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Mad Dog and Glory
Analyse

Wayne Dobie (Robert de Niro) : 6

Dès le début du film, Wayne se trouve confronté au braqueur de l’épicerie et manifeste la passion du 6, la peur. Il en est parfaitement conscient et en parle facilement à Mike, son équipier :

  Wayne : La première fois en quinze ans que je déballe mon flingue. Ouais. J’ai pissé dans mon froc.
  Mike : Tu sais pourquoi ? Parce que t’es un être intelligent et sensible.
  Wayne : [Il hoche la tête dubitativement.] T’as déjà pissé dans ton froc ?

La peur ne se manifeste pas que dans son métier qui comporte un risque objectif. Elle est là quand il fait des photographies dans New York la nuit et qu’il voit un renne : "J’ai failli avoir une attaque." Quand Glory lui demande de faire des clichés d’elle, il refuse : "Non. Ça me foutrait les jetons."

Même dans le choix d’une profession différente de celle de son père, le même déclencheur est là : "J’ai eu si peur de me retrouver comme lui. J’ai paniqué. J’ai fait la police."

À la fin du film, quand Frank lui abandonne Glory, il s’inquiète des représailles :

  Wayne : Et les accidents, alors ?
  Frank : C’est toi l’accident, crétin !

Wayne sait bien que cette peur est le problème central de sa vie. Il s’en ouvre à Frank au cours de la soirée qu’ils passent ensemble : "Je voudrais être plus courageux, avoir des… En avoir quoi." Il l’avoue à regret à Glory : "J’suis pas un guerrier. J’suis pas un héros. C’est comme ça."

Bien évidemment, en bon 6, Wayne connaît quelques moments contre-phobiques, comme quand il réagit violemment face à un revendeur de drogue dans un parc. Il dégaine et hurle : "On m’appelle le flingueur, connard !" Puis, les dealers enfuis, il range soigneusement son pistolet et vérifie qu’on ne l’a pas vu.

À titre ironique et en allusion à sa peur, ses collègues ont donné à Wayne le surnom de "Flingueur". Dans la version anglaise et conservé dans le titre sous lequel le film est diffusé en France, le surnom est "Chien fou". Ce surnom est plus riche, car il fait allusion au côté un peu conventionnel que peut avoir le 6 quand sa compulsion d’évitement de la déviance s’applique aux règles sociales. Wayne est toujours correct.

Il veille à ce que son collègue soit habillé correctement : "Attention à ton col !" Contrairement à lui qui dit le mot "couilles" toutes les trois minutes, il retient son langage : "Je voudrais être plus courageux, avoir des… En avoir quoi." Alors qu’il aime la photographie et qu’il a un vrai talent, il reste dans la police qui n’est pas pour lui une vocation : "Il y a un gars qui me dit : ’Ça vous plairait pas d’être artiste ?’ J’ai dit : ’Ah ! Mais oui, bien sûr. Mais là où ça coince, c’est qu’il y a pas de retraite, il n’y a aucune sécurité, pas de mutuelle.’ […] En disant ça, je me suis rendu compte. Je suis qu’un flic. Ni plus, ni moins qu’un fonctionnaire. Je pense comme ça, j’ai les idées d’un fonctionnaire."

On remarquera l’allusion au centre mental. Wayne sait qu’il est un fonctionnaire parce qu’il pense comme un fonctionnaire. La bonne capacité mentale de Wayne est aussi illustrée au début du film quand il analyse avec justesse et précision les indices présents dans la voiture où il y a eu un double meurtre.

Bien entendu, dès qu’il y a stress, la répression du centre mental se met en œuvre et le doute surgit :

  Frank : Tu parles toujours comme ça aux mecs que tu rencontres ?
  Wayne : J’ai dit quoi ?
  Frank : Rien.
  Wayne : J’ai dit quoi ?
  Frank : Rien.

C’est particulièrement évident avec Glory :

  Wayne : La vraie question n’est pas là.
  Glory : Où est-ce qu’elle est la vraie question ?
  Wayne : Je n’sais pas. Alors, euh… Voilà. Je n’sais pas. Mais je fais ce que je peux, moi.

