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En 9 profils, les gens sont ce qu'ils sont
Représenté à la Conférence Internationale de l'Ennéagramme à San Francisco en août 2000
Réalisation et chorégraphie Andrea Isaacs (Traduction par Sandrine Beky)

Beaucoup d'entre nous qui étudions Ennéagramme entreprenons cette démarche pour mettre à jour les barrières que notre personnalité sème sur le chemin de notre succès et de notre épanouissement. Une fois identifiées, ces barrières peuvent être surmontées par une compréhension plus profonde, menant à une liberté plus grande de nos choix et à un sentiment plus intense de bien-être intérieur. Loin de nous l'idée d'admirer les habitudes ou les schémas réducteurs de notre profil Ennéagramme ou de nous lancer dans l'invitation de centaines de personnes pour nous observer mettre en avant les traits les moins attrayants de notre personnalité. Dirigée par Andrea Isaacs, l'équipe audacieuse d'Enneamotion a fait fi de telles réserves. Guidée par le sens chorégraphique aiguisé d'Andrea et sur un fond de musique choisi pour incarner le message émotionnel de chaque portrait, la troupe a utilisé des mouvements improvisés, ainsi que de petits scénarios basés sur l'expérience personnelle de chacun, pour créer des saynètes fortes, vignettes muettes des luttes, des dons et des accomplissements de leur voyage vers leur évolution personnelle. Le spectacle a commencé par une série de "portraits de famille" dans lesquels les artistes nouaient et renouaient des relations tel un kaléidoscope de personnalité. Puis, commençant par le 1, Andrea a fait se déplacer les acteurs en sens inverse autour du cercle, un choix structurel original qui, bien qu'initialement déconcertant, nous a amenés au-delà de notre connaissance habituelle des types vers une nouvelle compréhension de leur vérité sous-jacente. Dans un flot continu de musique et de mouvements, les acteurs nous ont entraînés dans un moment partagé de rires et de compassion, et nous nous sommes reconnus et avons reconnu d'autres dans des moments de nos vies anodins ou exceptionnels. Chaque numéro représentant un type était ponctué par un portrait familial et ainsi que l'a mentionné un des spectateurs à la fin du show, ces gens qui nous apparaissaient tout d'abord comme des étrangers, ont pris d'un coup l'importance d'une vraie famille vivante, dans les rires, les larmes, la joie et la colère. Il est difficile d'isoler un élément du spectacle, car chaque scène avait son cachet particulier : la beauté et la terreur du 1 dans sa recherche de la perfection, le flegme et l'immobilité confuse du 9, la position puissante du 8 sous et hors contrôle, la joie optimiste du 7 et son intempérance du "Plus, plus, plus", la lutte du 6 entre le doute et la confiance, l'équilibre délicat du savoir et l'accumulation d'information isolée du 5, la légèreté du 3 dans sa capacité de réalisation et son besoin d'approbation et de récompense et la colère qui peut se tapir au fond désir du 2 de donner et aimer librement. Le type 4 n'était pas représenté par un numéro solo, mais par deux duos puissants dans lesquels nous avons vu les interactions dynamiques entre un 2 et un 4, puis entre un 1 et un 4, nous donnant de vivre non seulement l'expérience d'un 4 pris dans les filets de l'implication et du retrait, de l'amour et du dédain, de l'amitié et de la compétition, mais aussi une idée du rapport qu'entretiennent ces trois types reliés sur le diagramme de l'Ennéagramme par des flèches d'intégration ou de désintégration.

Nous parlons beaucoup dans le monde de l'Ennéagramme, nous accumulons les connaissances, nous avons un tas d'idées, de stratégies ainsi que des découvertes et des recommandations pratiques. Mais nous laissons rarement notre corps s'exprimer pour nous. Andrea Isaacs nous a révélé l'importance de prendre contact avec notre corps dans tous les moments de notre fonctionnement. Beaucoup de participants au spectacle ont confié le plaisir pur qu'ils ont ressenti en exprimant physiquement leurs expériences intérieures, en tant que personnage méchant ou gentil, confus ou clair. Ils ont savouré la liberté de pouvoir dire, "C'est ainsi que je suis, regardez-moi tout entier", sans mots, sans justification, juste des corps se déplaçant dans l'espace, s'éloignant les uns des autres des autres et se rejoignant. C'est de cela dont nous avons de plus en plus besoin dans nos vies, dans notre développement personnel, dans nos conférences et tous ces endroits quels qu'ils soient où nous nous rencontrons pour nous connaître plus profondément. Un grand merci à Andrea et à sa troupe intrépide pour cette révélation.

Ken Jenkins, au son et à la vidéo

 

Le trio des 3 scelle un pacte : Drew Shinnick, Laura Fenamore et Claes Lilja

 

De gauche à droite : Lynne Gonzalez (8), Courtney Behm (4, au sol), Anjali Crawford (1) et Sue Ann McKean (2)

 

Andrea Isaacs

 


Portrait de famille. Debout de gauche à droite : Drew Shinnick (3), Chuck Moss (9), Laura Fenamore (3), Betsy Ross (9), David Brown (1), Jim Rinde (5), Claes Lilja (3). Assis sur les chaises : Lynne Gonzalez (8), Sue Ann McKean (2), Carolyn Moss (7), Anjali Crawford (1). Au sol : Joyce Harris (6), Courtney Behm (4), Liz McKean (5)

 

 1 prenant une 4 pour une toupie : David Brown et Courtney Behm