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4, sécurité et sensibilité


Louise B

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Salut à vous,

 

Je pourrais dire que ma plus grande difficulté ces temps-ci, c'est me sentir en sécurité avec moi-même. On dirait que mon noyau est incertain, comme si mes fondations étaient toujours molles.

Je croyais avoir des certitudes et elles appartenaient à mon ego. Et là je me retrouve face à la vraie Louise qui a une essence qui est là, mais j'apprends juste à la découvrir.

 

Mon message le plus fort de mon ego présentement : "Tu dois te tenir droite, forte, tu ne dois pas t'effondrer, c'est pas digne de toi." Et encore : "Si tu pleures, c'est juste pour avoir de l'attention." Ou encore : "L'amour et la tendresse des autres sont un piège dangereux."

 

Imaginez vous donc qu'on est assailli par un ours noir depuis 3 semaines. J'ai fait des tonnes de téléphone pour que la protection de la faune fasse quelque chose. Un piège est enfin tendu pour l'attendre.

 

Cet ours me ramène à quelque chose encore de mon ego j'imagine, à des peurs refoulées, peur d'être dévorée vive, peur de ne pas être capable de me défendre, peur de ne pas y arriver. Et pourtant, je suis en train d'y arriver. J'ai accompagné mon conjoint au piège aujourd'hui et je faisais le guet avec le fusil par mesure de sécurité. J'ai un peu peur, mais je la dépasse. Je n'agis plus en victime. Je ne me terre plus, j'ose dire que j'ai peur et j'accueille l'émotion, observe et laisse aller.

 

En tout cas, j'imagine que c'est la bonne voie, contente de le partager avec vous. Je suis entourée de personnes compréhensives mais pas nécessairement des 4.

 

Merci à vous tous encore,

Louise (4)

Louise B – E4

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Salut Louise,

 

"J'ose dire que j'ai peur et j'accueille l'émotion, observe et laisse aller".

 

Oui, oui, oui Louise, c'est comme cela que ça marche ! Tu es du type 4 et le restera ! Certains aspects un peu sombres de ce type t'ont fait penser que tu n'étais pas adéquat au monde et aux autres… MAIS tu es du type 4, ce qui veux dire que tu es réellement différente des 8 autres types, PAS que tu es inadaptée ! Cela veux dire en revanche que cette capacité à ressentir les chose, à avoir des émotions peut avoir un sens, voire même que c'est ce que tu apporte au Monde ! Il serait donc ridicule de faire autre chose que d'oser en parler, d'oser les exprimer, de les accueillir, sans s'y agripper, comme on accueille un enfant : l'accueillir tout en le laissant libre, l'observer, veiller, tout en le dissociant de soi.

 

Une méditation m'avait beaucoup aidée à cela : elle consistait à se mettre en méditation et dans le calme, à constater tout ce qui se passe en soi :

- émotions,

- pensées,

- sensations (physiques).

Et pour chacune de ces choses que tu observes, tu te dis : "J'ai des émotions (ou pensées ou sensations), mais je ne suis pas ces émotions (ou pensées ou sensations)." Et ensuite observe le silence…

 

Tes émotions, ta sensibilité, ta capacité à voir le beau, sont un apport génial pour le monde ! Enlève tous les 4 de cette planète, et tout ne sera plus QUE fonctionnel ! (Par exemple : faire des enfants, juste pour la descendance ou carrément, pas d'enfants, car finalement à quoi ça sert ?)

 

Je vois de la beauté dans beaucoup de choses, là où d'autres ne la voient pas, et je me permets de montrer cela au autres, même si je ne le fais pas exprès. Mon fils aîné qui est 6 a assoupli une rigidité de raisonnement en me voyant trouver des "raisonnements-irrationnels" qui me proviennent de mes émotions et de ma capacité à voir le beau, qui me proviennent donc de ma sensibilité et qui parfois adoucissent le côté rationnel de notre société.

 

Raisonner, je peux le faire quand même avec ma tête, comme tout le monde ; mais je peux aussi le faire avec mon centre émotionnel et ça ne donne pas du tout le même résultat !

 

Je ne veux pas dire qu'une de ses deux méthodes serait meilleure, au contraire, disposer des deux me permet d'ouvrir mes choix de raisonnement. Mon ego a tendance à considérer que le choix de mes émotions est plus vrai… C'est sûr… Et si mon ego regarde les autres fonctionner, la comparaison va lui faire penser que je suis nulle ! :kiss: . Mais quelle est la réalité de tout cela ?

 

Enfin voilà, Louise, mon idée du jour pour ton message.

 

Bises,

ESM4

Esméralda – 4 mu aile 3

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Bonjour Louise et Esméralda et Fabien,

 

J'aimerais également intervenir concernant le dernier message de Louise. Louise, tu dis : "Je pourrais dire que ma plus grande difficulté ces temps-ci, c'est me sentir en sécurité avec moi-même."

 

J'ai eu moi aussi cette sensation d'insécurité, tellement forte que je n'arrivais pas à la définir me concernant. Je pense que la sécurité pour un 4 ne représente pas forcément la même chose que pour les autres types. A ce propos, il y a quelques phrases d'Helen Palmer (Ennéagramme au travail et en amour) qui résument assez bien cette sensation que j'éprouve moi-même : "La sécurité consiste, pour les 4, à éprouver le sentiment d'être suffisamment pourvu.", "Les premiers signes de sécurité se manifestent sous forme d'un relâchement des questions cruciales. La tristesse et l'oppression diminuent.", "Les 4 ne poursuivraient pas leur quête de l'essentiel s'ils s'estimaient déjà comblés."

 

Mon cheminement personnel a été de m'apercevoir et de réaliser que j'avais tout ce que je recherchais "sous la main". Me sentir en sécurité, c'est en fait pour moi me rendre compte que ce que je recherchais ailleurs était au fond de moi, un sentiment de complétude et de contentement. Le contentement trouve sa dimension, dans la notion de se contenter de ce que l'on a. Je me satisfais de l'amour de mes enfants et de celui de mon mari et je me sens comblée… Et, cela permet de plus une ouverture aux autres !

 

Si l'on se contente de ce que l'on a, notre passion, l'envie, se désamorce d'elle-même. Enfin, c'est ce que j'ai remarqué pour moi…

 

Ton histoire de l'ours, du piège, de ton conjoint, du gué et du fusil me laisse perplexe… J'avoue n'avoir pas tout bien compris… Je me rends compte que tu excelles en matière de langage métaphorique. :kiss:

 

Chris (4)

Chris – E4

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Salut à vous,

 

Merci à toi Esméralda d'avoir si bien ciblé mon message. C'est effectivement ce que j'ai fait ce week-end : accueillir l'inconfort temporaire de mes émotions et laisser aller, ne pas me dire que je suis toute mes peurs, mes retenues, je suis aussi quelqu'un de sensible aux autres.

 

Et je crois que ta perception de la sensibilité des 4 est très juste, le monde serait bien terne sans nous. Cesser de me comparer et aimer tout ce que je suis.

 

Et pour toi Chris, c'est justement dans un petit livre d'Helen Palmer que j'ai réalisé ce que j'avais à appliquer : activité physique, mener à bien mes projets, découvrir en moi ce que j'envie chez les autres, prendre conscience de mon schéma attirance-aversion, dédramatiser, apprécier ce que j'ai au lieu de me rager pour ce que je n'ais pas, apprivoiser l'intimité, etc. Donc, tu as raison, la vie familiale me stabilise et je ne cherche plus de raisons d'être heureuse maintenant, je tente de cultiver et d'apprécier ce que j'ai. Pour l'histoire de l'ours… je suis québécoise et il est vrai qu'ici on est métaphoriques. C'est en fait une situation qui provoque une peur réelle, il y a un danger réel mais j'apprends à avancer et à affronter tout de même mes peurs. J'avais une tendance à demeurer victime. Cet évènement me fait constater la route parcourue.

 

En tout cas, merci à vous. Et il n'y a qu'une route pour les 4, reconnaitre notre sensibilité et l'utiliser de façon profitable.

 

Bizzz

Louise (4)

Louise B – E4

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Louise !

 

Ouaouh ! C'est un vrai bonheur de lire ces quelques lignes de toi (ci-dessus). :kiss:

Bon cheminement ! Je te souhaite plein de bonheur dans cette quête de "se mieux apprécier", voire même de s'aimer, c'est à dire aimer et apprécier son essence qui a un sens !

 

Amitié, :angry:

ESM4

Esméralda – 4 mu aile 3

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Fabien Chabreuil

Très chères amies 4, attention !

 

Oui, votre sensibilité et votre richesse émotionnelle sont un apport fondamental et indispensable au monde.

 

Cela, j'ai le droit de le dire. Mais, pas vous. :kiss:

 

N'oubliez pas que "Je suis sensible" est la fierté de votre type, ou plus exactement de votre ego, et que c'est elle qui vous conduit à cet excès de sensibilité et d'émotion, à cette sur-utilisation du centre émotionnel qui est à l'origine des problèmes de votre type.

 

Cette fierté doit être abandonnée, avant d'être retrouvée.

