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l’ennéagramme

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Le 9 et l'ambition…


Monsieurleneuf

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Bonjour à tous,

 

Un 9 peut-il faire preuve d'ambition ?

Ambition s'entend dans un sens positif : avoir une activité motivante, gratifiante humainement et pourquoi pas aussi pécuniairement parlant.

Si je me réfère à mes connaissances très basiques en ennéagramme, un 9 en phase d'intégration tend à prendre les aspects positifs d'un 3, donc rien ne semble s'opposer à ce qu'il fasse preuve d'ambition dans sa vie professionnelle ou personnelle.

Le problème pour le 9 que je suis est que je me suis toujours montré extrêmement ambitieux mais toujours de manière velléitaire.

Grosso modo, je dirais que chaque fois que j'ai essayé de mener à bien un projet ambitieux, très rapidement, je me rends compte que je suis plus ou moins condamné à me spécialiser dans le domaine qui m'intéresse. Je pense que la réussite dans un domaine quel qu'il soit, passe par cette phase de spécialisation.

Donc au début, je m'engage dans cette démarche de "spécialisation", mais au bout de quelques mois, je commence à stresser pour plusieurs raisons :

D'abord j'ai tendance pour rattraper le temps perdu à vivre une existence monacale où chaque instant qui m'éloigne de ma nouvelle passion est un moment perdu… Je ne prends plus alors aucun plaisir à des activités aussi banales que faire un bon repas ou une ballade sympa… Et si ballade il y a, de toute façon, je ne vois rien car mon esprit est obnubilé par ma nouvelle obsession…

Donc je culpabilise de partir en ballade et une fois en ballade, je culpabilise de ne pas être réellement présent…

Comme je suis de nature assez touche-à-tout et que j'aime avoir de nombreux centres d'intérêt, je me rends très vite compte qu'en devenant "monomaniaque" pour me spécialiser dans un domaine, je suis obligé de mettre au second plan, voir d'abandonner complètement d'autres centres d'intérêt… D'où une énorme frustration… Très vite je me sens esclave de ce qui au début s'annonçait comme une nouvelle passion… C'est comme s'il y avait un côté aliénant à se spécialiser ainsi dans un domaine, fût-il passionnant…

Pour peu que je sois en train de stagner un peu dans mon nouvel apprentissage et que je me heurte à des difficultés, je finis inévitablement par baisser les bras et par revenir à mon "butinage" habituel, en attendant de me retrouver une nouvelle "passion"… et une nouvelle "ambition"…

Finalement, je me demande si en tant que 9, je ne suis pas "programmé" pour m'intéresser à des tas de choses (on me dit souvent qu'on peut parler de tout avec moi) mais à ne rien appronfondir, à "butiner" ainsi dans des domaines très variés mais sans jamais en maîtriser un réellement…

Vous me direz, mais après tout on peut vivre très heureux ainsi, en s'intéressant un peu à divers domaines, plutôt que beaucoup à un seul… Certes.

Le problème c'est que chez moi moi ça génère aussi de la frustration et la sensation confuse d'être une sorte de raté qui ne mène jamais aucun projet au bout, qui sera toujours un éternel vélléitaire…

Bon un vélléitaire sympathique car les gens sont toujours épatés de ma capacité à m'enthousiasmer et à m'investir dans une nouvelle activité, mais au bout du compte, le résultat final est toujours une forme d'échec, sur l'air de "finalement, j'étais pas fait pour ça…", voire sur l'air de "je suis nul…"

Sans vouloir employer des grands mots, parfois je me demande si cette attitude ne participe pas d'une petite tendance assez schizophrénique…

D'un coté je ne supporte pas les gens qui mènent des petites vies sans ambition et que je qualifie souvent de "boeufs" ou de "bourrins" et de l'autre j'ai l'impression que je n'aurai jamais les moyens de mes ambitions et que finalement je suis un espèce de "bourrin" moi-même… :o)))

Finalement la seule différence entre eux et moi, c'est que moi je rêverais d'être un cheval de course et eux se résignent à rester des "bourrins"…

Au bout du compte, j'ai la terrible impression que je ne peux être heureux ni en me résignant, ni en essayant de mener à bout mes projets…

 

Diriez-vous qu'il s'agit d'une problèmatique de 9 (en totale désintégration ? :o))

Et si oui, comment en sortir ?

 

Merci d'avance pour vos témoignages ou votre aide.

 

Cordialement

Monsieur Leneuf

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Bonjour à toi, Monsieurleneuf,

(et bonjours à tous)

 

J'ai découvert ce site aujourd'hui et j'ai été particulièrement intéressée par ton message. Je me sens très proche de la problématique ambition-velléité que tu décris. Je te remercie pour le témoignage très vivant que tu nous donne de ton expérience.

 

Je suis une 6 et je m'interroge beaucoup en ce moment sur l'ambition démesurée dont je peut faire preuve et les blocages auxquels je me confronte quand je cherche à la mettre en oeuvre.

 

Tes propos m'ont amené à plusieurs questions et interrogations :

 

"Un 9 en phase d'intégration tend à prendre les aspects positifs d'un 3"

Pas toujours. Suivant la variante (alpha ou mu) à laquelle il appartient, l'intégration d'un 9 pourrait, semble-t-il, se faire en intégrant les aspects positifs du 6, le 3 étant alors son type de désintégration.

 

Je suis en train de m'interroger, pour ma part, sur mes types d'intégration et de désintégration. Je me demande si mes problèmes de motivations ne sont pas dus, en grande partie, à une recherche de réalisation dans le domaine du 3, alors que le domaine du 9 serait peut-être mon type d'intégration. C'est comme si à une époque de grand stress, j'avais subi une désintégration en 3, et comme si, longtemps après cette épreuve, alors que je travaille à me reconstruire concrètement, je continuais à tort à identifier mes objectifs de réalisations personnels avec des objectifs inadéquats (pour moi) de type 3.

 

Cependant, j'ai bien noté le conseil de base que donne Fabien quelque part dans une autre discussion : chercher avant tout à expliquer ses fonctionnements (et dysfonctionnements) dans le champ de son type particulier.

 

La problématique propre au 6 suffit amplement à expliquer mon ambition démesurée et mes blocages au moment de passer à une action concrète avec un objectif réaliste. Je ne connais pas assez le type 9 pour savoir si la problématique est semblable pour lui (et j'espère que d'autres 9 vont te répondre).

Ou bien serais-tu en train de faire une petite visite chez nous (dans le monde délicieusement ambivalent et velléitaire des 6 ?) (Dans ce cas, bienvenue au club !)

 

"Je pense que la réussite dans un domaine quel qu'il soit, passe par cette phase de spécialisation."

Peut-être y a-t-il une autre manière de voir les choses ?

As-tu déjà envisagé la "réussite" par une activité qui te permette de mettre en oeuvre cet esprit "de butinage" qui te caractérise ?

 

Y a-t-il un point commun entre tes différents centres d'intérêts successifs ?

 

"Pour peu que je sois en train de stagner un peu dans mon nouvel apprentissage et que je me heurte à des difficultés, je finis inévitablement par baisser les bras."

Y a-t-il, là encore, un point commun que tu pourrais retrouver dans les difficultés auxquelles tu t'es trouvé confronté dans tes diverses expériences ? (Si tu te heurtes systématiquement au même type de difficultés, donc de blocages, c'est là sans doute une piste de travail pour sortir de ton impasse.)

 

"J'ai tendance pour rattraper le temps perdu", "Chaque instant qui m'éloigne de ma nouvelle passion est un moment perdu".

Cette expression de "temps perdu" fait particulièrement écho en moi.

 

Dernièrement, j'ai utilisé une technique PNL pour travailler sur mes ambitions de réalisation personnelle et mes blocages. Cette technique s'appelle la "ligne du temps". Tu la connais peut-être déjà. (Pour la décrire rapidement, il s'agissait, en l'occurrence, de visualiser l'objectif désiré comme atteint, dans un futur plus ou moins lointain, afin de prendre conscience des capacités mises en oeuvres, des étapes et des stratégies nécessaires à sa réalisation).

 

En travaillant ainsi sur un de mes objectifs particulièrement ambitieux, j'ai eu l'intuition très forte que le moment de réalisation de mon objectif se trouvait au-delà de ma mort ("dans une autre vie", ai-je pensé).

 

Je ne sais pas si je crois à la réincarnation.

Mais je crois à la justesse de cette intuition que j'ai eu que mon objectif n'était pas réalisable dans le temps qu'il me restait à vivre.

J'ai éprouvé tout d'abord un sentiment de tristesse intense. (C'était en effet un projet cher à mon coeur).

Puis j'ai réalisé que je n'avais pas la motivation intérieure de réaliser ce projet. Je pense que ce n'est pas pour rien que toutes mes réalisation concrètes de ces dernières années, toutes celles auxquelles je tiens, vont

dans une autre direction.

J'ai pourtant un réel travail de deuil à faire par rapport à cette ambition. Mais était-ce une ambition qui me venait de moi-même ou de l'extérieur de moi ? (???…)

 

Je pense qu'il est important pour moi maintenant d'expliciter la motivation profonde en oeuvre derière mon ambition de réalisation personnelle.

Quelles sont les valeurs que la réalisation de mon ambition personnelle pourait me permettre d'exprimer ? Ou, pour dire les choses plus justement : quelle ambition personnelle dois-je me donner qui me permette d'exprimer mes valeurs de la manière la plus juste et la plus pleine possible ?

 

Alors, j'ai envie de te demander : Et toi ? Quelle serait l'ambition, le projet personnel qui t'anime, et que tu puisses retrouver à travers tes "passions" successives ? De quel ordre serait-il ce projet que j'ai envie d'appeler "projet supérieur" ?

Je ne pense pas qu'il doive être moins remarquable que les autres. Sans doute d'un autre ordre, et plus juste.

 

Voilà, j'espère que ma contribution pourra faire écho en toi d'une manière ou d'une autre.

J'ai peur d'avoir été bien longue et surtout hors du champ de discussion.

Je compte sur ta réponse pour m'aider à y voir plus clair.

 

Question à Fabien : j'aurais peut-être dû ne mettre ici qu'un petit mot, et détailler ma réponse sous un sujet de discussion plus général, puisqu'elle ne concerne pas le seul type 9, mais la problématique ambiton-velléité en oeuvre dans tous les types ? (A moins qu'elle ne concerne plus particulièrement le triangle 3-6-9 ?)

 

C'est ma première participation à un forum, grâce aux bons soins d'un ami qui a regonflé mon ordinateur pour me permettre de me connecter à Internet. (Je suis persuadée qu'il est de type 9 et il a abattu un travail considérable dans le seul but de me rendre service et de me faire plaisir…)

 

Alors, un grand merci aux 9 en particulier et, en général, un grand merci à tous ceux qui contribuent à faire vivre ce site.

 

Heureuse d'être parmi vous,

Dominique (6) :happy:

Dominique – E6 mu

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Bonjour Dominique et tout le monde,

 

Tout d'abord, en écho à la fin de ton message, je laisse le soin à Fabien de ranger cette discussion à l'endroit du "panneau des messages" qui lui paraîtra le plus cohérent.

 

Ensuite, et j'aurais dû commencer par là, laisse-moi te remercier pour la pertinence de tes remarques qui m'ont donner beaucoup à réfléchir.

 

Je reprends ci-dessous quelques passages de ton message en rebondissant dessus :

 

Tu disais : "Y a-t-il un point commun entre tes différents centres d'intérêts successifs ?"

 

A part des choses somme toute assez banales comme le besoin de s'exprimer, d'exister, d'être reconnu et d'avoir de l'estime pour moi-même, je n'ai jamais pu répondre clairement à cette question que je me pose souvent.

 

Tu disais : "Y a-t-il, là encore, un point commun que tu pourrais retrouver dans les difficultés auxquelles tu t'es trouvé confronté dans tes diverses expériences ? (Si tu te heurtes systématiquement au même type de difficultés, donc de blocages, c'est là sans doute une piste de travail pour sortir de ton impasse.)"

 

Eh bien je dirais que le point commun le plus flagrant c'est le manque de confiance en moi qui me fait reculer devant les difficultés…

 

Tu disais aussi : "Dernièrement, j'ai utilisé une technique PNL pour travailler sur mes ambitions de réalisation personnelle et mes blocages. Cette technique s'appelle la "ligne du temps". Tu la connais peut-être déjà. (Pour la décrire rapidement, il s'agissait, en l'occurrence, de visualiser l'objectif désiré comme atteint, dans un futur plus ou moins lointain, afin de prendre conscience des capacités mises en oeuvres, des étapes et des stratégies nécessaires à sa réalisation)."

