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Ennéagramme : foire aux questions

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Vous trouverez le profil de personnalité auquel vous appartenez par un travail d’introspection soit mené avec un professionnel de l’Ennéagramme, soit en stage, soit à la lecture de livres (il y en a un en téléchargement gratuit sur ce site mais nous vous conseillons plutôt de faire les exercices du Grand Livre de l’Ennéagramme) ; dans ce dernier cas, vous pouvez ensuite, si vous avez des doutes, compléter cette analyse en étudiant notre forum de discussion.

C’est tout le contraire ! Notre personnalité, notre éducation, les aléas de la vie nous ont fait acquérir des habitudes de pensée, de comportement et/ou de réaction émotionnelle. Ces façons d’être et de vivre sont le plus souvent inconscientes et donc d’autant plus rigides. L’Ennéagramme nous fait prendre conscience de ces automatismes qui gouvernent nos vies. Ainsi il nous montre dans quelles boîtes nous sommes enfermés et comment en sortir. L’objectif de l’Ennéagramme est libérateur.

En aucun cas. Chaque type représente une manière d’orienter son énergie dans le monde, exprimée par la hiérarchie des centres et l’orientation du type. Les neuf types d’énergie de l’Ennéagramme sont indispensables au fonctionnement correct du monde. Ce qui est réellement important n’est pas à quel type on appartient, mais ce qu’on fait de ce type, la manière noble ou dégradée dont on en utilise l’énergie.

Si on pouvait changer de type, cela reviendrait à dire que ce type est mauvais. Or il y a dans chacun des types un apport indispensable à l’humanité. Pourquoi vouloir y renoncer ? Le premier objectif dans l’Ennéagramme est de minimiser les défauts de son type et d’en exploiter au mieux les qualités. C’est pour chacun de nous la voie de développement la plus naturelle et (relativement) la plus aisée. Ensuite seulement, on peut songer à acquérir les qualités des autres types. Pour ce faire, chaque type de l’Ennéagramme a un chemin particulier lié au processus d’intégration au sein du type.

Le type présent dès notre enfance reste tout au long de notre existence le type prédominant dans l’explication de notre personnalité. Cependant l’Ennéagramme prend en compte le fait que notre personnalité se complexifie avec l’âge et prend en compte ce processus avec le phénomène des ailes et des types d’intégration et de désintégration. Ainsi, la personnalité d’une personne d’âge moyen s’explique par le mélange de quatre ou cinq types :

Cinq types pour comprendre une personnalité

Le type de base reste toutefois largement prédominant pour la compréhension de notre personnalité

Il peut y avoir dans tous les types des gens qui ont des difficultés à se reconnaître à cause de leurs particularismes ou de leur histoire de vie. Trois types en ont statistiquement plus que les autres : le 6 à cause de la fixation de doute qui lui rend difficile de valider définitivement son ennéatype, le 9 à cause de la passion de paresse psycho-spirituelle qui fait qu’il se connaît mal, et le 8 à cause de l’orientation d’évitement de la faiblesse et du mécanisme de défense de déni qui l’amènent à ne pas vouloir révéler sa personnalité. Le plus souvent, il ne s’agit pas d’une volonté réelle de ne pas identifier son type, mais d’automatismes inconscients.

De nombreux auteurs ont en effet essayé de caractériser chaque type par un nom ou une formule qui en exprimerait l’essentiel. Les tableaux ci-dessous en donnent quelques exemples :