 

Tant qu'on n'a pas très largement réussie la désidentification de son ego, affirmer trop fort ou trop souvent cette fierté est dangereux. Il est, à ce moment-là, très difficile de savoir si ce message vient de l'ego ou de l'essence et il ne faudrait pas longtemps pour que l'ego s'en empare et reprenne sa place.

 

Une fois la désidentification durablement réussie, il redevient possible d'apprécier cet aspect de sa personnalité… de façon mesurée.

 

En attendant, tirez plutôt contentement de l'utilisation de vos centres réprimé et de support. Vous nous en avez donné de beaux exemples dans les messages ci-dessus.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

 

P.-S. : bien évidemment, cette mise en garde peut être transposée à tous les autres types.

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Bonjour Louise, Esméralda et Fabien,

 

Pour ma part, je suis très contente que ce sujet revienne à la surface. Je voulais ouvrir une nouvelle discussion sur cette sensibilité exacerbée des 4 depuis pas mal de temps et je profite donc de cette occasion. :heart:

 

Au début, j'ai été très heureuse de découvrir que l'Ennéagramme prenait en compte cette sensibilité, car je me reconnaissais bien là-dedans et pour une fois, elle était reconnue sans jugement. Il n'y a pas longtemps, j'ai réalisé qu'il me fallait cesser de tirer fierté de cette

sensibilité pour justement me désensibiliser de mon type 4.

 

Cependant, je n'ai jamais été très fière d'être sensible. J'en avais plutôt honte ! Je considère cette sensibilité hyper-développée comme un point négatif à mon développement, une sorte d'obstacle. Je dirais même plus. C'est une des causes majeures à tous mes échecs… J'avais des réactions disproportionnées aux situations (et sûrement, encore !). L'exemple le plus fatal fut de laisser tomber mes études… Etre sensible c'est bien, mais quand on ne contrôle pas le truc, c'est plutôt ennuyeux. :sad:

 

J'en avais honte en société et je me suis sentie plusieurs fois humiliée ! On m'a le plus souvent considérée comme quelqu'un de naïf ou de "gentil" au sens péjoratif, en bref, quelqu'un de FAIBLE et qui ne sait pas dire NON. La bonne poire, quoi ! Cette image que l'on me renvoyait, je l'ai introjectée depuis que je suis toute petite et cela a fait des ravages… Plusieurs années après, j'ai renvoyé une autre image… Celle d'une personne très agressive. Paradoxal, non ?

 

Lorsque l'on est très sensible, on est sensible à tout, à la beauté, mais aussi à la laideur ! Et cela peut conduire au désespoir, à la révolte, à la colère, à de la rage, voire à de la haine ! :kiss:

 

Je ne pense pas que les 4 ont le monopole de la sensibilité. Les 6 sont des êtres très sensibles, mais aussi les 1, les 2, les 5, les 7, les 9 (je parle de personnes que je connais). Tous les types sont sensibles, chacun à leur manière, et heureusement qu'il n'y a pas que des 4 pour faire des enfants par amour ! Enfin, je l'espère… Pardonne moi, Esméralda. :wink:

 

Mon désir d'enfant a été, pour ma part, très égoïste. Sentant qu'il me manquait quelque chose, je recherchais l'amour pur… Ainsi, allant de désillusions en désillusions, j'ai transformé ma quête en désir d'avoir un enfant… Je savais au fond de moi que cet enfant me donnerait l'amour PUR que je désirais !

 

Cela a commencé très tôt et mon fils, Timothée, est né alors que j'avais à peine 19 ans. Je n'avais construit aucun avenir professionnel, aucun avenir matériel pour l'accueillir, pas de Papa, pensant naïvement que mon amour triompherait toujours…

 

Puis, il y a eu, LA désillusion de trop ! Tout a alors basculé et je n'ai plus cru en l'amour… Je me suis alors sentie inférieure, inadaptée, déficiente, incapable et dénuée de toute objectivité… La conséquence finale fut un certain dégoût de l'humanité suivi de mon retrait du monde, participant ainsi à ma propre exclusion. :sad:

 

Je me sens, hélas, toujours emportée par mes élans démesurés, mon coeur bat à la chamade, je ressens dans toutes les fibres de mon corps l'émotion qui s'empare de moi, c'est très physique, très très fort… Je n'ai plus le contrôle de la situation… Et selon la situation, je peux partir en vrille… J'ai toujours senti que la frontière avec ma folie se trouvait quelque part par là… J'aurais pu avoir des folies meurtrières ou être très violente physiquement… Heureusement, "mes grands idéaux" m'interdisent toute violence physique. Ma violence est cependant ressortie, verbalement contre les autres et contre moi-même (introjection, autodestruction par les drogues même si ce n'est pas la seule explication). :angry:

 

Enfin, tout cela pour dire qu'être trop sensible peut parfois être nuisible !

 

Désolée de mon petit partage pas très gai, mais bon, il fallait que ça sorte…

 

Suffit-il SEULEMENT de développer nos centres de support et réprimé pour avoir la maîtrise de nos émotions ?

 

Chris (4)

Chris – E4

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Bonjour Chris,

 

Tu sais, je me retrouve exactement dans ce message. Je me sens plus apaisée aujourd'hui, mais je crois aussi qu'à certains moments de ma vie, j'aurais pu tuer tellement j'étais agressive. J'ai passé mon enfance et mon adolescence en réclusion, coupée des autres. Je me sentais réellement une inadaptée sociale, comme une erreur de la nature. Et lorsque mes émotions ont commencé à poindre, je ne savais pas quoi faire avec. Je suis passée de périodes de crises de larmes à la rébellion, puis à un semblant de maîtrise totale. (Si les gens avaient vu mon intérieur !)

 

Oui, cette sensibilité, il n'y a pas que nous qui l'avons, mais ce que je perçois, je peux me tromper, c'est qu'elle semble un handicap pour les 4. Doit-on se désensibiliser ? Ou plutôt cesser de la refouler et apprendre à l'aimer de la façon qu'Esméralda parlait, en tenant compte que notre essence n'est pas nécessairement nos émotions, nos sensations ou nos pensées.

 

Depuis quelques jours, lorsque j'ai un inconfort, je préfère dire que j'ai une émotion inconfortable ou sensation et lorsque je réalise qu'elle vient de l'ego pour parler à l'ego, je les laisse discuter ensemble :kiss: et je suis soulagée que mon essence ne soit plus remise en cause. C'est comme si une zone de moi pouvait enfin respirer. Les inconforts ne touchent pas ce que je suis profondément. Je sais qu'il y aura encore des périodes où je serai secouée et aurai encore de la difficulté à revenir à mon essence, mais par la méditation, je renforce mon espace d'essence intérieure, la cultive en mettant moins d'énergie sur les inconforts d'ego (afin de moins les nourrir).

 

L'auteur américain Anthony Robbins parlait des autoroutes neurologiques de notre cerveau. Plus on emprunte la route de la souffrance, de l'apitoiement, de la peur, de la colère, etc., plus on sait comment y retourner. A partir du moment où l'on reconnaît cette habitude et y mettons moins d'énergie en cultivant les voies neurologiques du plaisir, de la joie, de l'optimisme, de la confiance, de l'émerveillement, etc., les voies moins agréables se parsèment de mauvaises herbes et on perd l'habitude d'y retourner. Comme un nouvel entrainement, une nouvelle façon d'apprendre à conduire notre véhicule.

 

Et je remercie Esméralda pour son exemple de méditation qui me convient tout à fait. Je me sens si apaisée depuis quelques jours. Il y a un refuge tellement bon en moi… Enfin.

 

Bises,

Louise (4)

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes,

 

Claudio Naranjo dit que l'instinct sexuel rend le 4 "plein de haine". Même si c'est assez visible de l'extérieur, beaucoup de 4 ont du mal à accepter cet aspect de leur personnalité et c'est très courageux à toi, Chris, de l'avoir dit et à toi, Louise, de le confirmer.

 

Chris, tu écris : "Je savais au fond de moi que cet enfant me donnerait l'amour PUR que je désirais !"

Aucun être humain dans son ego ne peut nous donner ce type d'amour durablement. Il est ailleurs en toi, mais quand on le trouve en soi, alors on se met aussi à le trouver ailleurs.

 

Tu écris aussi : "Suffit-il SEULEMENT de développer nos centres de support et réprimé pour avoir la maîtrise de nos émotions ?"

Ce rééquilibrage désidentifie un 4 de son centre préféré et peu à peu, les émotions se mettent à être plus vraies, c'est-à-dire à un niveau d'intensité non-surévalué. Il ne s'agit pas de maîtrise des émotions (cela est plus de l'ordre de nombreuses techniques psychologiques), mais de réalité des émotions.

 

Louise, tu demandes : "Doit-on se désensibiliser ? Ou plutôt cesser de refouler [notre sensibilité] et apprendre à l'aimer ?"