 

Je ne connais pas cette technique mais je peux te dire que j'ai l'habitude de pratiquer la première étape qui consiste à visualiser l'objectif désiré comme atteint… Je dois même reconnaître que c'est ma grande spécialité puisque le passé ne m'intéresse pas, le présent je n'arrive guère à le vivre pleinement, mais par contre le futur, j'y suis en permanence… Je suis le champion du monde des vies imaginaires…

Par contre pour le reste de ton exercice c'est-à-dire le plus concret, y a du boulot :o))

 

Tu disais encore : "En travaillant ainsi sur un de mes objectifs particulièrement ambitieux, j'ai eu l'intuition très forte que le moment de réalisation de mon objectif se trouvait au-delà de ma mort ("dans une autre vie", ai-je pensé)."

 

Ca, c'est très troublant pour moi car j'ai ressenti ce sentiment des dizaines de fois également… Mon grand "fantasme" aurait été de mener une carrière artistisque (musique, écriture, photo, peinture, etc.), (j'aurais voulu être un artiste… :o))), mais confusément j'ai souvent eu le sentiment que ce serait dans une vie prochaine et pas pour celle-ci… Donc, tu peux me souhaiter bienvenue au club !

 

Tu disais toujours : "J'ai pourtant un réel travail de deuil à faire par rapport à cette ambition. Mais était-ce une ambition qui me venait de moi-même ou de l'extérieur de moi ? (???…)"

 

Je me pose souvent cette question aussi, mais je n'ai jamais pu trouver la réponse… Peut-être parce que je cherche la réponse à l'extérieur de moi-même. :o)

 

Tu disais : "Alors, j'ai envie de te demander : Et toi ? Quelle serait l'ambition, le projet personnel qui t'anime, et que tu puisses retrouver à travers tes "passions" successives ? De quel ordre serait-il ce projet que j'ai envie d'appeler "projet supérieur" ?"

 

A part les projets artistiques mentionnés plus haut mais qui, rappelons-le sont pour ma prochaine vie :o), j'ai l'impression que les autres ne sont que des pis-aller, des "en attendant mieux"…

 

Tu disais : "As-tu déjà envisagé la "réussite" par une activité qui te permette de mettre en oeuvre cet esprit "de butinage" qui te caractérise ?"

 

Serais-tu en train de me demander de me SPECIALISER dans le butinage ???? :o)))

Blague à part, c'est vrai que je me fais souvent cette réflexion. Je ne désespère pas de trouver…

 

Tu disais enfin : "'Un 9 en phase d'intégration tend à prendre les aspects positifs d'un 3' Pas toujours. Suivant la variante (alpha ou mu) à laquelle il appartient, l'intégration d'un 9 pourrait, semble-t-il, se faire en intégrant les aspects positifs du 6, le 3 étant alors son type de désintégration."

 

Es-tu sûre de ton affirmation ? Un 9 peut-il s'intégrer en 6 et se désintégrer en 3 ?

Sur ce point, l'avis de Fabien me serait utile.

 

Néanmoins je dirais que ce qui m'a beaucoup troublé c'est que nous ayons de nombreux points communs et que tu sois 6… En effet ma première approche de l'ennéagramme s'est faite par le biais d'un questionnaire par correspondance et le praticien qui l'avait analysé m'avait typé 6.

Par la suite, j'ai abordé la question de façon moins superficielle (je sais combien Fabien et d'autres praticiens sérieux sont critiques à l'égard de ce genre de questionnaires) en lisant plusieurs ouvrages de références sur la question et j'ai fini par me typer de façon quasi certaine comme 9. Mais il m'arrive encore d'avoir des doutes… mais je pense que c'est dû au fait qu'un 9 qui va mal se désintègre en 6, d'où forcément certaines similitudes… Mais là encore Fabien (ou d'autres plus avertis que moi) confirmeront ou affineront mes propos.

 

Quoiqu'il en soit, Dominique, je tenais à te remercier encore pour tes remarques et espère te relire prochainement

 

Cordialement

Monsieur Leneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour Dominique et Monsieur Leneuf,

 

Je vais essayer de passer sur la pointe des pieds au milieu de votre bien intéressante discussion.

 

Tout d'abord Monsieur Leneuf, sur le problème des variantes alpha-mu et du sens de désintégration, tu peux consulter sur notre site la description de la hiérarchie des centres et de la désintégration et intégration de la personnalité, ainsi qu'un article et une interview que nous avons publié dans Enneagram Monthly. Mieux encore :happy: , tu peux participer à "Ennéagramme : Centres", notre stage sur le sujet.

 

Quant au problème d'ambition qui ne se concétise pas, je crois que vous avez bien mis en lumière un point qui est parfois commun aux 6 et au 9, même si les motivations sont différentes et s'il y a plein d'exceptions individuelles : la peur inconsciente de réussir.

Réussir, c'est sortir du lot, s'exposer, exercer une autorité directe ou indirecte, devenir un leader plutôt qu'un membre de l'équipe, etc.

Chez le 6, cela peut tout simplement faire surgir la passion du type (peur), la crainte d'être déviant par rapport au groupe et le reflexe contrephobique anti-autoritaire retourné ver soi.

Chez le 9, c'est sans doute la conviction que la réussite augmente le risque de conflits. De plus réussir exige de savoir très précisément ce qu'on veut et cela n'est guère compatible avec la passion (paresse) et la fixation (oubli de soi) du 9.

Qu'en pensez-vous ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour M le 9

 

Ta description du 9 que tu dis être m'étonne. Je suis 7 et je me vois là : "Je suis un velléitaire sympa."

 

C'est une description de 7 ! Aucun de tes termes ne renvoie au 9.

 

En fait, ton type me semble incertain. Tu le connais par un questionnaire ? Ceci est quasi toujours faux. Par ces méthodes, j'ai été 4 et 6.

 

Bien à toi, Guillaume

Guillaume Durand

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Bonjour à tous,

 

Je trouve cette discussion intéressante. Mais je dois dire ne pas reconnaître le 9 dans la description de Mle9, discernant plutôt le 7. La réaction de Guillaume fait donc sens pour moi.

 

Toutefois, dans ces cas-là, il est bon de me rappeler que seule la personne elle-même peut connaître tous ses mécanismes intérieurs significatifs qui permettent de trouver son type.

 

Cela m'intéresserait beaucoup de savoir quels sont les critères qui te font te reconnaître 9.

Cela dit, la réaction de Fabien démontre que nous sommes dans une problématique possible pour un 9. Je partage juste ma perception en fonction de ta description.

 

A ce propos, je pense que l'ambition peut se retrouver dans chaque type (c'est à mon avis un comportement), elle est simplement "colorée" différemment en fonction du type.

 

A bientôt.

 

Gabriel, un 4 ambitieux de toujours mieux connaître l'ennéagramme

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Bonjour à tous !

 

Content de revoir de l'activité du côté des 9.

 

La paresse des 9 ne se manifeste apparemment pas uniquement par une inactivité classique, mais parfois un 9 peut négliger son objectif principal en occupant toute son énergie à réaliser des tâches annexes ou inutiles. La spécialisation de Monsieurleneuf dans ses projets est peut-être une manifestation de la passion du 9. Ne serait-ce pas le cas de Monsieurleneuf ?

 

"Chez le 9, c'est sans doute la conviction que la réussite augmente le risque de conflits. De plus réussir exige de savoir très précisément ce qu'on veut et cela n'est guère compatible avec la passion (paresse) et la fixation (oubli de soi) du 9."

 

Je suis d'accord avec Fabien. J'ai mis du temps, mais j'ai fini par savoir quelles étaient les raisons de mon manque de motivation pour les postes à responsabilités et les responsabilités de l'ordre de la vie privée. D'une part effectivement avoir de l'ambition et se donner les moyens de réussir implique souvent de devoir prendre des responsabilités hiérarchiques, de devoir trancher, de risquer de faire un choix qui ne plait pas à tout le monde, de suciter de l'envie et de la jalousie de la part des collègues et/ou des subordonnés. Rien de bien réjouissant pour quelqu'un qui cherche avant tout à être copain avec tout le monde et à ne pas avoir à s'engueuler. L'autre facteur bloquant, c'est la paresse, tout simplement. Pour moi, devenir chef, c'est s'occuper de ses administrés, fournir une dose de travail plus importante et se stresser beaucoup plus qu'avec un boulot "peinard". Et je suis beaucoup mieux chez moi qu'au travail !

Par contre, quand je me donne les moyens de réaliser mes objectifs, je mets le paquet. En général, je suis très sûr de ce que je sais faire et je connais mes limites, ce qui me permet de tout planifier. Dans ces planifications, je prévois tout et même l'imprévu est prévu : je me réserve un pied de pilote conséquent et proportionnel à la dose d'imprévu. Je me préocupe aussi des personnes impliquées dans le projet et les consulte pour avoir leurs avis. Et en général, ils sont d'accord. Peut être parce que je ne me lance que si je suis sûr de ce que je fais. Pour moi, l'improvisation est une affaire de soliste, sinon on va à la fausse note, à moins d'avoir des virtuoses sous la main !

 

Mais à mon avis quand un 9 sait ce qu'il veut (d'accord, c'est pas gagné…), l'ambition arrive d'elle-même et la fusée est lancée !

 

Bonne semaine !

Goupil (9)

Goupil, E9

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Bonjour à tous ! :happy:

Ca fait plaisir de voir tous ces messages nouveaux en un temps si court. :happy:

Bonjour à toi, Monsieur Leneuf !
Merci de ta réponse, et tant mieux si mon long laïus a pu t'aider à avancer. :happy:

Je trouve intéressante la piste proposée par Guillaume (Monsieur Leneuf serait-il un 7 ?).
Héhé (comme dirait Hector :happy:).

Quelque chose m'avait frappé dans ton premier message : c'est l'importance que tu donnes au futur, dans tes projets et la pression très forte qu'il semble faire peser sur eux.
("J'ai tendance pour rattraper le temps perdu", "Chaque instant qui m'éloigne de ma nouvelle passion est un moment perdu").

Tu confirmes cette impression dans ton deuxième message, de manière on ne peut plus explicite : "Visualiser l'objectif désiré comme atteint… Je dois même reconnaître que c'est ma grande spécialité puisque le passé ne m'intéresse pas, le présent je n'arrive guère à le vivre pleinement, mais par contre le futur, j'y suis en permanence…".

Or, la formatrice qui m'a initiée aux premières notions de l'Ennéagramme reliait chacun des trois centres à un rapport particulier au temps :
- centre instinctif : passé
- centre émotionnel : présent
- centre mental : futur
Je n'ai pas retrouvé ces notions dans les livres que j'ai pu lire depuis.
( :happy: Qu'en dis-tu, Fabien ? :happy: )
Mais cette association du mental avec les projets, le futur imaginé me semble très juste.

Autre chose qui vient tout juste de me sauter aux yeux (en partant à la pêche de tes phrases sur le temps perdu) : "Je suis le champion du monde des vies imaginaires."
Et ça, selon moi ça ressemble beaucoup à du 7, je me trompe ?

A part cela, je retiens la phrase de Gabriel : "Je pense que l'ambition peut se retrouver dans chaque type (c'est à mon avis un comportement), elle est simplement "colorée" différemment en fonction du type.". Je la fais mienne.

Merci à toi, Monsieur Leneuf, pour ta franchise : "Mon grand 'fantasme' aurait été de mener une carrière artistisque (musique, écriture, photo, peinture, etc.), (j'aurais voulu être un artiste…:o)"
Je me souviens encore de ma déception, lors de la présentation des types de l'Ennéagramme, en stage d'initiation, quand j'ai entendu la description du type 4, m'y retrouvant si fortement, tout en devant reconnaître finalement qu'à l'évidence, ce n'était pas mon type.

Tous ces aspects de moi dont j'avais cru qu'ils me caractérisaient :
L'idéal de création artistique exprimant l'intuition d'un monde d'harmonie et de beauté.
Une expérience particulièrement forte de la souffrance existentielle…
(C'est moi, c'est moi, c'est moi !!!)
Difficile pour moi d'admettre que d'autres puissent faire plus fort que moi dans ce domaine.

Il y a quelques années, je me suis lancée à corps perdu (c'est le cas de le dire, bonne petite 6 contre-phobique que j'étais :happy: ) dans un projet de profession artistique. Je pensais pouvoir mettre en oeuvre des compétences que j'avais utilisées au cours d'animations dans mon travail.
Tout faux !
Privée du cadre de travail, j'ai été privée de ma motivation à créer. Et après pas mal de temps de reflexion, de tatonnements et d'auto-observation minutieuse, j'en suis arrivée à la conclusion que ma motivation pour engager une action nouvelle et que je pense difficile vient toujours d'un besoin extérieur. (Ca, je crois que c'est du 6 pur jus !)