Le doute et la perturbation du centre mental atteignent des sommets hilarants quand il fait pour la première fois l’amour avec Glory (qui n’est pas en reste) :

  Wayne : Si tu veux pas aller plus loin, c’est pas grave. Je comprendrais.
  Glory : Je veux bien qu’on aille plus loin.
  Wayne : D’accord, c’est pas grave.
  Glory : T’es un homme gentil, tu sais.
  Wayne : Non c’est vrai, si toi tu veux pas qu’on le fasse, c’est d’accord.
    […]
  Wayne : Oui, je devrais faire des abdom.
  Glory : Maintenant ?
  Wayne : Non, je parlais en général.

Wayne fait preuve de beaucoup de simplicité. Il avoue sans difficultés ses faiblesses aux gens en qui il a confiance, Mike ("J’ai pissé dans mon froc.") ou Glory ("J’ai pas fait l’amour depuis deux ans."), sauf quand il s’agit de choses liées à la connaissance ("Je sais boire un cognac.", "Je sais embrasser."). Le plus souvent, il est extrêmement gentil. Mike le décrit en mettant en avant (dans l’ordre des centres !) les deux traits caractéristiques de sa personnalité : "T’es un être intelligent et sensible."

Le film montre la marche vers l’intégration de Wayne qui trouvera le courage de se battre pour Glory qu’il aime jusqu’à ce que Frank renonce à elle.

Identification avancée : Wayne est un 6 α de sous-type conservation ("Cordialité").

Mike (David Caruso) : 8

Mike valorise la force. Sa devise : "Pas de couilles, pas de gloire." Faire le coup de poing est la solution aux problèmes de la vie. Là où Wayne a mis en fuite le braqueur de l’épicerie par une méthode non-violente, Mike aurait choisi une autre voie : "Écoute. Moi, j’aurais transformé cette petite ordure en passoire."

Dans ce but, il provoque les gens au grand dam de Wayne, par exemple quand Harold, le garde du corps de Frank, entre dans le café où ils boivent un verre :

  Mike : [Il parle fort pour être certain qu’Harold entende.] Voilà un garçon qui a au moins un principe pour gouverner sa vie.
  Wayne : Mike !
  Mike : Le refus de témoigner qui s’appuie sur le fait que son témoignage peut l’incriminer.
  Wayne : Oh ! Merde !

De même, il affronte courageusement l’homme qui bat Lee, la voisine de Wayne, alors que ce dernier qui était d’abord intervenu avait renoncé en apprenant que l’homme était policier comme lui :

  Mike : Viens sale gorille de merde, viens héros, je vais voir ce que t’as dans le ventre. […] T’es une lopette, c’est ça ton problème ?
  Homme : Je suis de la maison.
  Mike : T’es dans ma maison, salopard.
  Homme : Lâche-moi.
  Mike : T’as perdu son adresse, t’as perdu son téléphone de boulot, tu sais même plus la tête qu’elle a. Compris ? T’as compris ?
  Homme : Compris.
  Mike : C’est quoi son nom ?
  Homme : J’en sais rien. OK ?
  Mike : Casse-toi et ne te retourne pas.

Échauffé, il enchaînerait bien avec Harold :

  Mike : Tiens ! Chivas-Lait-Froid ! J’oublie jamais un dos tourné.
  Harold : Tu devrais essayer de jouer à ça avec moi un de ces quatre matins.
  Mike : Ouais ? À chaque maladie son traitement.

Il ne rate d’ailleurs jamais une occasion d’essayer de pousser Harold au combat :

  Mike : Qu’est-ce qu’elle fout là l’enflure ?
  Harold : [Avec un sourire ravi, il s’adresse à Frank.] C’est lui. Le type que je t’ai parlé.
  Mike : Ta gueule.

Fort, Mike apprécie les forts : "Te tracasse pas. T’as montré que t’avais des couilles au cul. C’est ça qui compte."

Policier, Mike est bien évidemment concerné par la justice, mais en tant que 8, il ne la déteste pas expéditive : "Deux rats morts au pays des rats, ça n’a jamais empêché personne de dormir." Quand Wayne et lui découvrent les deux cadavres dans la voiture, l’oraison funèbre est un modèle de concision : "Ouais, c’est un doublé gagnant."