Il n'y aucune hésitation. Comme tous les types de l'Ennéagramme, les 4 utilisent mal leur centre préféré, à savoir l'émotionnel intérieur. Toute émotion est valide tant qu'elle n'est pas amplifiée, retenue, refoulée ou prolongée, ce que l'ego du 4 fait trop souvent. Votre ego n'est pas sensible, il est trop sensible. Aimer cette sensibilité là, c'est aimer son ego avec les conséquences que l'on sait.

 

Je disais déjà cela dans mon message d'hier. Vous intervenez depuis longtemps sur ce panneau et je sais donc bien que ces informations vous sont connues. Vous y revenez pourtant, avec parfois de somptueux excès comme la phrase d'Esméralda sur les 4 et l'enfantement que Chris a fort justement relevée et qui est un bel exemple de l'exagération des émotions. Ma conviction est qu'après les très beaux pas que vous avez fait dans la conversation "Respect de 4 ?" :kiss: , votre ego essaye de regagner le terrain perdu et que cette conversation fait qu'ils s'y mettent à plusieurs. Vigilance donc et regroupons nos essences plutôt que de coaliser nos ego !

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour à toutes, bonjour Fabien,

 

Comme le dit Fabien, c'est l'excès de ce qui fait notre fierté qui relève de l'ego. Chacun de nous, dans son ego, est trop rigoureux (1), ou trop acceptant (9), ou trop loyal (6), ou trop sensible (4), etc.

 

Et de plus, chaque type dans son ego a tendance à penser que lui seul est capable de bien faire ce qui fait la fierté du type. Combien de fois me suis-je demandé s'il n'y avait que moi de "responsable" dans tel groupe ! Et heureusement que je suis là pour penser à tout (sous-entendu : ce qui pourrait aller de travers)…

 

Dans notre ego, nous en sommes tous là, chacun à notre façon…

 

Le but étant maintenant d'être plus que notre ego.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour à vous tous et toutes,

 

Je voulais revenir sur cet extrait du 22 octobre de Fabien qui m'a rejoint : "Claudio Naranjo dit que l'instinct sexuel rend le 4 'plein de haine'. Même si c'est assez visible de l'extérieur, beaucoup de 4 ont du mal à accepter cet aspect de leur personnalité et c'est très courageux à toi, Chris, de l'avoir dit et à toi, Louise, de le confirmer."

 

Je n'avais jamais réalisé que ça pouvait être lié à l'instinct sexuel et ça prend tout un sens. Effectivement, ça me rejoint. Et ça rejoint aussi l'idée que l'intimité peut réveiller la peur d'être rejetée ou abandonnée.

 

Alors ouais, ça met des mots sur le malaise. Si je m'en remets à la technique que j'apprends à mettre en pratique (regarder mes émotions, mes pensées, sensations avec une certaine distance), ça veut dire que je dois apprendre à le faire aussi dans ce domaine. C'est bien cela ? Parce que ça fonctionne superbement dans tout les autres domaines de ma vie. C'est en train de transformer ma vie. On dirait que mon noyau intérieur (essence) n'est plus attaqué, plus menacé, mais plutôt préservé et aimé.

 

Mais comme que j'ai peur de cette maudite intimité amoureuse, je voudrais m'enfuir à toutes jambes et tout oublier, ne pas y faire face. Je ressens de la honte face à l'intimité sexuelle et je sais très bien que si je veux assumer ma vie et m'intégrer, il n'y a pas d'autres choix que de prendre contact avec et la canaliser autrement.

 

J'ai besoin de vous,

Louise qui a peur (4)

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Louise,

 

Les instincts conditionnent les contextes dans lesquels nous vivons notre passion et la manière dont nous la vivons. Oui donc, la technique d'observation des émotions s'applique aussi à l'impact des instincts.

 

Attention toutefois, la technique ne consiste pas à se dissocier de l'émotion, ce qui reviendrait à nier le centre émotionnel. Il s'agit à la fois de vivre l'émotion et de l'observer. Pour un 4, cela se traduit souvent par une baisse de l'intensité de cette émotion et donc par l'impression de prendre "une certaine distance". Pour d'autres types réprimant par exemple l'émotionnel, la même technique conduirait à un meilleur contact avec l'émotion et donc l'impression d'une augmentation d'intensité.

 

En fait, dans les deux cas, nous sommes ramenés à la réalité : vivre l'émotion telle qu'elle est, ni amplifiée, ni contenue.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Louise et Fabien,

 

Louise, ton dernier message m'a interpellé et je viens faire mon petit partage (ou me libérer ?) concernant ce sujet.

 

Tout au départ, je n'ai "reconnu" que le sous-type "Intrépidité" et ne ressentais que très peu les effets des deux autres sous-types. Ensuite, j'ai ressenti la "honte" et finalement, j'ai réussi à accepter les effets de mon sous-type "compétition". Et, oui ! Mes trois instincts sont défaillants… [soupir]

 

Il est très difficile pour moi de faire face à cette haine et cette honte… Et ressentant, tout comme toi, cette honte dans l'intimité sexuelle, je suis restée pendant des années cloîtrée dans mon isolement. Je n'osais pas en parler ouvertement avec mon mari, ne comprenant pas très bien moi-même ce que je ressentais. Au bout de quelques années, cela a fini par créer un malaise au sein de notre couple.

 

Grâce à l'ennéagramme, j'ai enfin pu mettre des mots sur ce que je ressentais et nous avons pu parler de ce phénomène. En fait, je n'arrivais pas à prendre les devants, à faire le premier pas… (Je pense que l'utilisation de drogues dures "m'aidait" à ne pas ressentir cela.) Surtout, je n'arrivais pas à croire que l'acte sexuel pouvait être un acte de vrai amour. Pour mon mari qui est 9, c'est une façon de mettre en pratique tout cet amour pour moi. Pour lui, l'amour et l'acte sexuel sont indissociables, alors que moi, j'avais un mal de chien à les associer… (Je pense avoir été témoin d'un viol pendant ma petite enfance. Enfin, j'en suis sûre). Voilà, pour mon explication.

 

Tout cela pour te dire que j'ai dû aller rechercher dans ma petite enfance ce qu'il s'était passé et comprendre que mon mari m'aimait réellement pendant l'acte sexuel pour dépasser cette horrible sensation.

 

De tout coeur avec toi,

Chris (4)

Chris – E4

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Bonjour Chris,

 

Ton message m'a beaucoup touchée, rejointe et enfin je sais que je ne suis pas toute seule. Mon conjoint est aussi un 9 et je sais très bien qu'il m'aime.

 

Enfin moi aussi grâce à l'ennéagramme, je peux mettre des mots. C'est comme si j'apprends à être dans mon essence, mais dans l'intimité sexuelle, c'est très difficile. (J'ai été victime d'inceste à l'âge de 5 ans par mon frère de 12 ans mon aîné. Ce n'est plus un secret depuis des années, mais mon ego résiste encore.)

 

J'étais amoureuse de mon frère et j'ai associé amour, sexualité et acte indécent. Maintenant je suis en réapprentissage d'amour et d'intimité et le fait de pouvoir le partager et être comprise me fait un bien énorme. Merci beaucoup à vous.

 

Louise (4)

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Chris et Louise,

 

Que vous dire d'autre que :kiss::angry::heart:, en prolongeant la ligne à l'infini.

 

Bien sûr que non, vous n'êtes pas toutes seules ! Plusieurs autres personnes ont déjà témoigné sur ce panneau de traumatismes et de souffrances similaires. Vous pouvez lire leurs témoignages en faisant une recherche sur les mots clés "viol, agression, inceste". Vous pouvez aussi commencer en lisant la conversation "Mon corps, ma place" qui a été initiée par une 4.

 

C'est effectivement très important de ne pas se sentir seule et de pouvoir mettre des mots, de réaliser que la honte est inutile car de tels actes salissent l'agresseur, mais pas la victime. Ce n'est pas à ce propos une émotion justifiée. La colère et la tristesse le sont et sont toujours toutes deux présentes. Autorisez-vous à les vivre pleinement et ensuite, il devient possible de remettre l'événement à sa place : avec les autres souvenirs.

 

Et il doit rester là. Sinon, nous nous faisons revivre à nous-même l'agression à chaque fois qu'elle se présente, comme si notre compagnon de vie, l'être aimé qui nous aime, n'était pas dans notre lit, mais que nous lui substituions à chaque fois l'agresseur. Celui-là ne mérite pas cet honneur ; il peut rester à sa place, petit et gris, dans le passé et laisser le champ libre à l'amour véritable, empli de respect, de douceur et de tendresse qui existe bel et bien en vous et en face de vous.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour Louise et Fabien,

 

Ce qui est très étonnant en fait, c'est que j'ai toujours eu l'impression d'avoir été violée, alors que ce n'était pas le cas. Et ça, c'était très étrange comme sensation… Si je ne suis pas intervenue dans la conversation "Mon corps, ma place" (car j'étais présente sur le site), c'est que je pensais que mon histoire était dérisoire comparée à celles qui y sont décrites et que je n'y avais pas ma place… De plus, je n'avais pas encore réalisé que c'était cela mon problème, mon sac de noeud inextricable, mon absence de repère.

 

L'agresseur est mort aujourd'hui, c'était mon père… Et sa mort permet de nous libérer petit à petit (ma mère, ma soeur et moi).