Si je chante dans un groupe, la pensée que je vais aider mon voisin à garder la note juste ou à retrouver les paroles m'aide à chanter clair. La pensée que la personne qui me regarde est peut-être en train d'admirer ma voix me fait perdre tous mes moyens.

La peur de la réussite, hein ? La peur de sortir du lot. La peur de m'exclure. La peur de voir l'envie dans le regard de l'autre (ça je connais et je n'aime pas).
Je me dis que le besoin du groupe, c'est aussi d'entendre des beaux chants (ou des beaux contes, ou de voir de beaux spectacles…).
Mais tu vois, j'ai encore du chemin à faire pour transcender mon type.
Alors, à dans une autre vie ?

Je reprends la formule de Gabriel : "Je pense que l'ambition peut se retrouver dans chaque type (c'est à mon avis un comportement), elle est simplement "colorée" différemment en fonction du type."
Je crois que le seul moyen que je puisse trouver pour m'autoriser une action d'éclat (je veux dire, ambitieuse et sortant du lot), c'est de la mettre toute entière au service des autres (du groupe, de la communauté).

Je vais m'autoriser à guérir de ma compulsion, parce que cela me permettra d'aider les autres à se libérer des leurs.
Je vais dépasser mes blocages dans le domaine de l'expression artistique, parce que je veux aider d'autres personnes à dépasser leurs propres blocages… (mais ça, j'ai encore du mal à y croire).
C'est comme une ruse avec les rigidités de ma stucture mentale, je crois que c'est uniquement comme cela que je peux avancer. (Mais si quelqu'un à une autre idée, naturellement, je suis preneuse ! :happy: )

Et c'est peut-être comme cela que cela fonctionne pour tous le monde. C'est cela, non, qui s'appelle transcender son type ? "Suivre sa pente… en la remontant."?)

Le levier du type 6, ce qui l'aide à avancer courageusement malgré sa peur, c'est le sens des responsabilités. Je pense que l'ambition personnelle, en ce qui me concerne, doit servir à mieux exercer mes responsabilités personnelles au sein d'un groupe humain.
Devenir artiste, peut-être ? Dans une autre vie… D'accord, mais une artiste responsable, alors ! :happy:

Quel est le levier de l'action pour un type 9 (ou 7 ?) Et pour les autres types ?
Leurs ambitions, leurs réussites passent par la réalisation de quelles nécessités intérieures ?
Si ce sujet vous intéresse, je propose la création d'un sujet "ambition, réussite et compulsion" (ou quelque chose dans le genre) dans le forum "Exploration comparée d'un thème chez tous les types". >[Note de l'administrateur : cela a été fait. .]

Il se fait tard, et j'ai largement assez parlé. :happy:

Bonsoir à tous,
Fabien, Guillaume, Gabriel, Goupil, Monsieur Leneuf, les autres, et j'en oublie…

Faites de beaux rêves cette nuit et dans les nuits prochaines, et que vos réveils soient légers et porteurs d'avenir.

Dominique (6) :happy:

Dominique – E6 mu

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Bonsoir Fabien, Dominique, Guillaume, Gabriel, Goupil et les autres (comme dirait Sautet)…

 

Malgré mes incertitudes, je pense pouvoir dire de façon certaine que Guillaume et Gabriel font fausse route. Je ne peux en aucun cas être 7. Je connais quelques 7 et je n'ai en aucun cas (hélas ?) ni leur optimisme, ni leur jovialité, ni leur extraversion, ni leur apparente facilité, ni leur énergie, etc.

Je suis au contraire plutôt réservé (sauf à être avec un petit groupe d'amis en confiance totale), voire introverti, souvent mélancolique et un peu indolent…

 

Je tiens à préciser à Guillaume que le questionnaire fut en effet ma première approche de l'ennéagramme mais que très vite j'ai dévoré plusieurs bouquins (Chabreuil, Palmer, etc.) et que c'est là que j'ai pris conscience que j'étais 9…

 

Par contre Goupil a tapé dans le mille (et pour cause entre 9 :happy: ). Je souscris à la virgule près à tout ce qu'il a écrit à l'exception de ce passage : "En général, je suis très sûr de ce que je sais faire et je connais mes limites, ce qui me permet de tout planifier."

 

Moi je ne suis pas sûr du tout de ce que je sais faire et si j'essaie aussi de tout planifier, je passe souvent plus de temps à planifier ce que je vais faire qu'à le faire réellement…

 

Et là je rejoins un autre passage du message de Goupil : "Mais parfois un 9 peut négliger son objectif principal en occupant toute son énergie à réaliser des tâches annexes ou inutiles. La spécialisation de Monsieurleneuf dans ses projets est peut-être une manifestation de la passion du 9. Ne serait-ce pas le cas de Monsieurleneuf ?"

Eh bien oui Sieur Goupil, c'est le cas, oh que oui…C'est même mon problème essentiel…

 

Je suis 100% d'accord aussi sur ce que tu dis sur la peur des responsabilités (Fabien en parle également dans son message), l'envie d'être copain avec tout le monde et de ne pas s'engueuler (peu de choses en valent la peine :wink: ),la crainte de se stresser (confort), le fait de se sentir beaucoup mieux chez soi qu'au travail.

 

Enfin j'ai très envie de croire à ta phrase de conclusion : "Mais à mon avis quand un 9 sait ce qu'il veut (d'accord, c'est pas gagné), l'ambition arrive d'elle-même et la fusée est lancée !"

 

On peut même dire que j'y crois confusément. Mais si c'est exact, il est clair que je n'ai pas encore découvert ce que je veux réellement, ce dont j'ai vraiment besoin, et donc qui je suis…

 

Je terminerai par un éclaircissement demandé à Fabien à propos de cette phrase de son message : "De plus réussir exige de savoir très précisément ce qu'on veut et cela n'est guère compatible avec la passion (paresse) et la fixation (oubli de soi) du 9."

Pourrais-tu développer un peu ?

Faut-il comprendre que pour un 9, parvenir à savoir précisément ce qu'il veut est une tache quasi-insurmontable et donc que la réussite qui irait avec, est inaccessible ?

 

Merci à tous pour vos interventions (moi, copain avec tout le monde :happy: ) et mention spéciale à Goupil. :happy:

 

A très bientôt,

Monsieur Leneuf

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Re-bonsoir,

 

Message de dernière minute : pendant que je m'escrimais à écrire mon long message (précedent), je me rends compte que Dominique m'a coiffé sur le poteau et a publié le sien.

Résultat des courses : mon message, bien que venant après le sien, n'y fait pas du tout référence.

J'en suis d'autant plus désolé qu'il est fort intéressant et mérite de nombreuses remarques.

Hélas, vu l'heure avancée, il ne me paraît pas très raisonnable d'y répondre sur le champ, sous peine de le faire par dessus la jambe, ce qui n'est évidemment pas mon intention… :happy:

 

Mille excuses donc Dominique, mais ce n'est que partie remise… Tu noteras d'ailleurs que je réponds en partie à ton message, par anticipation, dans le mien…

 

Pour ceux qui débarquent, bienvenue au jeu de pistes. :wink:

 

A+

Monsieur Leneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous (je n'aurais pas l'ambition de dresser une liste complète :happy: ),

 

Juste une réponse aux deux questions posées.

 

Dominique : "La formatrice qui m'a initiée aux premières notions de l'Ennéagramme reliait chacun des trois centres à un rapport particulier au temps :

- centre instinctif : passé

- centre émotionnel : présent

- centre mental : futur

Je n'ai pas retrouvé ces notions dans les livres que j'ai pu lire depuis. Qu'en dis-tu, Fabien ?"

 

Il y a bien un lien entre les centres et le temps, mais il est un peu plus complexe que cela :

- Le centre mental vit bien principalement dans le futur. Projets, plans, décisions l'exigent.

- Le centre émotionnel vit dans l'instant, plus dans que le présent. Cela ne veut pas dire que les gens qui préfèrent le centre émotionnel vivent réellement dans l'ici et maintenant. Oh que non…

- Le centre instinctif ne vit pas dans le passé. Il compare en permanence le passé et le présent pour assurer la sécurité physique et psychologique et accepter ou refuser le changement.

Ceci est expliqué non seulement dans notre stage de bases mais aussi dans tous nos ouvrages. Est-il possible qu'ils ne soient point tes livres de chevet ? :wink:

 

Il faut de plus se souvenir de deux choses.

Toute personne dispose des trois centres.

Chez les personnalités du triangle, la répression du centre préféré rend plus visible l'orientation dans le temps du centre situé en second dans la hiérarchie. S'il est bien 9, l'initiateur de cette conversation devrait vraisemblablement s'appeler MonsieurLeNeufAlpha.

 

*-*-*

MonsieurLeNeuf : "Faut-il comprendre que pour un 9, parvenir à savoir précisément ce qu'il veut est une tache quasi-insurmontable et donc que la réussite qui irait avec, est inaccessible ?"

 

Heuresement non. Chez le 9, comme chez tous les autres types, la compulsion peut être abandonnée, ou au moins affaiblie et contenue. De plus, si le 9 réprime le centre instinctif, il le préfère aussi, d'où une bonne capacité potentielle à agir (certains 9 narcotisent au travail…).

 

Il y a un très grand nombre de 9 qui prouvent que la réussite leur est possible en ayant des succès incontestables (Michel Drucker) et/ou en occupant de très hauts postes de responsabilité (Kofi Annan).

 

La manière dont ils occupent ces postes ou dont ils cherchent à les obtenir montre, malgré tout, bien leur type et leurs préoccupations. Il est intéressant, par exemple, de réexaminer à la lumière de l'Ennéagramme l'opposition entre Chirac et le 9 Balladur lors de la campagne présidentielle de 1995. Malgré tous ses efforts et l'aide de certains membres de son équipe, Balladur n'a jamais réussi à se métamorphoser en tueur et sa défaite s'explique au moins autant par son type que pour des raisons politiques.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Monsieur Leneuf,

 

Je suis très heureux de ton message initial. Tu y nommes la notion de passion qui pour moi fait un bel écho dans « mon propre puits ».

 

Je ne sais pas, bien sûr, ce que représente pour toi ce désir « frénétique » de découvrir à chaque fois en vain une passion. Je te parlerai donc de mon propre ressenti à la lecture de ton message.

 

Pour moi « LA PASSION » est un moteur, peut être LE MOTEUR le plus efficace pour ARRACHER une personne du type 9 de son état d’inertie et de stagnation. Cette passion correspond émotionnellement à l’ENERGIE EXTRAORDINAIRE que nous avons la chance d’avoir en nous au même titre que les « puissants 8 » et les « forcenés 1 » !

« Tu rêverais d’être un cheval de course » mais je peux te dire que TU ES un cheval de course comme toutes les personnes du type 9. Sous notre carrosserie tranquille, nous avons un superbe moteur V8 turbo 32 soupapes… Aussi nous reste-t-il à trouver les bons réglages…

 

Pendant très longtemps au cours de mon adolescence, j’ai vécu assez mal le fait de rencontrer des gens qui vivaient avec le feu de la passion en eux (guitare, moto, collection divers, passion du bateau, informatique, etc.)

Le malaise que je sentais au contact de ces passionnés n’était que l’écho intérieur du vide de désir, de besoin… L’écho d’un puits profond et vide…

Je me suis accroché à plusieurs « passions », j’ai essayé différentes voies en vain, le feu intérieur n’y était pas.

 

Il manquait un élément important : quelque chose d'intime, de personnel, que personne ne peut nous donner et qui ne s’achète pas : LA MOTIVATION, la simple, la vraie, celle qui nous pousse à bouger, à s’arracher de sa torpeur, A FAIRE QUELQUE CHOSE DE SA PROPRE VIE, avec son propre moteur !

Sans motivation, cette phrase revient sans cesse : « à quoi ça sert ? » N’est-ce pas ?

 

Et trouver SA motivation pour un 9 est déjà le premier rideau à lever pour commencer le merveilleux spectacle de la vie. Cela demande de se poser les bonnes questions, de mesurer ce qui est important pour soi en mettant en perspective l’ensemble de sa vie. Cela demande DE VIVRE, de retrouver en soi NOS EMOTIONS, (toutes), les joies profondes, les tristesses tout aussi profondes, d’aller puiser dans notre puits la soupe de nos cauchemars, le lit de nos vieilles colères, de toutes nos frustrations de laisser monter tous nos vieux paquets…!!!!!! Et de sentir, enfin, sous la pédale, la puissance du moteur (nous), de sentir la vie vibrer enfin en nous !

De cette motivation naîtra l’ambition d’un projet et les premiers pas sur notre chemin de réalisation de soi.

De cette motivation s’estompera le mot « velléité ».

 

C’est donc notre premier travail de nous connecter à notre « puits » et à tout ce que l’on a pu y mettre pendant de longues années.