On appréciera dans les exemples ci-dessus le langage direct et vert de Mike, expression de la passion d’excès. Cette passion était à l’origine appelée la luxure, et Mike ne manque pas une occasion d’exprimer son intérêt pour ce domaine : "Eh Flingueur, tu sais ce que je veux pour Noël ? Seize vestales vierges !" La sexualité est un moyen de dépenser son trop-plein d’énergie :

  Mike : Un petit conseil. Si jamais ça se représente une trouille pareille, la meilleure chose, c’est le cul. Avec toute cette adrénaline, tu décolles comme une fusée.
  Wayne : Oh, écoute ! Lâche-moi un peu.
  Mike : J’aurai été à ta place hier soir, j’aurais passé un coup de fil à toutes les bonnes femmes de la terre avec qui j’ai pas de lien de parenté.

Aussi, quand Wayne, joyeux, fait ses constats en chantant Just a gigolo, il n’a pas de doute :

  Mike : Tu t’es fait une nana ou quoi ?
  Wayne : Moi je me fais pas de nana, je fais l’amour.

Caractéristique aussi du 8, Mike soutient et protège Wayne qu’il aime et en qui il a une parfaite confiance. Cela lui permet même d’avouer des faiblesses :

  Wayne : La première fois en quinze ans que je déballe mon flingue. Ouais. J’ai pissé dans mon froc.
  Mike : Tu sais pourquoi ? Parce que t’es un être intelligent et sensible.
  Wayne : [Il hoche la tête dubitativement.] T’as déjà pissé dans ton froc ?
  Mike : Écoute. Moi, j’aurais transformé cette petite ordure en passoire. Mais ça, c’est moi qui suis comme ça. Si un jour j’avais une pensée intelligente, elle mourrait de solitude. C’est pour ça qu’on fait équipe. Ça s’équilibre.

Il veille sur Wayne. Quand il le voit avec Glory, alors que lui le préférerait avec Lee, sa voisine, il s’inquiète : "Celle-ci, elle est un peu légère pour toi." Lorsque Frank le menace devant lui de façon voilée, il s’inquiète : "Passer lundi pour prendre qui, Wayne ? Qu’est-ce qui se passe ?"

Mike cherche à rassurer Wayne et à lui montrer qu’il l’estime : "Te tracasse pas. T’as montré que t’avais des couilles au cul. C’est ça qui compte." À la fin du film, après que Wayne se soit battu pour Glory, il le félicite : "C’est bien, Flingueur."

Mais en attendant que Wayne arrive à manifester ce courage-là, Mike a toujours été disponible pour se bagarrer à sa place et la décision est prise avec une rapidité toute instinctive :

  Wayne : T’as des choses à faire, toi, lundi matin ?
  Mike : Quelle heure ?

Le seul moment où il refuse d’aider Wayne, c’est quand celui-ci lui demande de l’argent pour racheter Glory à Frank : "Il aura pas mon pognon, désolé." Là aussi, le discours est clair, direct et définitif.

Identification avancée : Mike est un 8 α.

Frank Milo (Bill Murray) : 7

Au sein de la pègre, Frank a un métier : "Je suis prêteur sur gage. Ceux qui me connaissent me payent rubis sur l’ongle." Il est surnommé Frank la Banque et exerce son métier avec dureté. Mais ce n’est pas ce qui le passionne dans la vie. Wayne lui fait remarquer que, comme lui, Frank aimerait être quelqu’un d’autre, et ce que Frank aimerait être, c’est acteur comique.

Frank possède une boîte de nuit, nommée le COMIC CA Z/E Club ; en prononçant le nom, on goûtera à sa juste valeur le jeu de mots. Là, devant un public convaincu — mais a-t-il le choix ? —, il raconte de mauvaises blagues, empruntées ici ou là. On ne peut s’empêcher de penser qu’il a acquis ce cabaret dans ce seul but.