Auteur\Type 1 2 3
Renee Baron - Perfectionniste - Altruiste - Battant
Kathleen Hurley
Theodorre Donson
- Réalisateur - Celui qui aide - Celui qui réussit
Oscar Ichazo - Perfectionniste rancunier - Indépendant
courtisan
- Performant fonceur
- Paradeur
Claudio Naranjo - Vertu coléreuse - Générosité
égocentrique
- Succès par
   l’apparence
Helen Palmer - Perfectionniste - Donneur - Acteur
Don Richard Riso - Réformateur - Celui qui aide - Celui qui motive
Auteur\Type 4 5 6
Renee Baron - Romantique - Observateur - Loyaliste
Kathleen Hurley
Theodorre Donson
- Individualiste - Observateur - Gardien
Oscar Ichazo - Raisonneur
mélancolique
- Observateur radin - Aventurier froussard
Claudio Naranjo - Recherche du
bonheur par la
souffrance
- Recherche de la
complétude par
l’isolement
- Persécuteur
persécuté
Helen Palmer - Tragique
romantique
- Observateur - Avocat du diable
- Homme de troupe
- Loyal sceptique
Don Richard Riso - Artiste
- Individualiste
- Penseur
- Investigateur
- Loyaliste
Auteur\Type 7 8 9
Renee Baron - Épicurien - Chef - Médiateur
Kathleen Hurley
Theodorre Donson
- Rêveur - Celui qui fait face - Conservateur
Oscar Ichazo - Idéaliste planificateur - Justicier prédateur
- Moraliste
- Non-conformiste
indolent
- Chercheur
Claudio Naranjo - Idéaliste
opportuniste
- Avance en force - Suit le courant
Helen Palmer - Épicurien - Boss - Médiateur
Don Richard Riso - Généraliste
- Enthousiaste
- Leader - Conciliateur
- Pacificateur

Le fait que ces auteurs donnent des noms différents aux types, que certains trouvent nécessaire d’en donner plusieurs, ou changent d’avis montre à l’évidence qu’aucun intitulé, qu’aucune formule ne peut résumer la complexité d’un type. Que vaudrait l’Ennéagramme, si c’était le cas ? Pire, ces désignations créent des simplifications abusives et des a priori.

Deux exemples nous paraissent particulièrement significatifs.

Oscar Ichazo, le fondateur du système de personnalités de l’Ennéagramme, a éprouvé le besoin en 1995 (après 25 ans d’enseignement de l’Ennéagramme !) de supprimer le qualificatif de tous les noms qu’il avait attribué aux types et de changer le nom des types 38 et 9.

Helen Palmer est un des pionniers de l’Ennéagramme dont la compétence, l’intégrité et la connaissance subtile des types sont incontestables. Elle a décidé de donner des noms aux profils et s’en est tenue à son premier choix… sauf pour le 6 auquel elle a donné trois appellations successives. Sachant qu’Helen Palmer est un 6 dans l’Ennéagramme, on comprend mieux pourquoi chacune de ses propositions lui a finalement paru insatisfaisante. Chacun des types peut, à juste titre, revendiquer une appellation différente ou considérer que résumer sa personnalité en un mot est une caricature inappropriée.

Le léger effort qui consiste à retenir les chiffres et à les associer à une conception fine du type nous paraît un investissement intelligent, efficace et respectueux des autres.

Une des règles d’or de l’Ennéagramme en matière de communication est : une personne dont le fonctionnement psychologique est correct peut parfaitement s’entendre dans n’importe quel contexte (amour, amitié, travail, etc.) avec n’importe quelle autre personne dont le fonctionnement psychologique est correct, quels que soient leurs types respectifs.

Il existe des relations personnelles ou professionnelles de qualité quels que soient les ennéatypes des personnes concernées. La qualité des relations personnelles ou professionnelles entre deux individus est plus fonction de leur niveau de développement au sein de leur type que du type lui-même. Si on voulait à tout prix utiliser l’Ennéagramme pour mettre des personnes en relation, il faudrait donc en plus de l’ennéatype, prendre en compte le niveau d’intégration, le centre réprimé, le sous-type, la ou les ailes, le positionnement SD, etc. Autant dire qu’il s’agit d’une tâche que son ampleur rend peu réaliste.