La tâche n’est pas insurmontable et la réussite n’est pas non plus inaccessible pour les personnes du type 9.

La longueur du chemin n’a pas d’importance. Ce qui est le plus important, c’est de commencer le voyage !

 

Bonne route à toi !

 

Bien amicalement - Francis (9 Mu - I E M I)

Francis (9 mu, Conservation)

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Bonsoir tout le monde,

 

Bon avant de passer aux choses sérieuses, commençons par une petite boutade (je vais encore passer pour un 7 :happy: ) :

Dominique, j'ai trouvé la réponse à ta question : "Suivre sa pente en la remontant." (Qui a dit ça déjà ?)

Facile : Sysiphe. :wink:

 

Plus sérieusement, je reprends ce passage de ton message :

« Je me souviens encore de ma déception, lors de la présentation des types de l'Ennéagramme, en stage d'initiation, quand j'ai entendu la description du type 4, m'y retrouvant si fortement, tout en devant reconnaître finalement qu'à l'évidence, ce n'était pas mon type.

Tous ces aspects de moi dont j'avais cru qu'ils me caractérisaient :

L'idéal de création artistique exprimant l'intuition d'un monde d'harmonie et de beauté.

Une expérience particulièrement forte de la souffrance existentielle…

(C'est moi, c'est moi, c'est moi !!!)

Difficile pour moi d'admettre que d'autres puissent faire plus fort que moi dans ce domaine. »

 

C'est exactement ce que je pensais il n'y a pas encore si longtemps, moi aussi j'admirais le côté artiste des 4. Je dirais même que je les ENVIAIS (mais pour le coup je risque de passer pour un 4 :happy: ).

Mais si les velléités artistiques ne m'ont pas complètement quitté, je dois dire que le côté torturé (« ah regardez comme je souffre ! ! ! Décidement, vous ne pouvez pas comprendre. :happy: ) de l'artiste 4 ont de plus en plus tendance à m'exaspérer. Je crois que dans l'absolu, j'aimerais assez être un artiste plutôt second degré, genre dessinateur de BD humoristique ou quelque chose comme ça alors qu'autrefois j'aurais été plus enclin aux épanchements de l'âme…

 

Dominique plus loin, tu disais :

« Je pense que l'ambition personnelle, en ce qui me concerne, doit servir à mieux exercer mes responsabilités personnelles au sein d'un groupe humain. »

Alors, là aussi, voilà un thème intéressant. Il se trouve que je me dis de plus en plus souvent : puisque ta « carrière d'artiste » n'éclora que dans ta prochaine vie :happy: , pourquoi ne pas mettre celle-ci au service des autres ? Ce qui traduit une certaine ambivalence entre un certain goût de l'altruisme et un formidable égoisme : je veux être un artiste, exister, m'exprimer, être reconnu, etc. Et je ne vois pas trop comment conjuguer les deux.

 

Je saute à présent au message de Francis que je remercie pour son intervention et qui dit souvent si bien dans son message ce que je ressens confusément :

« Pendant très longtemps au cours de mon adolescence, j'ai vécu assez mal le fait de rencontrer des gens qui vivaient avec le feu de la passion en eux (guitare, moto, collection divers, passion du bateau, informatique, etc.)

Le malaise que je sentais au contact de ces passionnés n'était que l'écho intérieur du vide de désir, de besoin. L'écho d'un puits profond et vide…

Je me suis accroché à plusieurs « passions », j'ai essayé différentes voies en vain, le feu intérieur n'y était pas.

Il manquait un élément important : quelque chose d'intime, de personnel, que personne ne peut nous donner et qui ne s'achète pas : LA MOTIVATION, la simple, la vraie, celle qui nous pousse à bouger, à s'arracher de sa torpeur, A FAIRE QUELQUE CHOSE DE SA PROPRE VIE, avec son propre moteur !

Sans motivation, cette phrase revient sans cesse : « à quoi ça sert ? » N'est-ce pas ? »

 

Oui, oui, oui, Francis, à la virgule près, j'ai ressenti la même chose ! Aujourd'hui encore je suis ENVIEUX (c'est mon côté 4 qui revient…)de ceux qui dès leur adolescence ont senti quelle voie suivre et depuis n'ont cesser de creuser leur sillon… Moi je peux dire que j'ai l'impression d'avoir déjà passé la moitié de ma vie à chercher quel sillon creuser… Ou plutôt que tous les sillons que j'ai pu creuser m'ont ramené irrémédiablement à la case départ…

Je complèterais en disant que mon problème n'est pas tant de trouver la passion ou la motivation, mais de parvenir à les garder sur le long terme mais comment faire pour que le soufflet ne retombe pas ? ? ?

Probablement me répondrez-vous qu'il suffit de trouver la vraie motivation, la vraie passion… Probablement…

(Oui, j'ai oublié de vous dire que, souvent, je fais les questions et les réponses. :happy: )

 

J'ai beaucoup aimé ta métaphore automobile, Francis :

« Tu rêverais d'être un cheval de course » mais je peux te dire que TU ES un cheval de course comme toutes les personnes du type 9. Sous notre carrosserie tranquille, nous avons un superbe moteur V8 turbo 32 soupapes… Aussi nous reste-t-il à trouver les bons réglages…»

 

Le problème est que j'ai beau chercher les bons réglages, ça se termine invariablement dans les graviers, à l'image de notre Jean Alesi aux Guignols de l'info : à fond, à fond, à fond… Et soudain, le bac à graviers… :happy:

 

« Cela demande DE VIVRE, de retrouver en soi NOS EMOTIONS, (toutes), les joies profondes, les tristesses tout aussi profondes, d'aller puiser dans notre puits la soupe de nos cauchemars, le lit de nos vieilles colères, de toutes nos frustrations de laisser monter tous nos vieux paquets…!!!!!! Et de sentir, enfin, sous la pédale, la puissance du moteur (nous), de sentir la vie vibrer enfin en nous !

De cette motivation naîtra l'ambition d'un projet et les premiers pas sur notre chemin de réalisation de soi.

De cette motivation s'estompera le mot « velléité ».

C'est donc notre premier travail de nous connecter à notre « puits » et à tout ce que l'on a pu y mettre pendant de longues années. »

 

Je comprends parfaitement cela intellectuellement, mais concrètement (émotionnellement ?) je ne crois pas que j'aie le mode d'emploi…

 

« La longueur du chemin n'a pas d'importance. Ce qui est le plus important, c'est de commencer le voyage ! »

 

Variante : ce n'est pas tant le but du voyage qui est important, mais le voyage en lui-même (je cite de mémoire donc approximativement…)

 

C'est sur ces bonnes paroles que je vous quitte en vous remerciant d'essayer - à travers vos messages - de faire avancer mon schmilblick… Et peut-être un peu le vôtre aussi. :happy:

 

Monsieur Leneuf alpha (comme dirait Fabien…)

Alpha-(Roméo), comme dirait Francis…

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

En vous lisant, je me pose une question. Avoir de l'ambition. Oui, mais à propos de quoi ?

 

Dans le monde occidental, la société actuelle essaye de nous donner à tous comme ambition d'être des 3 (plutôt désintégrés d'ailleurs !) et de nous culpabiliser si notre ambition est différente.

 

Cette ambition-là n'est-elle pas une fausse piste pour vous ? Quelle serait une vraie ambition de 9 qui exprimerait l'apport merveilleux de votre type au monde et vous pousserait à l'intégration ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour à tous,

 

Fabien, c'est une question fondamentale que tu nous soumets.

 

J'espère sincèrement que l'ambition dont je parle n'est pas une ambition dans le sens occidental, voire américain du terme…

Je pense que pour éviter toute ambiguité, j'aurais dû employer le terme de « projet de vie » plutôt que le terme d'ambition qui prend tout de suite une connotation de réussite sociale.

A ce jour, j'ai l'impression que ma vie a été essentiellement une suite d'activités (pour la plupart fort intéressantes) juxtaposées et successives. Ces diverses activités m'ont probablement enrichi et ont contribué à faire ce que je suis aujourd'hui mais ce qui manque c'est un fil conducteur dans tout ça, un « projet de vie ambitieux », un objectif clairement défini.

Il ne s'agit pas pour moi d'ambition dans le sens de réussite sociale, mais d'ambition personnelle.

L'estime que je recherche, est, je pense, avant tout la mienne. Bien entendu, le regard des autres contribue en partie à cette estime, mais je ne pense pas qu'il importe plus que le mien.

Une certaine forme de réussite sociale peut donc contribuer à cette estime, mais ce n'est qu'un des moyens, en aucun cas, une fin en soit.

 

Au bout du compte, ce que je recherche, c'est de pouvoir me dire lorsque je ferai un jour le bilan de ma vie :

- j'ai su trouver ma place dans ce monde. J'ai découvert ce pourquoi j'étais fait et je me suis donné les moyens de le faire du mieux possible,

- je me suis fixé des objectifs clairs et réalistes et j'ai fait preuve d'abnégation et de persévérance pour m'y tenir,

- je n'ai pas l'impression de m'être senti inutile, ni vis à vis de moi-même, ni vis à vis des autres,

- j'ai de l'estime pour moi-même et pour mon parcours,

- j'ai développé mes qualités humaines avec l'âge et l'expérience,

- malgré les difficultés, j'ai su mettre de l'amusement et de l'humour et de la légéreté dans ma vie et j'ai fait les choses sérieusement mais sans me prendre au sérieux,

- au bout du compte je suis fier de ce que je suis (Fierté est à comprendre dans le sens d'estime et non d'orgueil).

 

Inutile de préciser qu'au jour d'aujourd'hui, je ne peux faire mienne aucune de ces affirmations si ce n'est que je me sens évidemment un peu plus lucide et un peu plus nuancé et subtil que je ne l'étais à 20 ans, mais bon c'est quand même le moins que je puisse faire.

 

Voilà Fabien, ai-je, au moins en partie répondu à ta question ?

 

A très bientôt,

Monsieur Leneuf

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Bonjour Monsieur Leneuf,

Bonjour Fabien et les autres,

 

J'ai trouvé très judicieuses les dernières remarques de Fabien.

 

Merci à toi, Monsieur Leneuf, de préciser si clairement les objectifs correspondants pour toi à une ambition de réalisation personnelle. (Et de m'inciter ainsi fortement à mieux préciser les miens.)

 

J'ai tout d'abord noté bien sûr le premier objectif que tu évoque : "J'ai su trouver ma place dans ce monde."?) :happy:

 

La deuxième chose qui m'a frappée, c'est que l'un de tes objectifs est formulé négativement : "Je n'ai pas l'impression de m'être senti inutile, ni vis à vis de moi-même, ni vis à vis des autres."?

 

Au fait, merci pour Sisyphe, je vais tâcher de garder cette image avec moi pour la suite de la route. :wink:

 

Toujours à vous (sur la pente et derrière mon rocher),

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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Bonjour Dominique,

 

Je réponds à ta question :

La deuxième chose qui m'a frappée, c'est que l'un de tes objectifs est formulé négativement :"Je n'ai pas l'impression de m'être senti inutile, ni vis à vis de moi-même, ni vis à vis des autres."

Ai-je raison de penser que c'est là le point qui te pose le plus question actuellement ?

 

C'est effectivement un point qui me pose question en ce moment mais ce n'est pas le seul.

Je pense que si j'ai formulé négativement, c'est un peu par souci de mesure. En effet prétendre se sentir utile aux autres peut sembler un peu prétentieux…

Vouloir de ne pas se sentir trop inutile est une façon plus pudique de le dire…

 

Voilà. Ai-je répondu à ta question ?

 

A bientôt,

Monsieurleneuf

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Bonsoir à tous,

 

Si je comprends bien ta réponse, Monsieur Leneuf, "être utile" est pour toi un objectif particulièrement prétentieux.

C'est pour toi un objectif plus ambitieux que - par exemple - celui de vouloir "faire preuve d'abnégation et de persévérance" ou celui de "développer ses qualités humaines".

 

Je crois que j'aurais besoin d'en savoir un peu plus sur ce que tu mets derrière ce désir de "ne pas se sentir trop inutile". S'il t'es possible d'en parler, bien sûr.

 

Cordialement à toi,

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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Bonjour Dominique,

 

Tout le monde est à peu près à même de savoir s'il peut faire preuve d'abnégation et de persérance.

En revanche, qui est capable de dire qu'il est utile aux autres ? C'est avant tout aux autres de le dire, me semble-t-il.

Voilà pourquoi j'ai préféré la formule "ne pas m'être senti inutile" à la formule plus péremptoire "m'être senti utile"

L'altruisme s'accompagne, me semble-t-il, d'un minimum d'humilité, même si en aidant les autres, quelque part, on se valorise soi-même.

