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Rendez-vous l’été prochain
Analyse

Rendez-vous l’été prochain : ClydeClyde (John Ortiz) : 2

En dehors de ses problèmes de couple, Clyde ne pense qu’à aider Jack. Lucy et lui veulent organiser un dîner pour faire se rencontrer Jack et Connie. Il le propose à Jack qui, à son habitude, ne répond pas clairement. Alors, il insiste : "Tu y as réfléchi. Je pense que tu devrais. […] Alors je dis à Lucy que c’est d’accord ?"

Après ce repas, Jack décide qu’il emmènera Connie faire un tour en barque à Central Park l’été venu. Il a cependant un petit problème que Clyde résout immédiatement :

  Jack : C’est que je sais pas nager.
  Clyde : J’ai dit que je t’apprendrai.
  Lucy : Moi, j’ai appris avec lui.
  Jack : Oui, oui, t’as dit que ça posait des problèmes si on essayait d’apprendre à quelqu’un de proche. Alors je croyais… Non, c’est pas une bonne idée.
  Clyde : Je parlais pas de ça. Ça avait rien à voir avec la natation.
  Jack : Ça avait rien à voir, t’es sûr ?
  Clyde : Ouais. Quand viendra l’été, t’emmèneras Connie faire un tour en barque au clair de lune, hein ? Sous les étoiles !
  Jack : Ouais. Faut que j’apprenne à nager.
  Clyde : Je connais une piscine à Harlem, un endroit magnifique.
  Jack : Elle est chauffée ?
  Clyde : Jack ! Je suis sérieux.
  Jack : Moi aussi.
  Clyde : Ça me fera pas de mal. Avant, j’y allais trois ou quatre fois par semaine.
  Jack : Merci pour ce que vous faites. Merci.

Plus tard, Jack veut préparer un dîner pour Connie et là aussi, Jack est aussitôt disponible :

  Clyde : Tu veux cuisiner pour Connie ?
  Jack : Ouais.
  Clyde : Et t’y tiens beaucoup ?
  Jack : Ouais.
  Clyde : Le problème, c’est que t’es nul en cuisine.
  Jack : Ouais. [Ils rient tous les deux.]
  Clyde : Je sais pas cuisiner. Lucy non plus. Il y a plein de gens qui savent pas.
  Jack : Ouais, je sais pas non plus.
  Clyde : Faut trouver une solution. La solution, c’est de demander au Cannoli de t’apprendre à cuisiner.
  Jack : Qui ?
  Clyde : Un mec que Lucy connaît. Il est chef-pâtisser à l’hôtel Waldorf-Astoria. Du sucré, mais il sait faire un peu de tout. Il pourrait t’établir un menu et ensuite t’apprendre à le faire.
  Jack : Il ferait ça ?
  Clyde : Oui, il le fera pour Lucy. Qu’est-ce que tu veux lui préparer ?
  Jack : Heu… Poisson… Poulet… Bœuf… J’sais pas. [Ils rient tous les deux.] Un des trois ?
  Clyde : D’accord mais te vante pas. Il est possible qu’il te suggère un truc différent comme… un ragoût. Tu veux dépenser combien ?
  Jack : Dans les 100 $. Max. Qu’est-ce que t’en penses ?
  Clyde : Et tu prévois de le faire quand ce banquet ?
  Jack : Je voyais ça dans un mois peut-être.
  Clyde : Un mois ?
  Jack : Ouais, le mois prochain.
  Clyde : OK, c’est bien. Ça nous laisse du temps.

On peut remarquer dans cet échange comment il fait monter le besoin d’aide chez Jack :"Et t’y tiens beaucoup ? […] Le problème, c’est que t’es nul en cuisine." Il y a une pointe de dédain dans cette dernière phrase : lui ne sait pas cuisiner mais Jack est nul.