L’Ennéagramme n’est donc pas un outil de sélection, mais plutôt de prévention. Quand plusieurs personnes vivent ou travaillent ensemble, l’Ennéagramme fournit une indication précise et concrète des risques potentiels de conflits et d’inadaptation, et donc des moyens de les prévenir.

L’Ennéagramme n’est pas une définition de poste : il y a seulement neuf types et des milliers de métiers possibles ! Une correspondance donnerait donc des centaines d’activités possibles pour un ennéatype et ne serait donc d’aucune aide réelle.

Chaque ennéatype décrit tout un ensemble de motivations qui peuvent s’exprimer de manière positive ou négative. C’est ce paramètre qui a le plus d’importance et il varie selon les personnes et selon les moments de leur vie. Par exemple, on pourrait dire que tel type est un meneur d’hommes et serait un bon dirigeant ou un grand manager. Quand cet ennéatype va bien, il peut effectivement être un leader charismatique, mais quand il va mal c’est un tyran agressif. Choisir une activité en fonction du type seul mène donc à une impasse. Il s’agit d’aller beaucoup plus loin dans l’analyse de la personnalité que le seul ennéatype pour comprendre l’adéquation entre une personne et une fonction, en prenant en compte le sous-type, le niveau d’intégration, etc.

De plus, le même métier va être extrêmement différent selon l’entreprise dans laquelle on l’exerce, et le rythme, la culture et le positionnement économique de cette dernière joue autant que le métier sur le degré de satisfaction d’une personne à son travail.

Dans ce domaine comme dans tous les autres, l’Ennéagramme ne propose pas de solution toute faite, mais privilégie une approche personnalisée respectant la spécificité de chaque être. En fonction de son histoire de vie, de ses goûts et des possibilités économiques auxquelles une personne est confrontée, elle choisit si possible le métier qui lui plaît le plus. L’Ennéagramme va permettre alors de définir quels sont ses atouts pour ce métier et quels sont les points qui poseront des difficultés. Quel que soit le couple individu-métier, il y a systématiquement les deux et l’Ennéagramme fournit un outil d’analyse et d’amélioration.

Pour deux raisons : une fiabilité très insuffisante et une utilité discutable.

Bâtir un test de personnalité fiable nécessite une compétence à la fois en psychométrie et en Ennéagramme. Le questionnaire doit avoir été validé sur plusieurs centaines de personnes ne connaissant pas initialement leur profil. Si un questionnaire est traduit d’une langue à une autre, il doit être entièrement retesté. Autant dire que construire un test fiable est un travail long, difficile et coûteux, qui n’est pas à la portée d’un individu isolé ni d’une petite structure. Diffuser un test qui n’a pas été élaboré en respectant les critères précédents est au mieux de la naïveté, au pire de l’escroquerie.

À ce jour, même les questionnaires répondant aux critères précédents ne sont pas réellement fiables. Au-delà des affirmations commerciales, le taux d’erreur est certainement au moins égal à 30 %. Cela signifie qu’une fois sur trois en moyenne l’identification de son type à la suite d’un test est inexacte.

Nous ne sommes pas les seuls à être de cet avis. L’Association Internationale de l’Ennéagramme affirme à ce propos : « D’un point de vue scientifique, il est nécessaire de valider l’efficacité et la justesse d’un instrument de test. À ce jour, aucun test n’a été validé ainsi. Aussi, nous ne pouvons pas recommander d’utiliser cette méthode sans l’assistance d’un enseignant expert pour l’interprétation des résultats. Le résultat d’un test dépend en partie de la qualité de notre observateur intérieur, cette partie de nous qui peut voir nos traits de personnalité réels sans être égarée par notre fausse image de nous-même. »