 

Cordialement

M. Leneuf

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Bonjour Fabien and everybody,

 

Petit préambule pour ceux qui débarquent et auraient du mal à s'y retrouver : cette discussion sur "le 9 et l'ambition" a démarré ici. Par la suite elle a été élargie ailleurs sur le panneau sous forme d'une discussion transversale à tous les types : "Ambition, réussite et réalisation personnelle".

Dans la discussion transversale, j'ai été amené à évoquer de nouveau mon cas personnel, d'autant que les protagonistes des deux discussions sont les mêmes, donc forcément à un moment donné il y a eu croisement entre les deux conversations.

Dans un souci de clarté, Fabien nous a justement rappelés à l'ordre et à la cohérence.

Mes interventions ont pu être perçus comme une volonté d'accaparer une discussion générale sur mon cas particulier. Démarche émminemment égotique s'il en est. :happy: J'en suis désolé car telle n'était pas mon intention. Simplement à un moment donné, je n'ai pas pu faire autrement que d'évoquer mon cas puisque le contenu de certains messages faisait référence à la discussion initiale (sur les 9).

 

Je reviens donc sagement dans cette conversation initiale bien que je réponde au dernier message de Fabien dans la conversation transversale. :happy: J'espère que tout le monde a bien suivi. :happy:

>[Note de l'administrateur : afin de comprendre la suite, il semble qu'il n'y ait pas d'autres solutions que d'aller lire dans la discussion "Ambition, réussite et réalisation personnelle" les messages compris entre le 4 et le 6 février 2001. Toutes nos excuses pour cet incident que des indications plus claires devraient permettre d'éviter à l'avenir.]

 

Tu disais donc Fabien : MonsieurLeNeuf, ton autre hypothèse ne me semble pas autre : "manque de confiance et d'estime de soi qui fait douter de ses capacités, peur de l'inconnu, du risque, de l'inconfort, de l'échec"… Ne sont-ce pas là des caractéristiques de l'ego et si tu prends le temps de les analyser, ne trouveras-tu pas derrière la compulsion, la passion et la fixation de ton type ?

 

Je vais reformuler ma question autrement pour être sûr de saisir ta réponse : ce que je voulais dire c'est que si j'acquiers la confiance en moi et l'estime qui me font défaut (ou qui sont insuffisantes), peut-être trouverai-je alors le courage de surmonter la peur du risque, de l'échec, de l'inconnu, de l'inconfort qui me paralysent pour mener à bien des projets qui pourraient être motivants et gratifiants pour moi, et surtout, en accord avec ce que je suis.

 

J'ai l'impression que toi et moi abordons le problème par des bouts opposés.

Toi tu penses (enfin c'est ce que je comprends) que si je ne mène aucun de ces projets à bien c'est que je suis dans une démarche égotique qui fait que je cherche dans une direction qui n'est pas la mienne et ne me convient pas.

 

Moi je pense (peut-être à tort) que je suis peut-être dans la bonne direction mais qu'il me manque les bases (estime de soi et confiance) pour concrétiser. Un peu comme si je construisais les murs d'une maison sans avoir creuser les fondations…

 

Qu'en penses-tu ?

 

Cordialement,

M. Leneuf

 

P.S. : l'avis de Goupil me serait utile car lui (avec son fantasme de marin télétravailleur) et moi (avec mon syndrome d'auteur de B.D.) sommes, je pense, dans une problématique similaire.

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Bonjour à tous,

Bonjour Monsieur Leneuf,

 

Je répondrai tout d'abord à ton avant-dernier message dans cette discussion. (Ce qui ne va pas simplifier le jeu de piste, j'en ai peur ! :happy: ).

 

" Tout le monde est à peu près à même de savoir s'il peut faire preuve d'abnégation et de persévérance.", dis-tu.

 

Je ne pense pas que cela soit si simple.

On peut très bien à mon avis croire faire preuve d'abnégation tout en se trouvant dans des comportements de type manipulation ou agressivité passive. Je pense que les personnes de type 2 notamment sont beaucoup confrontées à ce type d'erreur.

 

Peut-être que l'abnégation serait une qualité plus facilement accessible au type 9.

J'ai pourtant tendance à me méfier de tout ce qui paraît aller à peu près de soi.

 

J'ai vécu pendant une période ce que j'appellerai un élan d'abnégation généralisée. Je ne sais pas si cela correspondait pour moi au désir d'évoluer vers le 9 (que je considère comme mon type d'intégration). J'ai en tout cas pris conscience de la forte tonalité masochiste qui colorait cet élan. ("Sainte Dominique, Vierge et Martyre" :happy: )

Abnégation reste donc pour moi un mot très absolu et donc potentiellement porteur d'illusions cruelles.

 

J'ai cherché la définition exacte du mot dans le Petit Robert. J'ai trouvé : "Abnégation : sacrifice volontaire de soi-même, de son intérêt".

Après réflexion, je pense que cette notion de sacrifice de soi m'est devenue étrangère.

 

Je me sens incapable de me sacrifier volontairement à quoi que ce soit.

Je me sens capable en revanche de renoncer à quelque chose d'intéressant, voire d'important pour moi, mais seulement dans la mesure où j'ai pris conscience qu'à un autre niveau, cela n'était pas en accord avec des objectifs, des désirs ou des valeurs qui me semblent cruciaux. Le moi ne se sacrifie donc pas, il apprend à voir autrement, plus large.

 

Je ne pense pas avoir vécu de situation d'abnégation, mais seulement des occasions de dépasser l'étroitesse habituelle de ma vision du monde.

 

En revanche, il m'est plus simple de trouver des situations où je me suis sentie utile. Outre les situations où j'ai pu être utile aux autres inconsciemment, voire par mon inconscience même (et qui ne sont pas, bien sûr, les plus valorisantes pour moi), je pense que je possède des capacités et des compétences me permettant de jouer consciemment un rôle positif dans diverses situations (résolution d'un problème, par exemple, évolution d'une situation, réconfort apporté à une personne en crise).

Il me semble que je possède aussi des outils objectifs me permettant d'évaluer le rôle que j'ai pu jouer. A plusieurs reprises d'ailleurs, les autres m'ont fait part de leurs propres analyses et ressentis, me confirmant que j'avais joué un rôle utile dans telle ou telle situation.

 

Tu vois que nous n'avons pas à priori le même positionnement par rapport aux qualités que nous sommes ou non susceptibles d'acquérir ou de mettre en oeuvre.

 

Pour en revenir plus généralement à la question qui nous préoccupe ici (comment Monsieur Leneuf pourrait-il atteindre ses objectifs personnels ?), voici quelques règles de bases qui sont définies par la PNL comme nécessaires à la définition et à la mise en oeuvre d'un objectif. Pour pouvoir être mis en œuvre un objectif doit :

- être réaliste (Est-ce que c'est possible de le faire ? Est-ce que j'ai les moyens de le faire ?)

- ne dépendre que de soi

- être écologique (Est-ce que quelque chose s'oppose à la réalisation de cet objectif ?)

- être formulé positivement

- être contextualisé dans le temps et l'espace (Quand ? Comment ? Dans quelles situations ? Avec qui ?…)

- avoir des outils concrets d'évaluation (Comment est-ce que je saurai que j'ai atteint mon objectif ?)

(Je note ces points de mémoire, merci aux autres de me corriger si j'en ai omis.)

 

J'ajoute mon expérience à la théorie pour insister sur le fait qu'un objectif doit être concret, relié à une situation ou à un domaine précis.

 

En te fixant des objectifs très généraux ("Ce que je voudrais pouvoir me dire au moment de ma mort"), tu te donnes une grille d'évaluation de la situation actuelle (du style "Là, j'ai encore un sacré bout de chemin à faire" ou "Là, il va falloir sérieusement que je redresse la barre").

C'est très utile. Mais tu as aussi besoin de passer par un objectif concret de mise en oeuvre. C'est un moyen d'aiguiller et de dynamiser ton action au quotidien.

Rien ne vaut un bon petit objectif bien terre à terre et à court terme (donc facile à réaliser) pour regonfler une estime et une confiance en soi un peu anémiées.

 

Je reviens maintenant à ton dernier message, et à la question que tu adressais à Fabien : "J'ai l'impression que toi et moi abordons le problème par des bouts opposés.

Toi tu penses (enfin c'est ce que je comprends) que si je ne mène aucun de ces projets à

bien c'est que je suis dans une démarche égotique qui fait que je cherche dans une direction qui n'est pas la mienne et ne me convient pas.

Moi je pense (peut-être à tort) que je suis peut-être dans la bonne direction mais qu'il me manque les bases (estime de soi et confiance) pour concrétiser. Un peu comme si je

construisais les murs d'une maison sans avoir creuser les fondations…"

 

Je suppose que si tu as autant de difficultés à mettre en oeuvre concrètement ton projet d'être "auteur de BD" (voir la discussion : Ambition, réussite et réalisation personnelle) en contradiction avec certaines de tes valeurs ou certains de tes besoins.

(Je souligne "à l'heure actuelle", car les valeurs d'une personne peuvent changer, et ses besoins également).

 

Deux contradictions internes me semblent principalement être ici en jeu :

 

1) La contradiction que tu évoquais entre le besoin de se spécialiser et le besoin de rester ouvert à d'autres choses.

 

Tu disais que le métier d'auteur de BD te permettrait de garder tes centres d'intérêt diversifiés. D'accord, mais tu ne nous parles pas du niveau technique que tu as/aurais déjà atteint en matière de réalisation de BD.

Es-tu déjà à même d'envisager de vendre une de tes oeuvres ? Dans le cas contraire, as-tu l'énergie, la conviction, la persévérance nécessaires pour travailler à développer en toi ce talent, tout en étant (sans doute) contraint de travailler parallèlement pour vivre matériellement.

Je pense que tu as une petite idée du temps forcement nécessaire avant de pouvoir non seulement éditer des BD, mais en vivre ?

 

En terme de PNL, je dirais que "travailler à améliorer mon style, ma technique et paufiner mon sujet pour réaliser une BD de qualité, avec le projet de la présenter à un éditeur" pourrait être un objectif réaliste, pour un auteur encore inexpérimenté.

"Réaliser une BD tous les ans pour augmenter les rentrées d'argent" pourrait aussi être un objectif réaliste, pour un auteur déjà connu.

En matière d'objectif, tout dépend du contexte. :happy:

 

2) Cet objectif de te sentir utile que tu as exprimé (je me permets de le formuler positivement, tu m'en excuseras, je l'espère :happy: ).

 

Quand tu évoques cet état idéal de l'auteur de BD, je ne retrouve rien qui puisse me dire en quoi ce métier te permettrait d'accomplir quelque chose d'utile aux autres.

Tu parles beaucoup des conditions de travail, du style de vie que cela t'apporterais. Tu ne dis rien de ce que tu aurais d'important à transmettre à travers ton oeuvre, tu ne dis pas en quoi la BD te semble le support idéal de cette transmission.

 

Améliorer ses conditions de travail et rechercher un style de vie plus conforme à ses besoins me paraît être un objectif tout à fait louable. Je ne comprend pas pourquoi il serait nécessairement rattaché pour toi à ce métier particulier.

 

Pour conclure, tu demandes plus généralement comment arriver à "mener à bien des projets qui pourraient être motivants et gratifiants pour moi, et surtout, en accord avec ce que je suis."

 

Il me semble qu'il serait intéressant pour toi de travailler le domaine de tes croyances (concept PNL). Il y a là je pense quelque chose de l'ordre d'une autorisation à te donner.

 

"Je dois faire preuve d'abnégation" est selon moi une croyance particulièrement limitante au regard de l'objectif de réalisation personnelle que tu exprimes.

 

"J'ai le droit d'utiliser et de développer l'ensemble de mes talents et de mes capacités et de les exprimer à ma façon personnelle et singulière, en les mettant au service de l'intérêt du plus grand nombre" serait, je pense, une croyance plus utile et plus juste.

 

Bien cordialement,

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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Bonjour Dominique,

 

Tout d'abord merci pour ce long message qui soulève de nombreux points intéressants. Je vais essayer d'aller à l'essentiel pour ne pas trop diluer nos propos et décourager les autres lecteurs du panneau.

 

Je crois qu'il y a une notion que tu n'as pas saisie - probablement parce que je me suis mal exprimé - c'est que ce que j'appelle le "syndrome de l'auteur de B.D." est avant tout un exemple symbolique, une "parabole", oserai-je presque dire…

Autrement dit, au jour d'aujourd'hui, je n'ai pas encore un objectif aussi clairement défini (devenir auteur de B.D. !).

Mon objectif, celui qui correspond le mieux à la fois à ce que je suis et à mes capacités réelles, je le cherche encore.