 

Cette nuit, je n'ai pas réussi à dormir…

 

Je vais donc laisser cette émotion se libérer, car la boule d'angoisse fait très mal à force d'être contenue et comme le dit Fabien, je vais pouvoir ainsi ranger ces souvenirs dans les affaires classées.

 

Que d'amour et de bonté sur ce site… Je n'en reviens pas… Merci, Fabien.

 

Merci à toi, Louise, d'avoir réussi à t'exprimer et à toutes celles qui ont réussi à trouver ce courage dans les autres conversations.

 

Il me paraît évident qu'il est difficile de trouver des raisons de se sentir en sécurité dans ces conditions et encore plus difficile d'avoir une sensibilité "raisonnable".

 

Beaucoup de 4 ont vécu des problèmes de ce genre pendant leur enfance ou je me trompe ? En tout cas, ce genre de vécu ne peut qu'accentuer cette sensibilité. (Ne vous leurrez pas, je ne remets pas le couvert. :kiss: )

 

Très amicalement,

Chris (4)

Chris – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Christelle,

 

Dans ce domaine, il n'y a pas d'histoire dérisoire et je me suis toujours senti incapable de classer les souffrances dans ce domaine. Pour un petit enfant, être témoin d'un viol dont son père est l'auteur, je comprends bien que cela puisse être perçu commé équivalent à en avoir été la victime.

 

C'est aussi évidemment une source d'insécurité (cela risque de m'arriver) et le déclenchement de la honte est aussi quasiment inéluctable (j'ai vu quelque chose que je n'avais pas le droit de voir et suis donc fautif). Bref, comme tu le disais dans ton avant-dernier message, les "trois instincts sont défaillants" suite à une telle scène et il ne peut pas en être autrement. La bonne nouvelle, si j'ose dire, c'est que blessés ensemble, ils guériront ensemble.

 

Malheureusement, je connais des gens de presque tous les types ayant vécu ce type d'agression. Chez tous, les dégâts sont importants et se traduisent en terme d'Ennéagramme par une désintégration qui se manifeste donc différemment selon le type.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour à vous,

 

Ça fait 13 ans que je me cherche, que je sais qu'il y a quelque chose à faire avec moi. J'ai avancé bien sûr, mais jamais je n'ai réussi à mettre le doigt sur le bobo comme cela. Tout simplement parce que c'est mon essence qui me guide.

 

La semaine dernière, en expérimentant une certaine distance, je me sentais dans un état tellement sécurisant. Cette semaine, je sais que mon essence est toujours présente, mais la douleur de l'ego est très présente aussi. La présence de l'ours réel dans mon voisinage m'a amené à reprendre contact avec cette sensation de ne pas être en sécurité avec personne et nulle part. Pas de repères nulle part. Je dis bien, les repères du passé.

 

Tu sais, Chris, être témoin de ce que ton père a fait est aussi pire que le geste posé envers toi. Et moi, je savais aussi mes soeurs victimes de mon frère et je crois que j'ai honte de n'avoir rien fait. C'est illogique mais c'est ce que je ressens.

 

J'ai envie d'aller aimer cette zone de moi. Merci beaucoup à toi Fabien de nous aimer sans jugement et aussi de remettre les choses dans leurs perspectives réelles. Je n'ai pas envie de passer le reste de ma vie comme une honteuse coupable et de me priver de cette part de moi qui manque d'oxygène et d'amour. J'ai envie de vivre l'amour avec mon corps et mon essence.

 

Je m'en vais de ce pas lire les autres messages. Je vous en reparle.

 

Bizzzzz

Louise (4)

 

N.B. J'avais des appréhensions d'avoir écrit mon message sur l'inceste et je vois que j'ai bien fait d'en parler.

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Louise,

 

"Et moi, je savais aussi mes soeurs victimes de mon frère et je crois que j'ai honte de n'avoir rien fait."

On ne peut pas exiger d'une petite fille qu'elle protège ses soeurs, elle qui ne peut déjà pas se protéger elle-même. Ce n'est pas sa mission, c'est celle de ses parents. Alors oui, comme tu le dis, la solution est "d'aller aimer cette zone en [toi]".

 

Et aimer la petite Louise en toi, c'est l'aider à mettre cette honte de côté le temps de lui laisser sortir sa peur, sa colère et son chagrin. J'insiste bien sur le fait que ces deux émotions, colère et tristesse, sont toujours toutes deux présentes et doivent être purgées pour se libérer du passé.

 

Dans ton cas, il est certain que ces émotions s'adressent à ton frère, mais aussi à tes parents qui n'ont justement pas su remplir leur fonction de protection. Dans mon expérience, notamment au cours du stage "Pardon", reconnaître cette colère vis-à-vis de ses parents n'est pas chose aisée et transgresse une sorte de tabou. Mais pourtant, elle est là et doit être acceptée.

 

Attention, vivre ces émotions ne signifie pas aller les exprimer à l'agresseur. Ce n'est que lorsque le travail de mise dans le passé de l'évènement est achevé qu'on peut décider sereinement de l'attitude à avoir avec l'offenseur.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Merci Fabien de tes réponses,

 

Je veux jaser de certaines de tes réponses.

 

Fabien : "On ne peut pas exiger d'une petite fille qu'elle protège ses soeurs, elle qui ne peut déjà pas se protéger elle-même. Ce n'est pas sa mission, c'est celle de ses parents. Alors oui, comme tu le dis, la solution est "d'aller aimer cette zone en [toi]".

 

Ma tête le sait, mais il reste à mon coeur d'en prendre conscience. Donc c'est avec l'amour que j'y arriverai.

 

Fabien : "Et aimer la petite Louise en toi, c'est l'aider à mettre cette honte de côté le temps de lui laisser sortir sa peur, sa colère et son chagrin. J'insiste bien sur le fait que ces deux émotions, colère et tristesse, sont toujours toutes deux présentes et doivent être purgées pour se libérer du passé."

 

Existe-il des techniques pour prendre contact plus facilement avec la colère ? Pleurer, j'y arrive assez bien, mais j'ai souvent l'impression que le fond n'est pas nettoyé. J'ai décidé de cibler la honte lorsqu'elle se manifeste, sans la juger pour passer à l'autre émotion cachée, colère ou tristesse. Comment peut-on faire la purgation ? J'imagine que c'est en vivant ici et maintenant ! Je suis aquarelliste et quoique j'anime des ateliers avec des adultes, j'ai eu des demandes d'enfants intéressés. Je suis allé à l'école leur présenter mon projet aujourd'hui. J'ai besoin du contact des enfants, mais j'avoue aussi que ça me fait peur. Ils sont vrais.

 

Fabien : "Dans ton cas, il est certain que ces émotions s'adressent à ton frère, mais aussi à tes parents qui n'ont justement pas su remplir leur fonction de protection. Dans mon expérience, notamment au cours du stage "Pardon", reconnaître cette colère vis-à-vis de ses parents n'est pas chose aisée et transgresse une sorte de tabou. Mais pourtant, elle est là et doit être acceptée."

 

J'ai accepté d'en vouloir à mes parents, à mon frère. J'ai fait ce choix il y a plusieurs années, lorsque j'avais un choix à faire : eux ou moi et c'est moi que j'ai choisi. Toute la famille le sait et je ne me tais plus. Le sujet est moins tabou. Quoique la réaction a été pas facile : j'ai été mise de côté et me suis sentie abandonnée pour une seconde fois, mais je voulais ma liberté. C'est comme si je le savais avec ma tête encore et que mon coeur est encore prisonnier. Est-ce que cette colère, je le retourne encore contre moi ? Je suis en colère aussi parce que je sais que ma mère avait depuis longtemps choisi entre ses fils et ses filles. Il y a trois ans, deux de mes soeurs aînées ont ouvert le secret elles aussi et ma mère protégeait encore mon frère. J'ai été capable de lui dire : "Maman, tu as peur qu'il se suicide si on lui exprime ce qui s'est passé. As-tu pensé à la détresse de tes quatre filles ?" De toute façon, maman a enterré cela. Ca lui fait trop mal. Papa est décédé depuis 21 ans et peut-être que lui, il n'a jamais rien su.

 

Je suis tout-à-fait d'accord avec toi concernant le fait d'en discuter avec l'agresseur ou les proches. Il le savent déjà. C'est ma paix que je veux retrouver et que puis-je faire pour rétablir mon lien d'amour ? Qu'est-ce que j'ai tendance à vouloir cacher encore ?

 

Louise (4)

Louise B – E4

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C'est encore moi,

 

Je viens d'aller lire les informations concernant le pardon.

 

Evidemment à cause de la distance, je ne pourrais pas suivre le stage. Je viens de réaliser quelque chose de géant qui faisait défaut à mon processus de pardon.

 

J'avais des perceptions erronées quant au pardon. Je cite. En parlant des sévices vécus : "Il ne peut en aucun cas être question de les accepter, de les nier, de les oublier, de les excuser ou de renoncer à une juste réparation."