Bâtir un outil fiable de détermination du type dans l’Ennéagramme est une tâche très complexe. En effet, l’Ennéagramme est une typologie des motivations et, par définition, nombre d’entre elles sont inconscientes. Un questionnaire est donc forcément imprécis s’il interroge sur les motivations. Il est inexact s’il interroge sur les comportements. En effet, aucun comportement n’est significatif d’un type. Par exemple, plusieurs types peuvent transgresser les règles : le 2 parce que c’est l’être humain qui compte et non les règles, le 4 parce qu’il est unique et que les règles sont pour le tout-venant, le 5 parce que les règles ne peuvent pas remplacer la raison, le 6 dans ses moments contrephobiques parce qu’il s’oppose alors à l’autorité, le 7 parce qu’il n’aime pas les contraintes, le 8 pour tester l’autorité en place, etc.

Certaines personnalités se trompent presque systématiquement en remplissant un questionnaire : par exemple, un 3 a tendance à répondre en fonction du rôle auquel il s’identifie, un 8 exerce à plein son mécanisme de défense de déni, etc.

Seule une introspection sérieuse, éventuellement aidée dans un stage ou avec un expert de l’Ennéagramme, peut donner un résultat crédible… et utile. L’information que fait découvrir son type dans l’Ennéagramme doit être intégrée dans sa vie pour aboutir à une évolution profonde et durable. Quand le type est brutalement révélé par un test, cette intégration n’a que très rarement lieu, et l’Ennéagramme risque d’être ramené à un simple jeu de psychologie populaire ce qu’il n’est pas : si une personne n’est pas prête à faire l’effort de chercher elle-même son ennéatype, il est peu probable qu’elle fasse celui, beaucoup plus grand, d’entreprendre le travail de transformation nécessaire à l’accès à l’essence.

On peut lire à ce sujet le passionnant article de Courtney Behm paru dans “Enneagram Monthly”, ainsi qu’une discussion ayant eu lieu sur notre forum Enné-agora et contenant notamment un comparatif des différents tests.

Cela semble effectivement une mission impossible, mais cela marche parce que l’Ennéagramme s’intéresse aux motivations profondes, et non pas aux comportements. Par exemple, l’ennéatype 1 fonctionne sur la base de valeurs morales, mais l’Ennéagramme ne dit rien sur la nature de ces valeurs ; le 4 a, au cœur de sa vie, le sens du beau, mais l’Ennéagramme ne dit rien sur ce qu’il trouve beau (Monet ou la carrosserie automobile ?) ; le 7 cherche le plaisir, mais peut le prendre dans la nourriture ou dans la résolution de problèmes mathématiques ; etc. Ainsi les neuf types permettent une énorme variabilité de concrétisation dans le monde.

Ajoutons que l’Ennéagramme ne se limite pas à neuf profils de personnalité. Avec les ailes, les sous-types, les variantes, le niveau d’intégration, on arrive à des milliers de combinaisons possibles.

Il est normal qu’une personne découvrant le modèle se reconnaisse dans plusieurs ennéatypes. D’abord, elle n’a peut-être pas encore intégré toute la finesse de l’Ennéagramme qui est riche et subtil : comme pour tout apprentissage, il faut un peu de temps. Ensuite, il y a des ressemblances réelles entre certains ennéatypes. Enfin, et surtout, quand on débute dans l’Ennéagramme, on confond parfois les comportements et les motivations. Seules ces dernières intéressent l’Ennéagramme. Pour trouver son ennéatype, il est donc nécessaire de s’interroger sur les raisons de nos comportements : par exemple, si j’aide les autres est-ce pour aimer et être aimé (2), au nom de principes moraux (1), ou pour une autre raison.

Ceci dit, une personne se reconnaît alors généralement dans deux ou trois ennéatypes entre lesquels il faut trancher en pratiquant de l’auto-observation.

Se reconnaître dans tous les ennéatypes est beaucoup plus rare. Une telle attitude est généralement le fait de certains 6 et de certains 9, à cause des fixations de doute et d’oubli de soi respectivement. Il est alors recommandé d’examiner en priorité ces deux hypothèses.

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