Auteur de B.D., c'est juste le meilleur exemple de vie rêvée que j'ai trouvé pour illustrer mon propos de la manière la plus parlante.

De là vient je pense le malentendu.

 

A la lumière de ce que je viens de dire je reformule donc ma question du message précédent : est-ce que ces projets ou vies rêvées auxquelles j'aspire (et dont l'auteur de B.D. n'est qu'un exemple) sont le fait d'une conduite égotique ou bien est-ce qu'elles me correspondent mais je n'arrive pas - par manque de confiance en moi - à les concrétiser dans les faits ?

 

Je pense que c'est lorsque j'aurai acquis une certitude sur cette question que je serai à même de me fixer un objectif clair.

 

Alors, effectivement, les questions que vous suggérez, Fabien et toi (PNL et autres) dans vos messages (cf. exemples ci-dessous) sont les bonnes mais je pense qu'il me faut d'abord répondre à la précédente…

 

Pour pouvoir être mis en oeuvre un objectif doit :

- être réaliste (Est-ce que c'est possible de le faire ? Est-ce que j'ai les moyens de le faire ?)

- ne dépendre que de soi

- être écologique (Est-ce que quelque chose s'oppose à la réalisation de cet objectif ?)

- être formulé positivement

- être contextualisé, dans le temps et l'espace (Quand ? Comment ? Dans quelles situations ? Avec qui ?)

- avoir des outils concrets d'évaluation (Comment est-ce que je saurai que j'ai atteint mon objectif ?) (Dominique)

 

- as-tu décidé de le mettre en oeuvre et planifié les différentes étapes ?

- as-tu les informations et les connaissances nécessaires pour le mettre en oeuvre ?

- as-tu fait ce qu'il fallait pour être prêt sur le plan personnel à le mettre en oeuvre ?

- as-tu agi pour le mettre en oeuvre ? (Fabien)

 

Pardon, Dominique, de ne pas répondre à toutes tes questions (on pourra y revenir ultérieurement) mais mon souci était de recentrer mon propos sur une question-clé.

 

Cordialement,

M. Leneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

L'analyse de Dominique me semble totalement pertinente et me paraît mériter une réflexion approfondie. Etant elle-même de type 3, la PNL est une très bonne approche pour un 9 alpha et l'aide à s'intégrer.

 

Venons-en à ta réponse, MonsieurLeNeuf.

 

Comment peux-tu déterminer si un projet non défini te correspond ou non, est égotique ou non ? Commence par le définir.

 

Mais dans ton attitude actuelle, excuse-moi, il n'y a pas photo : tu fantasmes d'un projet à l'autre (mécanisme de défense de narcotisation), tu ne sais pas s'ils te correspondent ou non (passion de paresse et fixation d'oubli de soi) et enfin tu ne commences même pas à les mettre en oeuvre (répression du centre instinctif).

Je rajouterai que sur les six questions que j'avais posées, tu n'en as recopié que quatre dans ton dernier message, excluant celles correspondant au centre émotionnel et confirmant ainsi la probabilité du 9 alpha (co-repression du centre émotionnel).

 

C'est le parfait tableau d'un ego de 9. Ne vois là aucune critique, bien sûr. Que celui qui n'est pas dans son ego et/ou n'y a jamais été te jette la première pierre. Ce ne sera donc pas moi.

 

La priorité est donc claire : sortir des mécanismes de ton type et, là aussi, Dominique a entièrement raison : "Tu as aussi besoin de passer par un objectif concret de mise en oeuvre. C'est un moyen d'aiguiller et de dynamiser ton action au quotidien. Elle a même doublement raison : commence par "un bon petit objectif bien terre à terre et à court terme (donc facile à réaliser)".

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

Quand tu dis "C'est le parfait tableau d'un ego de 9", tu as très probablement raison (et les remarques de Dominique vont dans le même sens).

J'ai bien saisi votre message mais comme je ne suis pas homme à abandonner facilement un ego qui me tient compagnie depuis si longtemps :happy: , je tente une dernière salve avant de rendre les armes… :happy:

 

Alors voilà :

- oui, je fantasme d'un projet à l'autre depuis toujours…

- oui je ne sais pas s'ils me correspondent vraiment ou non…

- oui la plupart du temps, je ne commence même pas à les mettre en oeuvre…

 

Néanmoins, ce que je sais c'est que ces projets, dans leur quasi-totalité, ont des points communs (que je vais reprendre plus bas, et pardon de radoter :happy: ). Donc quelque part dans mon incohérence, il y a une cohérence et je persiste à croire (pardon de m'enfoncer un peu plus :happy: ) que ce qui manque pour concrétiser l'un d'entre eux, c'est :

1/ faire un choix clair,

2/ la confiance suffisante pour se jeter à l'eau et mener ce choix au bout…

 

Je reprends donc (pour la dernière fois, je vous promets :happy: ) les points communs à tous mes projets :

- activité artistique liée de près ou de loin à la création (créateur ou médiateur culturel. Exemple : être musicien ou faire de la radio, être auteur de BD ou organiser un festival de BD, etc.),

- être le plus possible maître de mon emploi du temps,

- travailler seul ou avec des personnes avec lesquelles je me sens en osmose,

- être le moins possible exposé publiquement (auteur de chansons plutôt qu'interprète par exemple) : reconnu oui, connu, non,

- si possible avoir une activité qui soit compatible avec des changements géographiques (écriture, photographie, par exemple).

 

Donc Fabien, pour répondre à ta question que j'avais un peu éludée, "centre émotionnel intérieur : est-ce un véritable désir ou une vague envie fluctuante parmi d'autres ?", mes projets sont effectivement fluctuants, mais les points communs sont nombreux et récurrents.

 

Dès lors, deux pistes de travail :

1/ ces points communs ne sont que des révélateurs d'une démarche de type égotique et donc vouée à l'échec. Auquel cas, travail prioritaire : se défaire de cet ego pour trouver sa vraie voie.

2/ ces points communs m'indiquent la voie à suivre. Reste à trouver le mode d'emploi. Déterminer le projet prioritaire, les objectifs à atteindre, la stratégie pour les atteindre et renforcer son estime de soi pour se jeter à l'eau, garder le cap et aller au bout.

 

Voilà, désolé de vous irriter un peu plus à vouloir ainsi persévérer dans ma démarche égotique, mais je vais faire en sorte que ce soit le dernier baroud d'honneur… :happy:

 

Merci de votre patience, en particulier Fabien…

 

Cordialement,

M. Leneuf

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Bonjour à tous,

Bonjour Monsieur Leneuf,

 

A mon tour de te remercier pour ta patience et pour la confiance dont tu fais preuve en parlant ainsi à coeur ouvert d'un sujet aussi sensible.

 

Je tiens à te dire que j'éprouve beaucoup de respect pour ce type de rêves ou de projets encore imprécis, comme on voudra les appeler. Je crois qu'ils sont le reflet d'une aspiration profonde que l'on porte en soi et qui cherche les voies (les voix ?) pour s'exprimer.

 

Je sais aussi que quand on a du mal à préciser une idée ou un désir, le regard d'une personne extérieure peut nous aider à avancer dans la compréhension du problème (quelques maladroites ou à côté de la plaque que puissent être ses interventions :happy: ).

 

J'apprécie que tu aies pris la peine de remettre à plat les grandes lignes de tes rêves de projets.

Tu précises ainsi mieux les choses et tu apportes un nouvel éclairage que je trouve fort intéressant.

 

L'ensemble des points que tu nous cites me semblent à la fois clairs et cohérents.

Un seul élément mériterait, à mon avis, d'être précisé. Tu parles d'une " activité artistique liée de près ou de loin à la création (créateur ou médiateur culturel. Exemple : être musicien ou faire de la radio, être auteur de BD ou organiser un festival de BD, etc…)"

 

Je trouve étonnant que tu mettes ainsi en parallèle deux domaines qui me paraissent très différents : le domaine de la création artistique et celui de la médiation des oeuvres artistiques.

Les motivations qui amènent à s'investir dans l'un ou l'autre domaine sont pour moi très différentes :

- le sentiment de porter en soi une vision du monde particulière que l'on ressent le besoin d'exprimer par un média artistique

- le sentiment de l'importance de la découverte et de la connaissance d'oeuvres d'art diverses et variées par un large public, et le besoin que l'on ressent d'apporter une contribution personnelle à cette diffusion et à cette connaissance des oeuvres d'art.

 

Bien sûr, on peut porter en soi les deux aspirations. Mais pour qu'elle puisse constituer la base d'un projet professionnel, il est nécessaire, à mon avis, que l'une d'entre elles s'impose plus particulièrement à nous.

Peut-être serait-il intéressant pour toi de chercher à définir celle des deux motivations qui te correspond le mieux ?

 

J'ai été sensible à ce que tu exprimes par ailleurs de ton manque de confiance en toi. Le sujet me touche aussi très particulièrement et j'aimerais te conseiller le livre de Josiane de Saint Paul, "Estime de soi, confiance en soi : les fondements de notre équilibre personnel et social", dont la lecture m'a beaucoup apporté.

 

Dans l'espoir de te relire bientôt,

 

Bien cordialement,

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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Fabien Chabreuil

Bonjour,

 

Encore une fois, je suis d'accord avec Dominique. Cela devient une routine…

Je t'assure, MonsieurLeNeuf, que ta démarche n'a rien d'irritant. L'ego se défend, c'est bien normal et cela ne s'arrêtera pas du jour au lendemain…

 

Dans les éléments communs à tes multiples projets, il y en au moins un qui est caractéristique de l'ego du 9 : "être le moins possible exposé publiquement".

 

Mais en fait, tout cela me semble de plus en plus un faux débat.

Soit ces projets sont égotiques et, comme tu le dis, la priorité est le travail sur l'ego.

Soit ils ne le sont pas, mais dans ce cas depuis des années, qui t'empêche de les mettre en oeuvre si ce n'est ton ego ? Et la priorité est encore le travail sur l'ego.

 

Une autre remarque. Quand je t'avais posé une liste de questions destinées à analyser ton projet, il y en avait six. Dans un premier temps, tu as "oublié" celles qui correspondaient au centre émotionnel. Dans ton dernier message, tu n'en réintroduis qu'une sur les deux dans le débat. Intéressant, non ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Dominique, Fabien et tutti quanti…

 

Horreur ! je crois que je commence à narcotiser à l'internet en général et au site de Fabien en particulier… :happy:

 

Plus sérieusement, je vais essayer de répondre à vos remarques qui ont le mérite - même si elles me conduisent à un certain "inconfort" si honni par les 9 - de m'obliger à formuler très précisément ma problématique et ma "quête", ce qui pour un 9, est évidemment assez compliqué…

 

Dominique a dit : Je trouve étonnant que tu mettes ainsi en parallèle deux domaines qui me paraissent très différents : le domaine de la création artistique et celui de la médiation des oeuvres artistiques.

 

Ma réponse est la suivante :

- les projets que j'ai quand je suis dans une période "euphorique" où j'ai confiance en moi et en mes possiblités, sont tous liés directement à la création.

- les projets qui touchent à la médiation des oeuvres artistiques (donc lien indirect avec la création) me viennent dans les périodes où ma confiance en moi est défaillante. Autrement dit dans ces périodes là, je me dis : "Puisque je n'ai pas les tripes pour être un créateur, pourquoi ne pas travailler en marge de la création (des autres)…" ou encore "Faute de grives, etc."

 

Fabien a dit : Dans les éléments communs à tes multiples projets, il y en au moins un qui est caractéristique de l'ego du 9 : "être le moins possible exposé publiquement."

 

Peux-tu expliciter ? Que ce soit une des constantes communes aux 9, je peux comprendre, mais pourquoi précisément une caractéristique de l'ego des 9 ? Un 9 intégré, et par conséquent dans son essence, ne peut-il pas lui aussi aspirer à ne pas être exposé publiquement.

Pourquoi serait-ce antinomique ?

Ëtre intégré signifie-t-il forcément vouloir ou accepter d'être exposé publiquement ?

 

Fabien a dit aussi : Soit ces projets sont égotiques et, comme tu le dis, la priorité est le travail sur l'ego.

Soit ils ne le sont pas, mais dans ce cas depuis des années, qui t'empêche de les mettre en oeuvre si ce n'est ton ego ? Et la priorité est encore le travail sur l'ego.

 

Si tu permets, partons d'un postulat qui m'arrange :happy: , en l'occurence le deuxième : mes projets ne sont pas égotiques, en revanche, c'est mon ego qui m'empêche de les concrétiser. Il me faut donc travailler sur lui pour qu'il ne m'empêche plus de le faire. Deux questions :

a/ de quelle façon mon ego agit-il pour m'empêcher de mener à bien ces projets ?

b/ comment et sur quoi travailler pour m'en libérer ?