La solution que Clyde trouve est très douloureuse pour lui. Il va solliciter l’ancien amant de sa femme pour donner des cours de cuisine à Jack ; d’ailleurs la première fois qu’il ira le voir au Waldorf, il fera demi-tour avant de lui parler et c’est finalement Lucy qui l’appellera. Clyde éprouve alors le besoin que Jack comprenne l’ampleur du sacrifice consenti : il lui raconte l’adultère de Lucy qu’il lui avait pourtant caché jusqu’ici. Évidemment Jack s’étonne ("C’est étrange que tu me dises ça maintenant") et culpabilise :

  Jack : Clyde, je ne sais plus trop si j’ai envie de prendre des cours de cuisine avec ce mec.
  Clyde : Jack, mélange pas tout.
  Jack : C’est pas une si bonne idée après tout.
  Clyde : Non, arrête, sinon je te l’aurais pas recommandé.

Clyde est le plus souvent extrêmement positif avec Jack. À la première séance à la piscine, Jack est vraiment mal à l’aise mais Clyde pointe ce qui a été bien fait : "C’est bien mais… Jack, c’est bien mais reste sous l’eau. […] On le fait ensemble mais c’est bien, j’t’assure." Il s’enthousiasme au moindre progrès :

  Clyde : Excellent !
  Jack : J’peux faire mieux.
  Clyde : C’est déjà bien !
  Jack : J’peux faire mieux.

À la deuxième séance, Jack réussit à faire une longueur en tenant une planche, et là les compliments se mettent à bien ressembler à de la flatterie : "Bravo ! Champion ! Bravo ! Champion ! Champion de la planche !"

Clyde exprime facilement ses émotions. Après avoir raconté l’infidélité de Lucy, il dit à Jack : "Je t’aime beaucoup. Tu le sais, ça ?" Avant le dîner avec Connie, il le lui répète : "T’es mon meilleur ami, Jack. Je t’aime beaucoup." Quand tous les plats cuisinés par Jack ont brûlé et que celui-ci lui dit que c’est de la faute de sa "connerie de toast", Clyde réaffirme ses sentiments et cherche à positiver : "Parce que je t’aime. On t’aime tous. T’as oublié la bouffe parce qu’on t’aime. C’est ça qui compte. On s’en remettra, Jack." Pour le faire sortir de la salle de bains où il s’est réfugié, Clyde lui chante à la porte sa chanson préférée : "Chantons à tue-tête. Chantons un chant d’amour. Accepte les mots de notre cœur. Et les méditations de notre cœur."

En dehors d’aider Jack, Clyde n’a qu’une autre préoccupation, la déliquescence de sa relation avec Lucy. Elle l’a trompé pendant deux ans — "en pointillé" — avec Cannoli, le cuisinier, puis avec un collègue de travail qu’elle a embrassé dans l’ascenseur. Clyde est détruit par cette trahison et obsédé par "des images dérangeantes qui viendront sans cesse [le] hanter". Bien sûr, il ne peut pas parler de sa souffrance. Une scène fugitive le montre en train de crier et de pleurer seul dans sa voiture. Pourtant, il ne peut se résoudre à interrompre la relation et il s’"accroche" et fait "des efforts".

Les raisons du sabotage du dîner de Jack et Connie ne sont pas expliquées dans le film. Cependant, une fois l’ennéatype 2 établi, il est possible de faire une hypothèse. Jack a centré toute son aide sur son épouse et son ami. Si la première le quitte et le second n’a plus besoin de lui, il se retrouve seul, inutile, sans valeur et sans identité. D’ailleurs, dès l’échange qui suit le repas organisé pour la rencontre de Jack et de Connie, il tempère le contentement de Jack : "Si tu as peur de le faire, ne te lance pas là-dedans." Cette désintégration extrême ne dure que le temps de ce repas, on voit très vite sa souffrance d’avoir provoqué cette catastrophe, et son aide reprend vis-à-vis de Jack, au moins pour continuer les leçons de natation.

Identification avancée : Clyde est un 2 α de sous-type sexuel. C’est visiblement son instinct le plus blessé, même si sa séduction n’est pas très agressive comme le montre la scène avec la femme qui enseigne dans les cours du soir.

