Commentaires |
Il y a nettement deux parties dans ce film. La première est l’histoire d’amour entre Guido et Dora traitée entre le burlesque et la comédie. Déjà, l’horreur fasciste rode, mais nous faisons comme Guido, nous préférons l’ignorer, rire de son absurdité et de son ridicule et sourire du jeu de la séduction entre Guido et Dora. Puis brusquement, le film bascule dans la tragédie et dans le pathétique. Roberto Benigni évite le piège du réalisme – comment représenter les camps de concentration avec réalisme ? Ah ! Les déportés grassouillets de certaines reconstitutions soi-disant réalistes ! Et c’est en renonçant au réalisme des faits que le film atteint la réalité des émotions. Cette œuvre bouleversante a été un immense succès critique : un Grand prix du jury à Cannes en 1998, un César du Meilleur film étranger et trois Oscars en 1999. Il a aussi été un triomphe populaire dans le monde entier. C’est plutôt une bonne nouvelle. |