 

Je croyais que je devais accepter les sévices que j'ai vécu pour être libre. Je ne les niais pas, ni ne les oubliais. Mais aussi j'avais tendance à vouloir excuser le fait que mon frère était une victime aussi et je croyais aussi devoir accepter que jamais il n'y aurait réparation.

 

Je sais. Ca ne veut pas dire que je passerai ma vie à les retourner dans ma mémoire, ça ne veut pas dire que je ne peux pas avoir de compréhension pour les agresseurs et que je doive partir en croisade de justice contre mon frère.

 

Ça veut juste dire de reconnaitre que cela est arrivé et que jamais les cicatrices disparaitront, jamais je ne retrouverai les années perdues de mon enfance, reconnaître que c'était grave et que c'était pas à moi de prendre en charge les irresponsabilités de mes parents. Ca veut dire aussi que j'aurai toujours cela dans mon sac à bagage, que je ne pourrai pas aimer suffisamment pour effacer toutes les traces.

 

Je pourrai néanmoins retrouver mon droit au plaisir, à la quiétude, au bonheur, à l'amour.

 

Est-ce que c'est bien cela ?

 

Louise (4)

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Louise,

 

"Existe-il des techniques pour prendre contact plus facilement avec la colère ?"

La colère est là. Il suffit généralement de l'amorcer pour qu'elle sorte. Tu peux par exemple :

- la dessiner ou la peindre (J'espère que tu possèdes d'autres techniques que l'aquarelle qui me semble trop douce…),

- faire "comme si" (Tu fais semblant d'être en colère, tu imagines ce que tu dirais face à la personne, tu commences le dire à haute voix comme si tu jouais la scène et la vraie colère a de bonnes chances de commencer à sortir.),

- imaginer très précisément que c'est arrivé à quelqu'un qui t'es très cher (un enfant, ta meilleure amie, etc.), exprimer ta colère à ce propos et revenir à ton cas personnel.

J'insiste bien sur le fait que tu exprimes cette colère pour toi. Ces exercices doivent être faits seul, ou mieux avec un(e) ami(e) qui peut t'aider à amorcer la colère, puis être témoin silencieux de ta vraie colère et t'aider ensuite à te remettre dans un état émotionnel normal après.

 

"Papa est décédé depuis 21 ans et peut-être que lui, il n'a jamais rien su."

Dans mon expérience, il y a là le plus souvent un piège. On reconnaît la colère envers un des parents et on excuse l'autre. C'est pourtant souvent après ce dernier qu'il y a la plus forte colère insconsciente et celle-là doit sortir aussi.

 

"Je croyais que je devais accepter les sévices que j'ai vécu pour être libre."

Certaines choses sont révoltantes et inacceptables. Il est normal de les considérer comme telles et d'éprouver de l'indignation ou d'autre émotions quand on y repense.

Ce qu'il faut accepter, c'est qu'elles ont eu lieu et qu'elles sont terminées.

Comme tu le dis, la cicatrice est là. Une cicatrice est douloureuse psychologiquement si on la regarde tous les jours et physiquement si on la gratte tous les jours. Sinon, elle est là et c'est tout. Une fois de plus, on en revient à une question d'attention : regarder le présent plus que le passé.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

J'ignore si c'est le fait d'avoir pris conscience que la honte m'habitait et de la mettre en retrait qui m'a secouée ainsi mais ça commence à se libérer.

 

L'ours qui rodait autour d'ici dans les dernières semaines a été tué jeudi et la trappeur est venu me le montrer. J'avais un mélange de haine et de tristesse. J'avais les jambes molles. Le soir, j'ai beaucoup pleuré parce que j'ai réalisé que pour se choisir, il faut accepter de laisser aux autres ce qui leur appartient. C'est laisser mourir quelque chose.

 

Hier, un couple d'ami est venu manger ici. Les sujets de conversation tournaient autour de l'intimité et j'ai tenté d'exprimer mon inconfort. Par la suite j'ai explosé. Ma copine est venue me trouver dans ma chambre mais… ce n'est pas avec elle que je pourrai la purger.

 

La colère est présente ce matin encore. Oui, je tenterai les techniques. J'arrive à exploser avec l'aquarelle, j'utilise les couleurs plus concentrées et un cutter à lame. Je tenterai les expériences proposées et t'en donnerai des nouvelles. J'ai pas trouvé la personne pour m'accompagner mais de ce pas, j'ai du travail de bricolage à faire avec mon conjoint et je cognerai du marteau.

 

Merci encore

Louise (4)

Louise B – E4

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C'est encore moi,

 

Je ne pensais pas que mon instinct sexuel était si réprimé et ignorait à quel point, je refoulais à ce niveau.

 

Je voulais revenir là-dessus. Fabien : "Ce qu'il faut accepter, c'est qu'elles ont eu lieu et qu'elles sont terminées. Comme tu le dis, la cicatrice est là. Une cicatrice est douloureuse psychologiquement si on la regarde tous les jours et physiquement si on la gratte tous les jours. Sinon, elle est là et c'est tout. Une fois de plus, on en revient à une question d'attention : regarder le présent plus que le passé."

 

Je ne crois que pas que j'aime particulièrement cultiver ces souvenirs et ce que je souhaite, c'est surtout me permettre de ressentir toutes les émotions. Y a-t-il une autre route que celle de ressentir ce qu'il y a à l'intérieur pour passer enfin à autre chose ?

 

Lorsque quelque chose me rappelle un souvenir et que je ressens une émotion de colère temporaire par rapport à une situation, ma première réaction n'est pas d'accueillir l'émotion. J'ai plutôt tendance à trouver une excuse, à comprendre le comportement de la personne qui m'a blessée. Est-ce sain ?

 

Hier, j'ai dessiné assise par terre avec crayons de bois et grande feuille. J'ai usé quelques mines avec des grands gribouillis. J'ai aussi tenté de frapper sur mon lit avec une technique de respiration. Pas d'explosion, mais ça m'a fait du bien. Ce matin j'ai écrit deux lettres où je me suis permise de tout dire et je les ai brûlées.

 

Et en les écrivant, j'ai senti les tabous : "Je ne peux pas détester mon père.", "Je n'ai pas le droit de ressentir de la haine.", "Exprimer ou écrire ces émotions, c'est vivre dans le passé", "Si je ressens de la haine, je récolterai de la haine."

 

En tout cas, tout à l'heure, je me suis juste reposée sur mon lit, à laisser tout circuler et faire l'exercice de distance des pensées, émotions et sensations et je me sens mieux. J'ai retrouvé ma bonne humeur et mon noeud à l'estomac a fondu.

 

Je ne fais pas de recherches pour chercher à régler des problèmes que je n'ai pas. L'autre semaine de paix où je me sentais bien, j'avais juste envie d'en profiter et je l'ai fait.

 

Mais lorsque des événements de ma vie présente me ramènent à me sentir déstabilisée, ai-je d'autres solutions que d'accepter de les regarder en face ?

 

Merci,

Louise (4)

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Louise,

 

"Je ne fais pas de recherches pour chercher à régler des problèmes que je n'ai pas. L'autre semaine de paix où je me sentais bien, j'avais juste envie d'en profiter et je l'ai fait."

 

Comme le savent les lecteurs réguliers du panneau, c'est un de mes thèmes récurrents. Il y a deux types de travail sur soi. Le premier est un travail psychologique avec lequel on peut imaginer que les conséquences d'un traumatisme comme celui que tu as subi soient effacées. Le second est un travail spirituel tournant principalement autour des mécanismes d'attention.

 

Ce dernier travail n'a pas pour objet de se sentir bien, mais de se libérer des automatismes de notre type. Il ne s'agit dons pas de régler un problème ou de traiter une crise, mais de changer les mécanismes qui font que le type de notre ego (sa compulsion, sa passion et sa fixation) pilotent notre vie. Il s'agit d'un effort durable n'ayant pas d'autre objectif que cette libération.

 

Cela implique que ces exercices ne sont pas à abandonner parce qu'on se sent "en paix" et que si on les applique uniquement en période de crise, il ne faut pas en attendre un changement profond.

 

Les deux démarches, psychologiques et spirituelles, ne sont bien évidemment pas incompatibles. Elles sont simplement différentes et il importe de savoir quels sont les rôle et possibilités de chacune, car aucune n'est capable de faire le travail de l'autre.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

Oui, oui, je comprends très bien ce que tu veux dire. Voilà aussi où entre en jeu la PNL. Je sais qu'une libération durable s'installe lorsque l'on prend conscience des croyances, habitudes qui nous gouvernent et qu'on arrive à les modifier, c'est une rééducation. Bien évidemment, Fabien, lorsqu'il y a une période plus paisible, il est bien plus facile de modifier ces comportements. C'est ce que je voulais dire. C'est tellement bon de déguster la vie… simplement.

 

Louise (4)

Louise B – E4

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Bonjour Louise et Fabien,

 

Fabien tu écris : "Il y a deux types de travail sur soi. Le premier est un travail psychologique avec lequel on peut imaginer que les conséquences d'un traumatisme comme celui que tu as subi soient effacées. Le second est un travail spirituel tournant principalement autour des mécanismes d'attention. Le second est un travail spirituel tournant principalement autour des mécanismes d'attention. Ce dernier travail n'a pas pour objet de se sentir bien, mais de se libérer des automatismes de notre type."