Mais tout endroit est bon pour plaisanter. Les femmes qui travaillent pour lui sont "les Vénus de Milo". Quand il rend visite à Wayne au commissariat, comme celui n’est pas là, il en profite pour faire son numéro devant les policiers ravis. Passion de gloutonnerie oblige, il a amené un gâteau ("Péché mortel aux ananas et à la crème") et, devant le succès, il leur enverra un autre dans les jours suivants.

Lorsqu’il se prend d’amitié pour Wayne, Frank le lui annonce avec une grandiloquence narcissique :

  Frank : Joue pas au con avec moi. Jamais. Tu ne me mentiras jamais. Tu ne me manqueras pas de respect. Tu ne me sous-estimeras pas. Faute de quoi ta vie deviendrait une tempête déchaînée. Mais si tu viens à moi avec la main tendue, dignement, en homme, les yeux ouverts, la tête haute, alors je deviens plus qu’un ami, plus qu’un appui, je me transforme en accomplisseur de tes rêves.
  Wayne : C’est merveilleux.

Quand il essaye de convaincre Wayne que Glory le manipule, Frank a cette phrase admirable : "Elle joue avec ton mental." On notera bien sûr le mot "jouer" et aussi l’allusion au mental, là où il est en réalité plutôt question de sentiments.

Frank a souvent un langage un peu enfantin : "Alors comment ça va ? Et cette mimine, ça s’arrange ?" Il faut entendre comment il menace Wayne de s’attaquer à Glory : "Tu veux que je te dise. On l’aura. Un mec dans la rue, une agression qui tourne mal. Tu sais. T’as entendu parler du botulisme. On peut l’avoir à coups de potage. Et toi aussi. Les accidents, ça arrive à tout le monde." Bien souvent, l’attitude accompagne le langage :

  Frank : Putain de voyou ! Tu donnes la main, il prend le bras. Fais-la descendre.
  Wayne : Je l’aime.
  Frank : Tu l’aimes ? Je la possède ! [Wayne recule.] Je le savais. Je le savais. Je le savais. [À chaque fois qu’il dit "Je le savais", Frank se cogne la tête contre le mur. Pas trop fort quand même !]

Frank peut sembler violent, mais cette violence est une sorte d’obligation professionnelle. En fait, il n’aime guère se battre. Il a des gardes du corps pour cela : "T’as toujours quelqu’un pour te battre à ta place, Wayne ? Je suis mal placé pour te le dire.", dit-il avec une lucidité amusée. Plutôt que d’essayer d’arracher Glory à Wayne, il va lui proposer un plan (Wayne l’aidera si nécessaire), puis devant le refus de Wayne, un autre (racheter Glory pour 75 000 $). Là aussi, il change facilement d’avis, après avoir pris conscience de l’irréalisme de sa demande :

  Wayne : 75 000 $ ?
  Frank : OK ! OK ! Frank la Banque va avancer ses soldes d’été. 50 000. Non ! Non ! Tu m’as sauvé la vie, tu peux l’avoir pour 40 000.
  Wayne : 40 000 ?
  Frank : Si tu les as pas, tu peux me les emprunter et tu me rembourses avec un plan de service contractuel. […] Tu as trois jours. Tu me donnes 40 000 ou tu me donnes Glory. Qu’est-ce que c’est que ces conneries, Wayne ?

Quand Wayne voudra se battre avec lui, il essaiera d’éluder, d’abord par l’humour ("La septième de cavalerie ! Et nous, on est quoi ? Les putains de Peaux-rouges ? [Il imite la trompette.] Et maintenant quoi ? Un gros pugilat en pleine rue ?"), ensuite en essayant de montrer le côté peu intelligent d’une telle attitude :

  Wayne : Bats-toi pour elle !
  Frank : C’est à la maternelle qu’on fait ça.

Le combat a lieu malgré tout et dès qu’il commence à avoir le dessous, Frank jette l’éponge, non sans utiliser son mécanisme de défense de rationalisation :

  Frank : Garde-la et étouffe-toi avec.
  Wayne : Quoi ?
  Frank : Je me lave les mains de vous deux. Ça fera plaisir à mon psychothérapeute. L’accomplisseur de tes rêves, mon pote.