Rendez-vous l’été prochain : JackJack (Philip Seymour Hoffman) : 9

Ce qui va caractériser Jack pendant tout le film, c’est son silence, entrecoupé de hum et de raclements de gorge dont nous épargnerons la transcription à nos lecteurs. Le phénomène est encore plus fort quand il s’agit de parler de lui ou de prendre une décision. Lorsque Clyde lui propose de participer au dîner avec Connie, il ne répond pas explicitement. Après le dîner, Lucy et Clyde s’enquièrent de son ressenti et il est incapable de le donner :

  Lucie : Elle te plaît Connie ?
  Jack : Ça s’est plutôt bien passé dehors.
  Clyde : Ah oui ?
  Jack  Elle m’a dit qu’elle aimerait faire un tour en barque.
  Clyde : En barque ?
  Jack  Oui, un petit tour en bateau sur un lac. C’est tout. Une promenade en barque, quoi. Quand la météo sera plus…
  Clyde : Qu’est-ce que tu lui as dit ?
  Jack : Quand il fera un peu plus chaud. En été.
  Clyde : [Atterré.] Tu lui as filé un rencard pour l’été ?
  Jack : Non. Je suis pas si con. Je lui ai pas dit : "Connie, on peut se revoir dans six mois si tu veux."

Effectivement, il ne lui a pas dit cela, il n’a rien dit !

Quand Lucy découvre qu’il est au courant de son infidélité, il est là aussi incapable d’analyser son ressenti :

  Jack : Je suis désolé.
  Lucie : Pourquoi ?
  Jack : J’en sais rien.

Il ignore la raison de ses grattements de gorge pourtant quasi permanents :

  Lucie : T’as un tic nerveux.
  Jack : Hein ?
  Lucie : [Elle se racle la gorge.] Tu fais ça quand t’es nerveux.
  Jack : Je me rends même pas compte que je suis nerveux quand je commence à me racler la gorge.

Plusieurs scènes montrent l’indécision de Jack. Avant le dîner de rencontre, il hésite longuement devant sa penderie, puis devant une boutique de vêtements. À l’hôpital, le choix d’un cadeau pour Connie est tout aussi difficile. Il finit par prendre un koala en peluche, somme toute assez symbolique.

Le silence et les non-décisions de Jack ne laissent pas de place pour le conflit avec lui. Il ne le supporte pas non plus à l’extérieur. Certes il fait un doigt d’honneur à l’employé du métro qui refuse de lui donner un formulaire après l’heure de fermeture, mais c’est à travers une vitre et l’autre hausse les épaules ; quand il se retrouve face à lui pour lui remettre le formulaire rempli, il a la réaction de détournement du regard typique des 9 voulant éviter un conflit. Après le dîner saboté, quand Frédéric Cannoli frappe à la porte et que Clyde et Lucy en sont presque à se battre, il propose d’abord de calmer le jeu : "On pourrait peut-être le faire entrer ?" Ensuite, il élève la voix pour la première fois du film : "Stop ! Ça suffit tous les deux ! T’arrêtes maintenant ! Ça suffit !" Cela ne dure qu’un instant et il reste totalement paralysé par l’aggravation de la dispute. C’est Connie qui le force à partir : "On s’en va. Jack ! On s’en va !"

Une seule fois, il essaye de dire non à Connie qui veut qu’il cuisine pour elle. Ça ne dure qu’une phrase :

  Jack : Ta mère ? Mais c’est que j’habite chez mon oncle au sous-sol et, en fait, y’a que des plaques.
  Connie : [Déçue] Oh non non. Dans ce cas, ça fait rien.
  Jack : Non. Non, non, Clyde et Lucy ont une vraie cuisine, alors je peux cuisiner pour toi.

À la cliente étrangère de la limousine qui lui pose des questions personnelles et explique "Je m’entraîne à parler. Désolée", Jack affirme que "non, c’est rien". Plus tard après qu’elle a acheté des vêtements de luxe, elle lui demande si on dit bien "se mettre en 31", Jack répond : "Oui. Se mettre sur son 31."

Quand il se rend compte que le repas qu’il a amoureusement préparé pour Connie a brûlé, le doux Jack se transforme en furie : il jette les plats par terre, puis jette également Clyde au sol. En bon 9, il veut échapper à la violence provoquée par cette colère et va s’enfermer dans la salle de bains. Là l’instinctif bascule et c’est l’émotionnel qui prend le relais par les larmes.