 

Tout cela me semble ambigu… Si l'on arrive à se libérer des automatismes de notre type, il va de soi que l'on se sent mieux. Enfin je parle de moi ou des 4 dont les mécanismes de défense comme l'introjection et la honte, par exemple, sont générateurs de souffrance.

 

Quand je travaille là-dessus, car ce n'est pas chose aisée de maintenir le mécanisme d'attention et d'enrayer le programme établi de manière constante, mais bon, j'y arrive quelquefois, il y a alors libération… Et cette libération me procure une joie. Voudrais-tu dire que cette joie n'est que le fruit d'une jouissance psychologique ?

 

Helen Palmer écrit : "Les qualités spirituelles ne doivent pas être confondues avec la finesse d'esprit et la générosité émotionnelle témoignées par les personnes psychologiquement mûres."

 

J'avoue que malgré tout ce qui est expliqué, j'ai un léger flottement d'incompréhension… Qu'est ce que je ne veux pas voir encore ?

 

Chris (4)

Chris – E4

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Bonjour à vous tous,

 

J'ose revenir sur ce type de conversation où j'avais tenté une participation il y a quelques mois… :crazy:

 

"Il y a deux types de travail sur soi. Le premier est un travail psychologique avec lequel on peut imaginer que les conséquences d'un traumatisme comme celui que tu as subi soient effacées. Le second est un travail spirituel tournant principalement autour des mécanismes d'attention. Ce dernier travail n'a pas pour objet de se sentir bien, mais de se libérer des automatismes de notre type."! :proud:

 

J'ai réfléchi depuis, mais ce n'est pas encore très clair pour moi. Cependant, dans le cas de blessures importantes, profondes, se réouvrant chroniquement, le travail psychologique me semble nécessairement prioritaire. Comment se libérer d'un ego qui n'est peut-être pas suffisamment construit ?

 

Il me semble que je butais pour ce motif. Lorsqu'il est construit ou re-construit, comment s'en rend-t-on vraiment compte ? Se pose la question pour moi d'enclencher la deuxième façon de travailler sur moi. Quand et comment ?

 

"Les qualités spirituelles ne doivent pas être confondues avec la finesse d'esprit et la générosité émotionnelle témoignées par les personnes psychologiquement mûres." OK pour ces propos d'Helen Palmer.

 

"J'avoue que malgré tout ce qui est expliqué, j'ai un léger flottement d'incompréhension. Qu'est ce que je ne veux pas voir encore ?" Moi aussi je flotte. :laugh:

 

Cette discussion, ouverte pour les 4, me parle sur certains aspects. Je n'ai fait qu'une incursion, posant cette question générale, même si elle est aussi particulière, non pas pour une diversion. Merci à vous tous des apports que vous offrez par vos expériences ainsi témoignées.

 

Cordialement,

Annick ANDREA (1)

Andréa – E1 alpha, aile 2, Conservation

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Bonjour à vous tous et toutes,

 

Eh ben, je suis bien heureuse de voir que je suis pas la seule à flotter concernant la citation de Fabien.

 

J'imagine que si les conséquences peuvent être effacées, il n'y a qu'avec le travail spirituel, guérison profonde (j'ai expérimenté certaines techniques de libération spirituelle) au niveau énergétique. Ça donne de très bons résultats, mais cette guérison doit s'effectuer sous forme d'attention, dans le moment présent et on doit le plus souvent faire ce cheminement de façon plus solitaire. Qu'en pensez-vous ?

 

Exemple : en tant que 4, j'ai souvent tendance à considérer mon verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein. Lorsque je me retrouve en processus psychologique (nouvelle prise de conscience), on dirait que ça me prend un effort pour revenir à tout ce que j'ai de beau et tout ce que j'aime.

 

Ca voudrait dire d'être à l'écoute de soi, d'accord, à l'écoute d'un inconfort, malaise qui se pointe, ensuite d'utiliser la technique de l'observateur et finalement écouter le silence serait aussi de passer à autre chose, de faire quelque chose que j'aime, qui m'apporte de la joie.

 

Éclairez-moiiiiiiiiii :proud:

Louise (4)

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes,

 

Commençons par la théorie.

 

Ce point a été évoqué très souvent sur ce panneau. Le problème vient de méconnaissances à propos de l'état d'éveil spirituel, méconnaissances que notre ego entretient volontiers parce qu'elles assurent sa survie. Ces transes de spiritualisation ont été évoquées dans la conversation "Comment savoir si quelqu'un est dans son essence ?" et sont en partie étudiées dans le stage Néti néti.

 

Une des transes de spiritualisation les plus fréquentes consiste à croire qu'une personne en état d'éveil spirituel se sent toujours bien, qu'elle baigne en permanence dans une sorte de bonheur ineffable style carte postale saint-sulpicienne ! Non ! Une personne en état d'éveil spirituel est présente. Elle vit et elle accepte le présent sous toutes ses formes : si elle a une grippe, elle a mal à la tête ; si elle perd un enfant ou son maître spirituel, elle est triste ; si elle voit des êtres souffrir, elle souffre et peut ressentir de la colère ; etc. Ces émotions sont là et vécues pleinement, sans être amplifiées, niées ou déplacées. Pour beaucoup de gens, la vie émotionnelle est au contraire plus forte dans cet "état" et autant sinon plus d'émotions dites négatives sont alors vécues : croyez-vous qu'une personne en état d'éveil puisse voir ses frères humains souffrir et se sentir bien ? Simplement, il n'y a pas identification aux émotions (pas plus qu'aux pensées ou au corps ou à toute autre chose). Elles ne sont plus le centre du monde. L'attention est ouverte, présente à tout ce qui existe, sur tous les plans. Dans One Taste, Ken Wilber parle en s'amusant de "divine schizophrénie" !

 

L'objet du travail spirituel n'est pas de sentir bien. Il est cette présence et cette ouverture et cette liberté de l'attention.

 

A l'inverse, l'objet du travail psychologique est lui de sentir bien, d'être adapté au monde qui nous entoure. Il est centré sur une réparation des instincts et donc a pour objectif de se sentir en sécurité dans le monde, de s'y intégrer socialement et de constituer des relations humaines (amitié et couple) épanouissantes. Il s'occupe aussi de guérir les centres de l'ego blessés. Ce travail ne vise pas forcément à la libération des mécanismes de notre type.

 

Les deux démarches sont utiles et peuvent être menées conjointement, si on est conscient de l'impact de chacune sur l'autre.

 

Dans les mesures où les deux approches ne visent pas la même transformation, les techniques de l'une ne fonctionnent pas ou très mal sur l'autre. Par exemple, la méditation est utile pour atteindre des états spirituels en se connectant à des niveaux comme le Vide ou le Je Suis ; elle ne sait pas réparer les blessures émotionnelles (soyons juste il commence à y avoir un effet après quinze ans de pratique !). De même, les techniques psychologiques qui guériraient en quelques mois ces blessures émotionnelles sont très peu efficaces sur le plan spirituel : elle répare l'ego, elle ne désidentifie pas de lui.

 

Pour ne pas faire de travail psychologique, il faut avoir un ego en bon état de marche. Sinon, sa souffrance se manifestera trop souvent et il réussira à mobiliser l'attention, ruinant tout travail spirituel. Une analogie : si je suis en bonne santé, je peux être attentif à l'ensemble de mon corps ; si j'ai une migraine, je ne suis plus qu'attentif à ma tête.

 

Comme la plupart d'entre nous avons quelques petites ou grosses souffrances au niveau de l'ego, le plus simple est de les traiter en utilisant les méthodes appropriées. La plupart sont des boulets du passé que nous traînons et qui peuvent être abandonnées… quand nous en avons tiré l'apprentissage et uniquement à ce moment-là. Or trouver le sens d'une expérience du passé et en tirer les leçons pour le présent et le futur est quelque chose d'indispensable, que les approches psychologiques savent bien faire et dont les approches spirituelles ne se préoccupent guère.

 

*-*-*

Quelques précisions en réaction à vos messages.

 

Chris, tu écris : "Si l'on arrive à se libérer des automatismes de notre type, il va de soi que l'on se sent mieux. […] J'y arrive quelquefois, il y a alors libération… Et cette libération me procure une joie. Voudrais-tu dire que cette joie n'est que le fruit d'une jouissance psychologique ?"

 

Cette joie est une des qualités de l'essence. Quand on est éveillé, on est en contact permanent avec l'Essence, certes, et donc avec cette joie. Mais on est en contact aussi avec tous les autres niveaux, y compris l'ego et sa souffrance si le travail psychologique suffisant n'a pas été fait.

 

Annick, tu dis "flotter", mais pourtant tu as totalement raison quand tu écris : "Cependant, dans le cas de blessures importantes, profondes, se réouvrant chroniquement, le travail psychologique me semble nécessairement prioritaire. Comment se libérer d'un ego qui n'est peut-être pas suffisamment construit ?"