Au cas où cette double rationalisation serait insuffisante, il en rajoute une en faisant porter la responsabilité sur son équipe : "Et tu vois avec qui je travaille. C’est ma putain de vie."

Comme tous les membres du centre mental, Frank a une problématique avec la peur, dont il n’est conscient que grâce aux commentaires de sa psychothérapeute.

Identification avancée : Frank est un 7 α à aile 8 de sous-type conservation ("Clan").

Harold (Mike Starr) : 9

Harold est un des gardes du corps de Frank, ce qui implique une bonne énergie instinctive. Mais, il exerce avec une bonhomie constante qu’il est difficile d’altérer.

Quand il va inviter Wayne à la soirée organisée par Frank, peut-être en bon 9 perçoit-il la peur de Wayne. En tout cas, il essaye de le rassurer : "Vous inquiétez pas. C’est pas une mauvaise chose. C’est une bonne chose." Dès que Wayne arrive à la soirée, Harold le materne : "C’est sympa ici, hein ? Hé ! [À Glory :] Il va prendre un café et un cognac. [À Wayne :] Donnez-lui le carton."

D’ailleurs, il fait son boulot comme cela, parce qu’il faut bien faire quelque chose : "Frank veut savoir si t’es heureux ou pas. T’es heureux ou pas ? Moi, du moment qu’on me paye…"

Placide, Harold résiste à toutes les provocations de Mike qui cherche à se battre avec lui :

  Mike : Qu’est-ce qu’elle fout là l’enflure ?
  Harold : [Avec un sourire ravi, il s’adresse à Frank.] C’est lui. Le type que je t’ai parlé.

Quand le combat aura lieu, sur l’ordre de Frank, Harold donne le meilleur de lui-même et aboutit à une sorte de match nul avec Mike. Mais il se plaint à Frank : "Chef ! Il m’a mordu !"

Harold narcotise volontiers aux magazines people, à la nourriture (il ne laisse pas se perdre un morceau de gâteau), et à sa boisson favorite, le Chivas-Lait-Froid. Comment ne pas voir dans ce breuvage la préférence et la répression simultanée du centre instinctif ?

Identification avancée : Harold est un 9 μ à aile 8 de sous-type conservation ("Appétit").

Glory (Uma Thurman) : 2

Glory a accepté d’entrer au service de Frank pour sauver son frère qui lui devait de l’argent. Certes, par peur de Frank ("Avec Frank, y a pas de discussion, y a pas d’échappatoire, y a pas à résister."), elle demandera à Wayne de l’accepter huit jours chez lui : "Vous pouvez m’aider ? Je reste ?" Mais ce n’est pas une grosse demande et, en dehors de cet épisode, elle passera son temps à refuser l’aide qu’il lui propose :

  Wayne : Mais je fais ce que je peux, moi. J’suis pas un guerrier. J’suis pas un héros. C’est comme ça.
  Glory : J’ai pas dit que j’avais besoin que vous me sauviez.
  Wayne : Ah ! Mais t’as besoin d’être sauvée. Quand même, t’as besoin d’être sauvée.

Elle refuse que Wayne paye sa rançon à Frank : "Je peux pas accepter ça. Garde ton argent. Garde-le." Elle préfère à ce moment-là interrompre la relation. Dès que Wayne se bat avec Frank, elle resurgit : "Arrête, c’est de la connerie. Il va te tuer un jour ou l’autre." Elle recommence alors avec lui ce qu’elle a fait pour son frère : se mettre dans les griffes de Frank pour le sauver.

Comme cela arrive parfois chez les 2, Glory est sensible à la moindre petite gentillesse (on devine qu’elle n’en a pas entendu beaucoup au cours de sa vie — on pourra comparer à ce propos son personnage à celui d’Adèle dans La fille sur le pont) :

  Glory : Tu es un homme gentil.
  Wayne : Tu vas voir la prochaine fois.
  Glory : T’es vachement délicat.
  Wayne : J’ai pas fait l’amour depuis deux ans.
  Glory : "Fait l’amour" ! C’est gentil ! On dirait un chevalier de la Table Ronde. Lancelot du Lac ! Galaad !

Identification avancée : Glory est un 2 α de sous-type sexuel ("Séduction agressive").

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