 

Par ailleurs, j'ai effectivement biaisé certaines questions d'un de tes messages précédents, mais en réalité je crois plûtot avoir retenu celles qui servaient mon propos du moment. J'y reviendrai donc, promis, mais j'essaie de faire en sorte que mes messages ne partent pas dans toutes les directions. Je les trouve déjà assez longs comme ça.

 

A bientôt,

Cordialement,

M. Leneuf

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Bonjour à tous,

 

Oui, MonsieurLeNeuf, cette discussion commence à ressembler à de la narcotisation, voire même à de la rationalisation. Dans ce domaine, tu es aussi fort qu'un 7, mais je ne sais pas si c'est un compliment. :happy:

 

Je me suis laissé entraîner dans cette voie avec ma réthorique du "Soit…, soit…", dont j'espérais qu'elle mettrait un point final à ce que je pensais être un "faux débat".

Ce n'était pas très malin dans la mesure où, contrairement à toi, je suis persuadé que c'est la première branche de l'alternative qui s'applique, car c'est un tableau que j'ai déjà vu et que je connais bien.

 

Comme tu es un redoutable débatteur et que ton ego sait fort bien ce qu'il veut prouver, nous n'en sortirons pas par cette voie.

De plus, c'est à toi de trouver la réponse sinon nous ne ferons que renforcer la passion (Paresse) et la fixation (Oubli de soi) du type 9.

 

Il me semble donc indispensable d'en revenir aux motivations.

Reprends chacun des éléments communs à tes diverses envies et cherche la motivation la plus profonde : qu'est-ce que cela m'apportera ? En quoi est-ce important ? Qu'est-ce qu'il y aurait de pire dans le fait de ne pas obtenir cela ?

Prends le temps de te poser ces questions encore et encore pour épuiser toutes les réponses qui surgissent et quand tu n'auras plus de réponses, continue encore à te les poser.

Tu verras bien alors ce qui sort, des préoccupations égotiques ou des vertus essentielles.

 

*-*-*

J'ai lu hier, dans le numéro de février de Psychologies (p. 8), deux phrases de la psychanaliste Claude Halmos : "Vouloir et avoir envie, ce n'est pas la même chose car vouloir vraiment quelque chose c'est être prêt à payer le prix pour l'avoir (ou le faire). C'est quand on se prouve à soi-même que l'on est capable de franchir le pas qui mène de l'envie au désir que l'on gagne la confiance en soi."

 

Voilà, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Tout commence par le centre émotionnel (créer une vraie motivation) et ce sont justement les deux questions que tu as mises de côté.

 

*-*-*

Justement, je ne crois vraiment pas qu'on puisse ignorer le tiers d'un questionnaire sans que cela ait une signification. Certes, là aussi, toute rationalisation est possible, mais il serait intéressant que tu cherches véritablement s'il n'y a pas autre chose.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Quand on narcotise, il faut parfois faire une (petite…) cure de désintoxication… Je vais donc comme tu me le conseilles prendre un peu de recul par rapport au panneau… pour essayer de laisser décanter tout ça… Peut-être vais-je imprimer certains messages pour les relire (je suis de la vieille école, celle qui a toujours besoin du support écrit :happy: ).

D'ici là j'espère que d'autres vont intervenir pour mettre leur grain de sel, en particulier Dominique la plus assidue à cette discussion et Francis ou Goupil, dont les avis de 9 m'intéresseraient beaucoup mais qui ont un peu disparu de la circulation… (Ils doivent être occupés à narcotiser ailleurs. :happy: )

 

Bon week-end à tous,

M. Leneuf

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Bonjour Monsieur Leneuf,

 

Je pense que tu as raison de te donner le temps de prendre un peu de recul.

Bonne décantation donc, et à plus ! :happy:

 

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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  • 3 weeks later...
Monsieurleneuf

Bonjour à tous,

 

Au secours !!! Monsieur Leneuf revient !!!

 

Eh oui, c'est quand on s'y attend le moins qu'il réapparait tel un diable sorti de sa boite… où il décantait avec pour compagnes et compagnons "ses vies rêvées, son ambition et son égotisme"… Pour ce dernier, il va essayer de le laisser au fond de la boite, mais à vrai dire en commençant par parler de soi à la 3ème personne, il faut reconnaitre que c'est mal parti… :happy:

 

Pardon pour ceux qui découvrent le personnage, prière de se reporter aux épisodes précédents (ci-dessus). :happy:

 

Bien, voici donc le résultat de la décantation.

 

J'ai fait le bilan de mes "vies rêvées" et essayé le plus objectivement possible de voir lesquelles restaient réalisables compte tenu de certains principes de réalité tels que :

- mon âge (proche de la quarantaine),

- mes compétences actuelles et les éventuelles compétences à acquérir.

 

Autrement dit, il est clair que si je voulais devenir astronaute ou champion olympique de saut à la perche, c'est rapé et autant attendre une prochaine réincarnation… :happy:

 

J'ai donc retenu une activité, animateur de radio, qui présente les vertus suivantes :

 

- Les compétences techniques à acquérir pour la pratiquer sont à la portée de beaucoup de gens et ne demandent pas de long apprentissage (en tout cas pour débuter).

 

- Je peux m'y essayer en parallèle de ma profession actuelle car on peut s'y adonner uniquement sur son temps de loisirs, au début en tant qu'activité bénévole (radios associatives).

Ensuite le "cheminement idéal" - si l'on acquiert un minimum de savoir-faire et que l'on est remarqué - est d'en faire un revenu d'appoint qui me permettrait de me désengager progressivement de mon travail actuel par le biais du temps partiel jusqu'à devenir dans le meilleur des cas, salarié à plein temps dans une radio.

Pour moi ce point est très important, car j'ai besoin d'un minimum de sécurité financière. Sinon je pense que je serais tétanisé par l'angoisse à l'idée de me lancer du jour au lendemain dans une nouvelle activité.

 

- Sans être directement une activité de création, cela reste en marge de la création (en particulier la musique) et cela demande - à défaut de création pure - de la créativité et de l'imagination pour trouver des concepts d'émission intéressants.

 

- Si elle suppose des contraintes de temps (si l'on gagne sa vie avec, c'est qu'en général on est à l'antenne tous les jours), le temps de préparation des émissions en revanche est d'une gestion beaucoup plus souple et permet une certaine autonomie.

 

- Pour une telle activité, je ne serais pas obligé de renoncer à mes centres d'intérêt habituels (musique,lectures, cinéma,etc.) Bien au contraire puisque tout cela peut nourrir une partie de mes émissions…

 

- Enfin, c'est l'occasion pour moi qui suis un assez timide d'aller à la rencontre de gens beaucoup plus facilement.

Je m'explique : dans mes relations sociales, j'adore rencontrer des gens nouveaux mais parfois je me tiens sur ma réserve car je sais qu'il va me falloir parler de moi et pas seulement de l'autre et cela m'ennuie assez la plupart du temps. Aborder les gens par le biais d'un reportage radio, c'est les mettre en position de les laisser s'exprimer et de les écouter. (J'entends déjà Fabien ponctuer : "Sans avoir à se dévoiler." :happy: ) Après, la rencontre peut déboucher sur une relation plus classique (hors micro), mais ce n'est pas obligatoire.

 

Lors de ces reportages extérieurs, j'aimerais mettre en lumière des personnages que j'appellerais les "poètes du quotidien". Des gens atypiques, décalés, qui ont un petit grain de folie et de poésie dans leur vie… Ce qui est de moins en moins courant dans nos sociétés occidentales où il est surtout demandé aux gens d'être efficaces et performants… Il y a peu de place pour la poésie ou la contemplation dans tout ça…

La mode télévisuelle étant en ce moment aux "vrais gens", on en voit beaucoup à la télévision dans des émissions comme "Tous égaux" ou "C'est mon choix", mais ils sont traités le plus souvent comme des "animaux de foire" pour faire de l'audimat quand ils ne sont pas ridiculisés… Alors que beaucoup mériteraient qu'on les laisse s'exprimer un peu plus profondément…

 

Le deuxième axe que j'aimerais donner à mes émissions serait une très grande interactivité en faisant appel aux compétences des auditeurs, soit directement à l'antenne,soit par le biais d'un site internet (échange de mails, forums de discussions, etc.) en parallèle de l'émission.

Par exemple, musicalement j'ai deux passions : les reprises de morceaux connus par d'autres artistes et ce que les anglo-saxons appellent les "song-writers" que je prefère au terme français "chanteurs à texte" qui fait un peu démodé. Un de mes plaisirs est d'essayer de traduire les "song-writers" anglo-saxons (Bob Dylan, Leonard Cohen, Bruce Springsteen, etc.) dont les textes sont souvent des chroniques sociales passionnantes.

Dans les deux cas (reprises et traductions), j'aimerais faire appel aux connaissances des auditeurs pour traduire tel ou tel texte interessant ou signaler telle version méconnue d'une chanson célèbre… On peut imaginer des forums de discussion sur ces deux thèmes sur un site internet… Tandis qu'on passerait les morceaux en question dans l'émission…

 

La dernière chose que j'aimerais mettre en place (dans l'absolu évidemment), c'est de faire appel à des personnes handicapées comme chroniqueurs dans l'émission.

En effet ces gens sont souvent bloqués chez eux une grande partie de leur temps et de ce fait, ils consacrent souvent beaucoup plus de temps qu'un valide à leurs centres d'intérêt (informatique, internet, musique, vidéo, etc.) Il arrive ainsi qu'ils accumulent des sommes de connaissances souvent impressionnantes dans tel ou tel domaine et je trouve que c'est dommage de se priver de leur savoir ou tout simplement de leur regard sur la vie… Je trouve que faire appel à eux dans une émission de radio, c'est enrichir l'émission et leur montrer combien ils peuvent être utiles aux valides.

 

Je signale pour finir que j'ai renoncé à certaines velléités de mes messages précédents comme "être totalement maître de mon temps" ou "pouvoir changer de lieu d'habitation à ma guise", ce qui tendrait à prouver que je progrese puisque grandir c'est apprendre à renoncer, semble-t-il… :happy:

 

Pourquoi ce long message me direz-vous, avec tous ces détails qui - il faut bien le dire - n'intéressent que moi ?

 

Eh bien, pour que Fabien (ou d'autres) me donne son avis et me dise en particulier si ce message et ce qu'il contient est plutôt révélateur d'un type 9 et en quoi ? Et bien sûr ses impressions sur un tel projet, eu égard aux messages que j'avais postés précédemment.

 

Merci d'avance.

Cordialement.

Monsieur Leneuf

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Fabien Chabreuil

Heureux de te revoir sur ce panneau MonsieurLeNeuf (j'espère que tous les autres vont revenir aussi),

 

Je vois que ce mois de réflexion a bien été mis à profit et que tu nous reviens avec un projet que je trouve beaucoup plus clair et plus précis.

 

Le PNL-iste en moi pense qu'il y a encore un peu de travail pour en faire un véritable objectif et si nous avons de la chance, Dominique va s'occuper de cet aspect.

 

Quant à l'Ennéagramme, il m'est difficile d'en dire grand chose. Tu demandes si ton message est "révélateur d'un type 9" et à vrai dire, je n'en sais rien puisque la description de ce que tu veux faire est assez factuelle et comportementale et donc pas particulièrement reliée à un type ou à un autre. Il faudrait que tu y appliques les questions que je te proposais dans mon message du 10 février pour que nous puisssions y voir plus clair.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour,

 

J'ai lu un petit peu tout ça et je ne sais pas trop si ma réponse est perntinente… Mais elle est brève au final…

 

Une technique PNL pour tendre vers ton objectif fixé, avec volupté : http://users.swing.be/atelierpnl/Articles/?s/moifutur.html

 

Merci à son auteur. J'aime bien cette technique… On se sent moins seul après.

Tu peux l'appliquer pour le passé aussi ! Dans un but correctif…

 

A bientôt.

Alice de la Fortune

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Bonjour Monsieur Leneuf,

 

Je suis bien contente que tu sois de retour. Je vois que tu as bien mis à profit ton temps de recul. Je trouve ton projet sympathique et généreux.

 

Tu parles davantage de toi à travers ce projet. Tu évoques ce qui te tiens à coeur, les personnes avec lesquelles tu voudrais travailler, celles que tu voudrais faire reconnaître ou mettre en valeur.

 

Je trouve qu'il reflète bien la sensibilité du type 9 : effacement de soi, souci de mettre en valeur des personnes habituellement mises à l'écart de la scène sociale…

 

Quand à savoir s'il s'agit là de TON projet personnel

 

As-tu vu l'article que te conseille Alice ?