 

Louise, tu écris : "Si les conséquences peuvent être effacées, il n'y a qu'avec le travail spirituel, guérison profonde." Non, le travail spirituel nous connecte aux qualités de l'essence, mais ne guérit pas l'ego. Il y a lors deux possibilités, soit les souffrances de l'ego sont là et elles prennent vite le dessus, soit on ignore l'ego et on s'identifie à l'essence ce qui revient à remplacer une transe par une autre.

 

Tu es intervenue cette nuit dans la conversation "Mon corps, ma place" et tu y dis à Esméralda qui est sortie d'un problème similaire au tien : "J'ai pu lire Esméralda tes messages de juillet. Ils m'ont fait un grand bien et de te lire aujourd'hui me rassure, me permet d'ancrer que si toi tu y es arrivée, j'y arriverai aussi." Oui bien sûr, tu peux y le faire. Je voudrais simplement insister sur le fait qu'Esméralda a dit comment elle y était parvenu : "Cela m'a pris cinq années de thérapie pour régler ce problème-là et il m'a fallu beaucoup travailler sur moi pour réparer afin de reconstruire et de comprendre enfin ce que signifie l'amour." Je connais Esméralda et je sais et admire l'implication et le courage qu'elle a mis dans sa démarche. Elle n'a jamais négligé le travail spirituel, mais elle a aussi fait la guérison psychologique nécessaire.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour à vous,

 

Certains points m'ont fait réagir dans le dernier message de Fabien et je voudrais y revenir.

 

D'abord, je sais très bien que je n'ai pas participé aux stages. Puis-je tout de même continuer à avancer avec vous si je ne participe pas aux stages ? Si le fait de ne pas connaître tous les mécanismes est un frein, je devrai peut-être trouver une autre alternative de croissance. Qu'en penses-tu Fabien ? Je sais que ce tableau est ouvert à tous et qu'on est bienvenu, mais est-il plutôt complémentaire aux stages ?

 

Voici aussi les citations auxquelles je voulais réagir:

 

"L'objet du travail spirituel n'est pas de sentir bien. Il est cette présence et cette ouverture et cette liberté de l'attention."

 

C'est en quelque sorte le résumé du travail spirituel. C'est une forme de cohabitation avec la souffrance, de sentir commment on y réagit et ensuite peut-être de prendre les mesures pour s'accompagner avec le travail psychologique ? Est-ce bien cela ?

 

Fabien : "Pour ne pas faire de travail psychologique, il faut avoir un ego en bon état de marche. Sinon, sa souffrance se manifestera trop souvent et il réussira à mobiliser l'attention, ruinant tout travail spirituel. Une analogie : si je suis en bonne santé, je peux être attentif à l'ensemble de mon corps ; si j'ai une migraine, je ne suis plus qu'attentif à ma tête."

 

Oui je crois comprendre mieux la différence entre le travail psychologique et le travail spirituel. Donc, les thérapies telles que psychothérapie, psycho-kinésiologie, thérapie de groupe, bioénergie, l'antygymnastique (qui libère les cuirasses du corps), stages de croissance, exercices pour libérer la colère, les émotions emprisonnées, seraient toutes attribuées au travail psychologique.

 

Et les autres : méditation, Tai chi, Reiki, travail sur les chakras, travail énergétique, être à l'écoute, vivre en était d'éveil, feraient toutes partie du travail spirituel.

 

Ben, je crois avoir expérimenté tout ce qu'il y a là-dedans et j'avais du mal à les voir différentes. Ce que je réalise, c'est que ça fait longtemps que j'ai conscience des blocages dans mon corps, mais tant que je ne me suis pas retrouvée en état d'éveil je n'arrivais pas à les intégrer.

 

Fabien : "Tu es intervenue cette nuit dans la conversation 'Mon corps, ma place' et tu y dis à Esméralda qui est sortie d'un problème similaire au tien : 'J'ai pu lire Esméralda tes messages de juillet. Ils m'ont fait un grand bien et de te lire aujourd'hui me rassure, me permet d'ancrer que si toi tu y es arrivée, j'y arriverai aussi.' Oui bien sûr, tu peux le faire. Je voudrais simplement insister sur le fait qu'Esméralda a dit comment elle y était parvenue : 'Cela m'a pris cinq années de thérapie pour régler ce problème-là et il m'a fallu beaucoup travailler sur moi pour réparer afin de reconstruire et de comprendre enfin ce que signifie l'amour.' Je connais Esméralda et je sais et admire l'implication et le courage qu'elle a mis dans sa démarche. Elle n'a jamais négligé le travail spirituel, mais elle a aussi fait la guérison psychologique nécessaire."

 

Je dois avouer que ce passage m'a fait réagir, m'a fait sentir comme quelqu'un qui n'est jamais sortie de chez elle, n'a pas fait de démarches. Je rectifierai en disant que j'ai aussi fait cinq années de thérapie, que ça fait douze ans que j'ai commencé à me choisir, que j'ai osé écouter mon coeur (ou ma peur pafois) pour tenter quelque chose encore parce que je sais pouvoir être bien un jour. Je n'y peux rien si tu connais Esméralda, si tu as pu constater comment elle était courageuse, persévérante et je sais très bien que ça ne lui est pas tombé du ciel. J'ose prendre ma place pour me dire à moi aussi ces choses-là. Oui, je suis quelqu'un de courageuse, oui je suis quelqu'un de persévérante, oui, je suis quelqu'un qui tente de se reconstruire, qui sait que c'est long et NON je ne partirai pas d'ici.

 

Louise qui s'est sentie un peu pas à la hauteur (4)

Louise B – E4

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Je voulais aussi ajouter quelque chose.

 

J'ai trouvé sur ce panneau quelque chose que je cherche depuis des années. Evidemment je sais que je dois aussi passer à l'action.

 

Fabien, tu as pu me voir réagir ou intervenir. Peux-tu me parler de ressources psychologiques qui me seraient disponibles ici au Québec ? L'ennéagramme touche en partie à ce niveau. Oui j'ai des ressources d'écoute qui me permettent de voir clair, mais pas nécessairement une thérapie régulière. Je consulte aussi un ostéopathe qui travaille aussi avec l'énergie, qui m'aide à libérer les blocages. Je participe à des ateliers de groupe sur des thèmes qui me bloquent encore.

 

J'aimerais avoir ton avis là-dessus.

Louise (4)

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Louise,

 

Tout d'abord, je suis désolé que certaines parties de mon message aient pu te mettre mal à l'aise. Ce n'était évidemment pas le but.

 

Le panneau de messages est un endroit d'échanges d'informations et de témoignages. Parfois, nous y réussissons à faire mieux et à franchir de belles étapes de progression personnelle, comme dans la conversation "Respect de 4 ?" Mais, bien évidemment, malgré toute l'implication des participants et tous mes efforts pour donner information et assistance, il ne peut pas être entièrement suffisant à une vraie démarche personnelle. En ce sens, oui, il est "complémentaire" à autre chose que ce soit des stages, des lectures, de la thérapie, du coaching, des groupes de travail, etc. L'Ennéagramme est un sujet riche et subtil : en stage justement, nous y consacrons actuellement trente journées bien remplies. Oui, plus on maîtrise les mécanismes de l'Ennéagramme, plus le travail que l'on fait sur soi avec lui est efficace, mais n'est-ce pas le cas de toute approche ?

 

Quant à ce que je disais sur Esméralda, c'était dans le but d'insister sur la nécessité du travail psychologique. Je ne faisais évidemment pas de comparaison entre elle et toi, d'abord parce que je connais l'une et pas l'autre et ensuite parce que je sais que les 4 détestent les comparaisons, passion d'envie et instinct sexuel de compétition obligent.

 

"C'est en quelque sorte le résumé du travail spirituel. C'est une forme de cohabitation avec la souffrance, de sentir commment on y réagit et ensuite peut-être de prendre les mesures pour s'accompagner avec le travail psychologique ? Est-ce bien cela ?"

 

Je persiste à penser que le travail psychologique doit précéder le travail spirituel. Sinon la souffrance psychologique rendra inefficace le cheminement spirituel. Les thérapeutes d'Alexandrie exigeaient que ceux qui les rejoignaient aient plus de 40 ans et aient exercé un métier et fondé une famille. Bref, ils mettaient un ego (relativement) sain comme préalable du travail spirituel. Cela me semble fort raisonnable.

 

"Psychothérapie, psycho-kinésiologie, thérapie de groupe, bioénergie, antygymnastique, stages de croissance, exercices pour libérer la colère et les émotions emprisonnées, […], méditation, Tai chi, Reiki, travail sur les chakras, travail énergétique, être à l'écoute, vivre en était d'éveil. […] Ben, je crois avoir expérimenté tout ce qu'il y a là-dedans."

 

Ben, cela fait beaucoup. Je ne voudrais pas que tu prennes mal ce que je vais dire, mais en tant que thérapeute, je pense que cela fait trop. Je ne sais sur laquelle de ces techniques tu as passé le plus de temps et combien, mais dans mon expérience, l'efficacité vient plutôt de la concentration prolongée des efforts sur un nombre limité de voies. Il y a certainement des exceptions.