De sous-type sexuel, Jack attache énormément d’importance à la relation de couple. Il ne peut la percevoir que dans l’union durable Il attend d’une femme "qu’elle n’aille pas chercher la compagnie d’autres hommes". Pour lui, le couple de Clyde et Lucie était une sorte de modèle, et il est effondré d’apprendre l’infidélité de Lucy : "Ça a duré deux ans. C’est ça qui me tue. […] Je viens juste de l’apprendre et je te parle pas de l’effet que ça me fait à moi. Je ferais mieux de me taire." On notera la réapparition dans la dernière phrase de la crainte du conflit.

Jack narcotise à la musique. "C’est bon pour le moral", dit-il à Lucy quand il lui en fait écouter à l’hôpital. D’ailleurs deux de ses critères pour une bonne compagne sont "qu’elle aime la musique, qu’elle soit positive — j’aime pas les gens sinistres." C’est effectivement nécessaire, le jeu de Philip Seymour Hoffman montrant clairement la désespérance de Jack.

Identification avancée : Jack est un 9 μ de sous-type sexuel à aile 1.

Rendez-vous l’été prochain : ConnieConnie (Amy Ryan) : 6

Connie manifeste la peur de manière non verbale pendant la plupart du film. Cette crainte s’exerce principalement vis-à-vis des hommes auxquels elle attribue systématiquement des intentions sexuelles. Ce n’est parfois pas justifié comme avec Clyde qui, le soir du dîner organisé par Jack, lui déclare qu’elle "est bandante [et a de] jolis lolos" ce qui est vraisemblablement de sa part un compliment et un encouragement. Cela l’est avec le docteur Bob ou avec le type du métro qui déclenche chez elle une réaction contre-phobique qui la conduira à l’hôpital.

Ce problème de peur autour de la sexualité aboutit à l’échec de sa première tentative de relation intime avec Jack. En bonne mentale, Connie vit largement dans le futur et a tout planifié : "Je te promets de nettoyer, et la prochaine fois, je t’invite chez moi", "Je sais que t’as jamais promis d’attendre que je vienne à bout de tous mes problèmes. Tu vois, j’en ai un certain nombre. Ça sera peut-être avant, mais l’été prochain, c’est sûr.", "J’imaginais que notre première fois serait au bord du lac. […] J’imaginais de l’herbe au bord du lac."

Quand Jack vient la voir à l’hôpital, une des premières choses qu’elle lui dit, un peu hors sujet, est : "Sois prudent quand tu prends le volant."

Manquant dramatiquement de confiance en elle, Connie doute :

  Jack : T’es sublime !
  Connie : C’est gentil.
  Jack : Ouah ! Quelle jolie robe !
  Connie : J’aurais pas dû peut-être. J’suis en avance ?
  Jack : Non, non.

Elle raconte à Jack l’agression du métro et conclut : "J’aurais rien dû te dire. Chaque fois que tu me verras, tu vas y penser."

À l’hôpital, elle projette sur Jack son désir d’un repas intime conçu spécialement pour elle :

  Connie : J’ai hâte qu’on soit à la fin de l’hiver.
  Jack : Oui, l’été est encore loin. [Longue hésitation] On va pas attendre l’été pour se revoir, hein ? On pourrait faire un truc quand tu seras rétablie.
  Connie : Oui.
  Jack : Peut-être un dîner, non ? Heu… Une fois que tu iras mieux. Heu… Un bon gueuleton. On s’en mettra plein la panse.
  Connie : [Émue] Personne n’a jamais fait ça pour moi.
  Jack : Tu manges de tout ?
  Connie : Personne n’a jamais cuisiné pour moi.
  Jack : [Interloqué] Cuisiné ?
  Connie : [Émue et ravie] Personne ne l’a jamais fait.
  Jack : Ah oui ? La cuisine ?
  Connie : Super-idée.
  Jack : Personne n’a jamais cuisiné pour toi ?
  Connie : Ma mère, la seule.
  Jack : Ta mère ? Mais c’est que j’habite chez mon oncle au sous-sol et, en fait, y’a que des plaques.
  Connie : [Déçue] Oh non non. Dans ce cas, ça fait rien.
  Jack : Non. Non, non, Clyde et Lucy ont une vraie cuisine, alors je peux cuisiner pour toi.
  Connie : Un dîner mondain ?
  Jack : Non ! [Il rit.] Enfin, oui. Modeste. [Ils rient tous les deux.]