(Merci à toi Alice - Alice de la Fortune… Quel nom superbe ! :happy: - c'est exactement ce dont j'avais besoin en ce moment pour mieux travailler à ancrer ma motivation dans le quotidien ! :happy: Et quel site intéressant : intelligent et généreux ! :happy::happy::happy: )

 

Est-ce que tu peux relier ce travail sur la motivation à ton projet ?

 

A plus de te lire,

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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Monsieurleneuf

Bonjour Fabien, Alice, Dominique, et tutti quanti !

 

Merci beaucoup à tous pour vos suggestions.

 

Fabien, tu me renvoies aux questions de ton message du 10 février et autant dire dans les cordes :happy: car je dois avouer que ces questions me posent un vrai problème… En particulier celles-ci :

En quoi est-ce important ? Qu'est-ce qu'il y aurait de pire dans le fait de ne pas obtenir cela ?

 

Si je poussais le bouchon un peu loin, je dirais qu'aucune des activités que j'envisage ou que j'ai envisagé par le passé ne me sont indispensables ou vitales. Aucune n'est obsessionelle au point de me "rouler par terre" si je n'arrivais pas à la concrétiser. Et j'ai bien peur qu'il en soit ainsi pour toute activité humaine en ce qui me concerne :o((

 

La seule certitude que j'ai, c'est que je sais comment je veux finir ma vie : dans la sérénité et le détachement (à défaut de sagesse), à la campagne avec un petit potager à cultiver, un accès internet et du temps pour écouter mes disques et bouquiner, loin du tumulte des villes et du monde du travail… Sans grands besoins donc si ce n'est l'aspiration classique du 9 à la paix intérieure et extérieure. :happy:

Bref dirons les plus sarcastiques, en gros tu voudrais déjà être à la retraite… :happy:

Oui et non.

Oui, car c'est l'objectif terminal.

Non, car entre temps, j'ai envie de m'épanouir dans une activité intéressante et gratifiante et c'est donc sur le choix de cette activité que résident mes difficultés.

 

Quid de mon projet d'animateur radio dans tout ça ? Et bien je me souviens que depuis mon enfance et mon adolescence, j'ai toujours rêvé de faire quelque chose qui soit lié à la communication. Majoritairement, c'est vrai, je rêvais plutôt d'activités artistiques directement liées à la création et à l'expression, mais je me souviens très bien que j'étais aussi un grand fan de radio et que le métier d'animateur me fascinait au point d'avoir écrit à mon animateur préféré de l'époque pour lui demander ce qu'il fallait faire pour faire comme lui. :happy: Est-ce un signe ? Je l'ignore mais à mon âge, les illusions, la naïveté et l'enthousiame de mon adolescence étant quand même (en partie :happy: ) passés, je ne peux pas dire que devenir animateur de radio soit une question de vie ou de mort pour moi… Je pense que je pourrais m'y épanouir, m'y exprimer, m'y amuser, et faire preuve d'esprit créatif, mais je n'irai pas jusqu'à parler de : "C'est ça ou rien !"

C'est une question de nuance et de degré.

 

J'attends donc à nouveau vos réactions même si je pressens un peu celle de Fabien :

"Ce Monsieur Leneuf, faut le suivre ! Pour une fois qu'il semblait tenir une piste intéressante et pas trop farfelue, faut tout de suite qu'il mette un bémol…" :happy:

 

Cordialement,

MrLeneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour MonsieurLeNeuf,

 

J'ai été un peu long à te répondre et j'en suis désolé. Je ne sais pas trop ce que tu attendais comme réaction à ton dernier message. Je trouve ton projet intéressant et enrichi par une dimension humaine qui me touche.

 

Et tous comptes faits, ce que je disais dans mon message du 9 février n'était pas si idiot que cela : "Soit ces projets sont égotiques et, comme tu le dis, la priorité est le travail sur l'ego. Soit ils ne le sont pas, mais dans ce cas depuis des années, qui t'empêche de les mettre en oeuvre si ce n'est ton ego ? Et la priorité est encore le travail sur l'ego."

 

Quand les questions "En quoi est-ce important ? Qu'est-ce qu'il y aurait de pire dans le fait de ne pas obtenir cela ?" n'attirent comme seule réponse que la non-réalisation de ton projet ne serait pas vraiment grave, on est évidemment en plein dans un grand remake de la discussion "Le 9 et l'aquoibonisme".

 

Il ne s'agit pas de faire d'un projet une "question de vie ou de mort". Il s'agit de trouver en soi suffisamment d'énergie pour en affronter les difficultés. Apprendre le nouveau métier, rechercher une station de radio qui t'accueille, abandonner la sécurité de l'ancien travail, réaliser cette activité qui nécessite un effort et un renouvellement quotidien, tout cela n'est pas rien.

Il me semble qu'ici énergie veut dire désir. Et nous revoilà une fois encore revenu à la co-répression du centre émotionnel que je m'entête à trouver flagrante et paralysante depuis le début de cette discussion.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Monsieurleneuf

Bonjour Fabien,

 

Merci pour le "recadrage" : Il ne s'agit pas de faire d'un projet une "question de vie ou de mort".

C'est vrai que j'ai tellement lu d'interviews de gens qui vivent leur métier ou leur activité comme une passion dévorante, qui n'arrivent pas à imaginer qu'ils puissent faire autre chose tant ça leur parait, depuis toujours, une évidence que parfois je n'arrive pas à concevoir une activité épanouissante autrement que de façon aussi radicale, "comme si c'était une question de vie ou de mort…"

Je pense que ton message me fait comprendre que ce n'est pas forcément de façon aussi entière et radicale qu'il faut voir les choses.

 

Je voudrais revenir un instant sur cette notion de centre émotionnel. Comment diable reconnait-on un 9 connecté à son centre émotionnel, par rapport à un 9 qui, comme moi le réprime ? :happy:

 

Dernière petite chose : tu n'as fait aucun commentaire particulier sur ce passage de mon précédent message : La seule certitude que j'ai, c'est que je sais comment je veux finir ma vie : dans la sérénité et le détachement (à défaut de sagesse), à la campagne avec un petit potager à cultiver, un accès internet et du temps pour écouter mes disques et bouquiner, loin du tumulte des villes et du monde du travail… Sans grands besoins donc si ce n'est l'aspiration classique du 9 à la paix intérieure et extérieure.

Ca ne t'inspire rien de particulier ? Entre autres, ce genre de raisonnement est-il relativement caractéristique d'un 9 ?

 

Merci d'avance,

Cordialement,

Mr Leneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour MonsieurLeNeuf,

 

Je considère personnellement que faire d'un projet une "question de vie ou de mort" est potentiellement dangereux. Qu'est-ce que il me reste à faire si des circonstances extérieures que je ne peux contrer m'empêchent de réaliser mon projet ? Mourir ?

 

Je fais la distinction, issue des travaux de Robert Dilts en PNL, entre direction de vie (ou mission), vision et objectif.

1. J'ai une direction de vie qui définit, à un niveau relativement abstrait, le sens que je souhaite donner à mon existence. Il y a un attachement et une volonté très forts liés à cette direction de vie qui est conçue pour être indépendante des circonstances extérieures : quoi qu'il arrive dans le monde ou quoi qu'il m'arrive, j'aurai la possibilité d'aller dans cette direction.

2. Cette direction de vie se décline en un certain nombre de visions, comme la manière dont j'enseigne la PNL, mes travaux sur l'Ennéagramme, le couple que je forme avec Patricia, etc. Même si l'implication sur ses visions est très intense, il y a une conscience que des circonstances extérieures peuvent les interrompre et que je peux me trouver contraint de les remplacer par d'autres visions allant dans le sens de ma direction de vie.

3. Enfin, chaque vision se décline en son tour en un certain nombre de projets et d'objectifs.

 

De direction de vie à visions puis à projets et objectifs, le degré de souplesse et de flexibilité augmente. Seule la direction de vie peut être une question de vie ou de mort parce qu'elle est la seule à être entièrement de mon ressort. Je connais effectivement des gens qui sont morts de n'avoir pas fait cette distinction.

 

Quant à savoir si un 9 appartient à la variante alpha (co-répression du centre émotionnel) ou mu (co-répression du centre mental), le maître-mot est, encore une fois, (auto-)observation.

Tu peux aussi relire, dans les discussions auxquelles tu as participées, les moments où j'ai cru percevoir cette répression et t'interroger sur la validité de mes commentaires. Tu peux enfin participer au stage Centres où nous décrivons de manière détaillée les variantes et faisons des exercices qui aident à se situer tout en devant être complété par de l'auto-observation.

 

Enfin, je n'ai pas commenté la phrase sur la manière dont tu veux finir ta vie. Ton auto-commentaire m'avait semblé bien pertinent et c'est toujours le cas.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Monsieurleneuf

Bonjour Fabien,

 

Pardon d'insister mais je reviens un instant sur cette phrase d'un de mes messages précédents :

La seule certitude que j'ai, c'est que je sais comment je veux finir ma vie : dans la sérénité et le détachement (à défaut de sagesse), à la campagne avec un petit potager à cultiver, un accès internet et du temps pour écouter mes disques et bouquiner, loin du tumulte des villes et du monde du travail… Sans grands besoins donc si ce n'est l'aspiration classique du 9 à la paix intérieure et extérieure.

Tu n'as pas souhaité faire de commentaire particulier à son sujet. Mais je vais reformuler ma question.

 

Je pense et tu le laisses sous-entendre que ce genre d'aspiration est assez symptomatique d'un 9.

Néanmoins ce que je voudrais savoir c'est si elle est symptomatique d'un 9 désintégré ou si même un 9 libéré peut continuer à avoir ce genre d'aspiration ?

Autrement dit est-ce complètement légitime pour un 9 de vouloir finir sa vie au calme et un peu retiré du monde ou est-ce une aspiration qui ne fait que traduire sa hantise des conflits et finalement une certaine fuite de la réalité et une manière de narcotiser (livres, disques, internet, etc.) en paix… ? :happy:

 

Merci d'avance,

Cordialement,

Mr Leneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour MonsieurLeNeuf,

 

Tu me pousses dans mes derniers retranchements ! Allons-y donc, puisque tu veux absolument une réponse.

 

D'abord, je veux confirmer que cette phrase colle bien avec les aspirations du 9, même si d'autres types, et notamment toute personne réprimant le centre instinctif, pourrait dire quelque chose de semblable.

 

Quant à sa nature égotique ou essentielle, deux points attirent mon attention :

 

1. Tu décris une vision (au sens de mon message précédent dont j'emploie ici le vocabulaire). Pour moi, une vision ou un objectif n'a réellement de sens que s'il s'inscrit dans une direction de vie.

Tu as dis dans une autre conversation avoir un peu moins de quarante ans : "Je n'ai plus 20 ans mais pratiquement le double". Tu déclares ici avoir comme "seule certitude" comment tu veux "finir [ta] vie" et ce que tu veux faire, en gros, c'est rien !

A moins que tu aies des rentes, c'est donc un projet pour ta retraite. Deux problèmes alors :

- L'essence vit dans l'ici et le maintenant.

- Quid donc des vingt ans qui te restent à attendre ? Trouver à s'occuper vaguement en attendant ce moment ultime de tranquillité parce qu'il faut bien faire quelque chose et gagner sa vie ? Comment cela pourrait-il être un état de libération puisqu'il y a là ni vision, ni donc direction de vie ?

La retraite n'est qu'un moment de l'existence. Il est légitime de souhaiter d'autres activités et un autre rythme. Mais, c'est simplement une autre manière d'exprimer la même direction de vie.

 

2. Je crois qu'un projet dans l'essence ne peut concerner que soi et les autres. Il n'y a pas de connexion à l'essence sans service, quelle que soit la forme que ce service prend. Tu peux lire à ce sujet la deuxième partie de l'interview que nous avons donnée à Enneagram Monthly.

Ta vision de retraite campagnarde, telle que tu la décris, est uniquement tournée vers toi, égocentrique en quelque sorte.

 

A ce stade, je tiens à dire ce que j'ai dit maintes fois sur ce panneau. Il n'y a dans ce que je dis ni jugement, ni critique. Que celui qui n'est pas dans son ego te jette la première pierre !

 

Je te suggère de commencer par définir une direction de vie. En gros, cela revient à répondre à trois questions :

- Comment est-ce que je me définis ?

- Qu'est je veux dans la vie obtenir pour moi ?

- Qu'est ce que je veux apporter aux systèmes auxquels je m'estime relié ?

Il y a des méthodes précises pour obtenir ces informations, pour les vérifier et les valider, mais je ne peux pas décrire ici en quelques lignes ce qui fait l'objet de plusieurs jours de formation intensive (Encore un livre à écrire !).

 

Une fois cette direction de vie définie, tu peux chercher quelle vision te permet de la mettre en oeuvre maintenant.

 

Très cordialement,

Fabien

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