 

"J'ai trouvé sur ce panneau quelque chose que je cherche depuis des années."

 

J'en suis vraiment heureux. Continue à en profiter ; tous les participants et moi-même feront ce que nous pouvons pour que tu en tires le meilleur et même si tout n'est pas toujours agréable à entendre, c'est toujours dit avec amour.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

 

P.-S. : vivant à Paris, je ne suis allé au superbe Québec que pour de courts séjours de vacances ou de stages et je ne peux donc pas te recommander de ressources là-bas. Si certains lecteurs veulent m'en envoyer (par e-mail et non sur le panneau), je te transmettrai les adresses.

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CCCCC'est encore moi,

 

Merci de tes réponses. Ça m'éclaire mieux. Je crois que je n'ai pas à chercher plus loin. J'ai déjà fait un tri.

 

La psycho-kinésiologie a de bons effets sur moi. Je la pratique depuis 5 ans et ai des personnes ressources. J'arrive à libérer les blocages. Je fais occasionnellement des séances d'antigymnastique pour entretenir le travail fait avec le corps. Je fais de la méditation assez souvent ou un peu de Tai chi, de la marche pour calmer mon mental. Une à deux fois par année, je consulte l'ostéopathe dont je t'ai parlé pour un bilan.

 

Donc, j'ai laissé la psychothérapie, la bioénergie, les stages et le Reiki.

 

Comment je pourrais en enlever ? Et pourquoi je ne suis pas restée dans une seule voie ?

 

Louise 4

Louise B – E4

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Bonjour Fabien, Louise et à toutes et à tous,

 

Je tiens à te remercier, Fabien, (une fois de plus, mais jamais assez) pour ta qualité d'écoute, ta compréhension et ta présence à nous. Ça y est, j'ai compris, enfin, la différence fondamentale entre le travail psychologique et le travail spirituel et ses effets ! Ce fut long… mais ta dernière explication est très explicite à mon sens.

 

Louise, moi non plus je n'ai pas assisté aux stages, et pourtant je suis sur ce panneau depuis presque un an. Ma première intervention remonte à décembre 2001 et bien que je sois très crédule et naïve, j'ai du mal à accorder ma confiance… surtout dans ce genre de domaine. On peut dire à ce propos, que je cherche la faille depuis un an. Comment se peut-il que Fabien puisse m'accorder ce temps et cette assistance gratuitement, alors qu'il a tant de choses à faire et que nous ne nous connaissons même pas ? Il est vrai que j'ai du mal à y croire… mais après tout, je ne suis pas la seule sur terre à être sincère, à croire à un monde meilleur et à oeuvrer en ce sens, et HEUREUSEMENT !

 

Pour moi, c'est très fort ! De ma vie, je n'ai jamais eue cette qualité d'écoute constante et encore moins les solutions qui vont avec… Je trouve très enrichissant d'accorder ma confiance à quelqu'un (à Fabien, mais aussi aux intervenants de ce panneau), et c'est en fait un grand soulagement.

 

Moi aussi, j'ai trouvé sur ce panneau quelque chose que je cherche depuis des années, quelque chose que je croyais introuvable… La seule chose qui me fait un peu peur en ce moment, c'est que je suis devenue "accro" de ce panneau ! J'essaye en ce moment de ne pas intervenir, à tort et à travers. Je réfléchis maintenant avant d'écrire et il m'arrive de mûrir mes interventions pendant plusieurs jours, afin d'être sûre que ce n'est pas mon sur-émotionnel qui prend les commandes. De plus, j'ai tant de choses à régler dans ma vie… Il me manque du temps. Cependant, un équilibre s'installe…

 

Maintenant que j'ai réussi à accorder ma confiance et à me sentir en sécurité, je vais tout mettre en oeuvre (dans les mois prochains) pour assister aux stages. Je ne sais pas encore, si je vais m'orienter vers les stages de PNL ou les stages Ennéagramme. (Fabien qu'en penses-tu ?)

 

En parallèle à ce panneau, la seule chose que j'ai trouvé d'accessible (compte tenu de mes problèmes financiers du moment), ce sont les livres… Je dévore… Et de plus, cela développe mon mental réprimé.

 

Voilà, voilà, ma chère Louise, mais tout cela n'engage que moi bien sûr…

 

Avec toute mon amitié,

Chris (4)

Chris – E4

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Wow et… youppie ! C'est tite Louise qui parle !

 

Bonjour à Chris, Fabien et les autres. Ce qui fait la qualité d'accompagnant, thérapeute, de Fabien, c'est cette franchise respectueuse.

 

Oh oui, tu me fais souvent réagir et voilà ce que je pensais hier : "Il vient toujours pisser sur les braises de mon enthousiasme." Pas dans le sens négatif, plus dans le sens où mon ego s'envole, rrrrr. Je peux le prendre ou pas le prendre… Je sais.

 

J'avoue que cette clarté de pensée et d'opinion me dérange, mais en même temps, c'est ce dont j'ai besoin.

 

Merci à toi Chris de me partager ton expérience concernant ce panneau. Et je sens réellement que Fabien nous aime même s'il ne nous connaît pas directement.

 

J'ai réalisé quelque chose hier. Depuis quelques années, mon conjoint et moi fréquentons un couple d'amis avec qui je pensais y trouver mon compte. Ce fût le cas pendant un bout de temps. Oui il y avait des points en commun mais…

 

Ce week-end, le bouchon a sauté de mon côté. J'ai 38 ans et je suis à une période de ma vie où je veux orienter mon attention dans l'acceptation de ce que je suis. J'ai le goût d'aimer mon corps en entier, avec ses usures, ses tits boutons, ses endroits oubliés, les parties qui ont descendu :proud: , les traces du temps quoi. Et mon chum est aussi comme cela. Bien que je respecte les gens qui ont des obsessions de ne pas vieillir, j'ai besoin de me nourrir d'autres choses. C'est une forme de deuil. Je me sentais toujours mal en leur compagnie. Je ne voulais pas les blesser, mais les sujets de conversation quant à leur vision de l'intimité, vision du corps, vision de la famille, des enfants, me faisaient dresser les poils sur les bras. Pas que je ne les respecte pas, mais ça ne me nourrit plus.

 

Besoin de fréquenter des gens qui sont dans l'acceptation. Dans mon cours d'aquarelle, il y avait une femme de 47 ans avec une tache de naissance qui fait la moitié de son visage. Elle m'a fait un cadeau immense en assistant à mes cours. Il y a dans son regard… une telle vérité, une telle simplicité.

 

Hier, j'écoutais un film avec ma fille, un moment délicieux avec elle. Un film qui nous amène en voyage intérieur, dans la réflexion, dans l'essence. Je me suis tellement manquée, j'ai tellement envie de me regarder partout, de m'aimer sous ma peau, accueillir mon psoriasis, mes blessures, accueillir tout.

 

Et je me retrouve aussi dans l'affirmation avec les proches. J'ai osé dire à ma belle-mère cette semaine, mes limites. Elle m'avait donné une liste de commissions un peu trop garnie. J'ai dit : "C'est une journée pour moi. Je vais en ville. J'ai beaucoup à faire pour moi et je me sens incapable de faire ces commissions. Choisissez trois items principaux et je le ferai, mais pas plus." Ouf, J'ai OSE. Et elle a bien compris.

 

J'ai juste envie d'apprendre à dire : Je sais pas, j'ai pas le goût, je ne suis pas à l'aise, j'ai des limites, j'ai besoin de…

 

Quelle vie, hein !

Louise 4

Louise B – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes,

 

Dans l'Ennéagramme, l'amour est l'idée supérieure du 9 et cela signifie bien qu'il est lié au centre instinctif et à l'action. En ce sens, le véritable amour n'est jamais complaisant. La difficulté d'un panneau de messages comme celui-ci est que les interventions sont espacées dans le temps et qu'on ne voit pas son interlocuteur. On est incapable de mesurer en direct l'impact de ce qui est dit. Il arrive donc, hélas, que je fasse sur ce support des interventions qui peuvent sembler un peu brutales, alors que je ne les aurai pas faites ou différemment dans un face à face. C'est inévitable et cela ne m'empêche pas d'en être désolé.

 

Louise, c'est effectivement fondamental d'imposer ses limites. C'est, pour rester dans le thème précédent, un travail psychologique aidant à construire un ego fort et stable. Dans le travail spirituel, au contraire, on supprime ces limites qu'on a si patiemment créées, mais c'est parce que l'ego est "en bon état" que ses frontières peuvent alors être ouvertes sans souffrance excessive et sans danger.

 

Ta belle-mère "a bien compris". Quand c'est dit avec fermeté et gentillesse à la fois, comme dans ton message, la plupart des gens peuvent comprendre que nous ayons des limites et les accepter. Quand à ceux qui ne le comprennent pas, est-il véritablement ennuyeux qu'ils soient vexés ? En tout cas, c'est eux qui ont un problème à résoudre : il est aussi important de respecter les limites des autres que d'affirmer les siennes.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

 

P.-S. : Chris, pour les stages, le mieux est d'en reparler le moment venu. Ce jour-là, téléphone-moi.

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