Il y a de nombreuses autres projections dans le film : "J’ai su qu’il voulait s’en aller" à propos de son père qui est dans le coma, "Tu t’y prends bien, je te rassure" à Jack qui la caresse.

Expression de la problématique de la confiance, Connie veut en premier d’un homme "qu’il dise la vérité toujours". Quant à l’attente de Jack "qu’elle n’aille pas chercher la compagnie d’autres hommes", elle n’a aucune hésitation à affirmer sa loyauté : "Jamais je ferais ça, je te jure."

Connie exprime aussi sa loyauté au travail. Alors que cela ne lui est pas naturel, elle ne ménage pas ses efforts pour faire des ventes, même ensanglantée après son agression dans le métro. On la voit aussi au début énervée d’être interrompue par la proposition de Lucy alors qu’elle est en train de visionner une vidéo de son patron.

Connie manifeste l’attachement du 6 à la figure protectrice en parlant lors du premier dîner avec Jack, Clyde et Lucy de la mort de son père : "Je lui ai dit : « Tu peux y aller, Papa, t’es pas obligé de t’accrocher. » Je lui ai dit qu’il était formidable, que je l’aimais et qu’il pouvait aller au Paradis." Elle cherche une explication logique à la sortie de son père du coma et bien sûr la trouve autour des thèmes de la loyauté et de la responsabilité familiale : "Il revient parmi nous pour accomplir une tâche qu’il doit absolument finir parce que sinon, il trouvera jamais le repos. En l’occurrence, il revenait pour maman." Pour elle d’ailleurs qui est aveugle, il faut expliquer ses mouvements oculaires par le fait qu’elle "voyait des choses". Son histoire finie, Connie se précipite dans la salle de bains pour pleurer. Cela plombe un peu l’ambiance pour un premier rendez-vous : Jack et Clyde ne savent pas comment réagir, même si ce dernier est, bien sûr, compréhensif ("Elle avait besoin d’en parler, c’est tout.").

La scène de la première relation sexuelle entre Jack et elle est révélatrice :

  Connie : On peut peut-être le faire maintenant si tu me domines.
  Jack : Si j’te domine ?
  Connie : Si tu m’forces, tu comprends ?
  Jack : Ah !
  Connie : Si tu m’contrains. Tu me jettes sur le lit, tu m’mets toute nue. Ne me fais pas mal mais force-moi.
  Jack : OK.
  Connie : Tu crois que tu peux ?
  Jack : Oui.
  Connie : Tu peux ?
  Jack : Oui.
  Connie : Tu veux ?
  Jack : Oui.
  Connie : On le fait alors.
  Jack : Tu m’plais, Connie.
  Connie : Je sais, oui. Me fais pas mal.
  Jack : Non.
  Connie : Domine-moi, tu veux bien ?
  Jack : Oui. OK. [Il la soulève et la jette sur le lit. Elle pousse un petit cri.] Ça va ?
  Connie : T’es fort !
  Jack : C’est la natation.
  Connie : Je suis sûr que t’es doué.
  Jack : Je progresse.
  Connie : Prends-moi ! Je veux que tu me prennes. Allez, prends-moi !

Bien sûr, des fantasmes de domination sont possibles pour tous les ennéatypes. Cependant, une fois celui de Connie avéré, il est intéressant d’y voir la recherche d’un homme puissant et protecteur ("Domine-moi", "T’es fort !") associée à la peur ("Me fais pas mal", dit-elle deux fois). On peut même se demander si Jack ne passe pas là une sorte de test : "Tu peux ?"

Identification avancée : Connie est un 6 α de sous-type sexuel.

Autre

Un autre personnage peut être identifié sur l’Ennéagramme :

Lucy (jouée Daphne Rubin-Vega), est un 8. C’est le moins bien développé des quatre personnages principaux du film. Cependant, sa posture, son énergie, sa communication directe, sa colère, son côté protecteur vis-à-vis de Connie et Jack — c’est elle qui recontacte Cannoli à la demande de Clyde — font de cet ennéatype le plus vraisemblable.

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